Florence Cestac raconte sa grande évasion du patriarcat : une BD aussi caustique que sensible
Remarquable récit graphique.
Par ses dessins et aquarelles exceptionnels, Jacques Ferrandez restitue avec talent l’atmosphère de cette aventure western provençal signé Giono, aux multiples péripéties au sein d’une nature alpine sauvage.
Une merveille vient de s’ajouter à ma bibliothèque.
Ce roman graphique est basée sur le roman d'Albert Camus. Les dessins retranscrivent parfaitement l'ambiance algérienne de cette période. Le trait de crayon, les couleurs, les dialogues... les personnages sont parfaitement bien présentés, les émotions, ou absence d'émotion, parfaitement mis en avant.
On aime ou on déteste, comme pour le roman. Mais pour les amoureux de camus, cette adaptation est un incontournable. Une belle occasion de redécouvrir son oeuvre !
Comme dans "l'étranger " déjà adapté par Jaques Ferrandez on retrouve la luminosité de l'Algérie, les ambiances, les rues ...
On sent au fil des pages les mots jetés sur le papier de ce roman inachevé tout en en imaginant la profondeur s'il était arrivé à son terme.
On y retrouve les sujets déjà abordés dans les différents romans de Camus : l'amour pour sa mère, le poids de sa grand mère, l'éducation, les guerres, l'intolérance des hommes, la quête des origines...
Cette BD est une belle approche pour aller plus loin avec le roman de Camus.
C’est un vrai plaisir de lire, d’apprécier, de détailler cette fidèle adaptation du roman de Jean Giono, Le Chant du monde, une nouvelle réussite signée Jacques Ferrandez. Excellent dessinateur, il s’est imprégné du texte et a fait beaucoup de repérages pour réussir à représenter des paysages dont Giono ne précise jamais les noms exacts. On pense, bien sûr, à la Durance, pour le fleuve, à Sisteron, pour Villevieille mais l’ensemble est très alpin avec des saisons très marquées et remarquablement dessinées.
L’histoire que Giono qualifiait de feuilleton paysan, fait penser à un western, genre que prisait beaucoup celui qui est né (1895) et qui est mort à Manosque (1970). D’ailleurs, la scène d’ouverture, avec une chasse à l’homme effrayante, les troupeaux, les hommes à cheval, tout cela colle bien à ce type de film.
Cheveux rouges, appelé aussi le besson, a séduit Gina, la fille de Maudru, le grand propriétaire terrien de la région et ils fuient tous les deux. En même temps, Antonio est envoyé à la recherche du besson par sa mère. Son mari, Matelot, l’accompagne et ils remontent le fleuve car l’amant de Gina devait convoyer du bois flotté depuis le haut pays…
Voilà qu’Antonio tombe amoureux de Clara, jeune femme aveugle qu’il a sauvée alors qu’elle accouchait, seule, en pleine forêt. C’est lui le principal héros de l’histoire qui nous fait connaître Toussaint, fameux guérisseur de Villevieille, oncle du besson.
Ce roman graphique est beau, impressionnant, prenant et passionnant avec des couleurs parfaitement adaptées aux différents temps du récit. Qu’elles sont belles ces pages avec le fleuve et les montagnes en été, en hiver aussi et on se déplace dans la neige chaussé de raquettes ou équipé de skis !
Femmes et hommes, jeunes ou vieux, sont beaux avec des visages trahissant le vrai caractère de chacun. Jacques Ferrandez que j’ai connu avec ses fameux Carnets d’Orient, est un artiste qui compte dans le paysage de la bande dessinée et c’est bien, qu’après avoir adapté trois romans d’Albert Camus, il ait travaillé sur cette œuvre de Jean Giono dont on va marquer, l’an prochain, le cinquantenaire de la mort. Les occasions de découvrir ou de redécouvrir ce grand écrivain ne manqueront pas !
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