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Quand les lecteurs font le plein de rencontres aux Correspondances de Manosque 2019

Un aperçu jour par jour du grand rendez-vous de la rentrée littéraire...

Quand les lecteurs font le plein de rencontres aux Correspondances de Manosque 2019

Aux Correspondances de Manosque 2019, nous avons eu le bonheur de retrouver Ghislaine et Jean-Paul Degache, lecteurs fidèles du site qui avaient déjà eu la gentillesse de nous confier leur journal de bord par le passé.

Pour cette 21e édition, voici leur compte-rendu... ou plutôt un petit aperçu, à raison d’un temps fort par jour, tant ce festival est foisonnant et passionnant !

 

Mercredi 25 septembre

Place de l’Hôtel de Ville, Olivier Chaudenson et les autorités lancent officiellement le festival mais il y a vraiment beaucoup plus de monde que d’habitude… pour une simple raison : Sylvain Tesson est programmé ensuite !

Sylvain Tesson : La panthère des neiges : Maya Michalon se déchaîne pour la présentation de l’auteur de Sur les chemins noirs qui dit tout de suite son admiration pour Jean Giono et veut bien être « le premier de cordée » pour ces Correspondances 2019. Lui qui ne s’ennuie jamais – l’après-midi même, il escaladait une falaise de Buoux en Luberon – se dit atteint de dromomanie, pathologie du mouvement. Mais l’écriture le sauve : « Les mots sont un ciment formidable dans l’éparpillement de la vie. » Pour écrire son dernier roman, il a suivi Vincent Munier, photographe, qui lui a appris l’affût, au Tibet, une réponse à la folie moderne.

Sylvain Tesson et Maya Michalon aux Correspondances de Manosque 2019

 

Jeudi 26 septembre

Philippe Besson : Un certain Paul Darrigand et Dîner à Montréal : Arrête avec tes mensonges était le premier tome d’une trilogie de cette autofiction qui révèle tout le plaisir d’écrire de Philippe Besson. Pour lui, c’est le moment où le réel vient demander des comptes à la fiction mais, avec sa verve habituelle, l’auteur avoue que le lecteur s’en fiche. Amour de jeunesse, maladie et retrouvailles, tout n’est pas à prendre au pied de la lettre ! Il prévient que tout n’est pas vrai dans ce qu’il écrit mais c’est tellement bien écrit !

 

Vendredi 27 septembre

Kaouther Adimi (Les Petits de décembre) et Brigitte Giraud (Jour de courage) : Pour son quatrième roman, Kaouther Adimi raconte l’histoire vraie d’enfants qui, à Alger, ont défié les généraux qui voulaient confisquer le terrain où ils jouaient au foot, pour y construire leurs villas. Ces gosses sont plus forts que les adultes du quartier qui ont renoncé et ce roman résonne avec tout ce qui s’est passé et se passe en Algérie. Brigitte Giraud que nous avions aimée dans Un loup pour l’homme, publie un nouveau roman très fort. Livio (17 ans) présente un exposé sur les autodafés nazis devant toute sa classe et a le courage de faire son coming-out car il a découvert, au cours de ses recherches, le combat mené par Magnus Hirschfeld (1868-1935), médecin juif, le premier à avoir étudié la sexualité de manière scientifique. La vie de Livio va être bouleversée.

 

Samedi 28 septembre

Jacques Ferrandez : Le Chant du monde d’après Jean Giono : C’est à Forum BD, superbe boutique consacrée à la BD, que nous nous retrouvons pour la séance de dédicaces de Jacques Ferrandez. Son dernier roman graphique, Le Chant du monde d’après l’œuvre de Jean Giono vient de paraître et c’est très émouvant de rencontrer ce géant de la BD, en toute simplicité. L’auteur des fameux Carnets d’Orient et de beaucoup d’autres albums tous remarquablement dessinés croque en quelques instants un de ses personnages et c’est avec le sourire qu’il offre sa dédicace aux nombreux fidèles qui ont répondu présent. Un moment très chaleureux.

 

Dimanche 29 septembre

Cécile Coulon (Une bête au Paradis) et Nathacha Appanah (Le Ciel par-dessus le toit) : Dimanche matin, place de l’Hôtel de Ville, le nombre de passionnés ne faiblit pas pour écouter deux jeunes auteures qui confirment leur talent à chaque nouveau roman. Cécile Coulon nous emmène dans une ferme, le fameux Paradis, lieu idéalisé, un milieu paysan qu’elle connaît bien. Ici, les rapports de vie, de mort, de hiérarchie sont gommés et tout est place pour une tragédie implacable. Après son remarquable Tropique de la violence, Nathacha Appanah, dans Le Ciel par-dessus le toit, aborde la mémoire émotionnelle et sélective et son écriture magnifique, pleine de sensibilité, fait mouche.

 

Cécile Coulon et Nathacha Appanah aux Correspondances de Manosque 2019

 

Clôture : dimanche soir

Les Grands Entretiens : Françoise Sagan et Romain Gary : Revoilà Clément Beauvoir (Romain Gary), Olivier Berhault (le journaliste) et Fanny Zeller (Françoise Sagan) ! Après la place de l’Hôtel de Ville puis la salle trop exigüe de l'auditorium du conservatoire, retrouver Les Grands Entretiens dans la grande salle du théâtre Jean-le-Bleu est un plaisir immense salué par un public encore plus nombreux.

D’emblée, le journaliste met la salle en condition avec un échange de courrier plein d’humour puis reçoit Françoise Sagan, pétillante, en pleine maturité, qui ne bégaie presque plus. Elle vient de sortir son dernier roman, vingt après Bonjour tristesse. Avec beaucoup de franchise, elle se livre et cela permet de bien retrouver cette auteure qui a marqué une évolution dans la vie littéraire du pays.

Après une courte présentation, voici Romain Gary, carrure impressionnante, cet homme adore parler de lui. Quand le journaliste le lui fait remarquer, il s’insurge, faisant remarquer justement que c’est pour cela qu’il a été invité ! Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable, sous dernier roman vient de paraître et l’on sent bien que la solitude affecte l’homme qui a plu et plaît toujours beaucoup aux femmes. Là aussi, celui qui écrivit sous plusieurs noms d’emprunt, réussissant à décrocher deux fois le Prix Goncourt, avec Les Racines du ciel (1956), sous son nom, et La vie devant soi (1975) sous le pseudonyme d’Émile Ajar, se rappelle les bons moments avec nostalgie.

Un tonnerre d’applaudissements salue la performance des trois acteurs et conclut magnifiquement cette vingt-et-unième édition des Correspondances de Manosque riches, une nouvelle fois, en découvertes et en rencontres chaleureuses et instructives.

 

Un immense merci à Ghislaine DEGACHE et Jean-Paul Degache pour leur générosité et leur passion !

 

Correspondances de Manosque 2019, Place de l'Hôtel de Ville

 

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