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L'étranger

Couverture du livre « L'étranger » de Jacques Ferrandez aux éditions Bayou Gallisol
Résumé:

Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu'il faisait très chaud dans l'autobus qui le menait d'Alger à l'asile de vieillards, et il s'est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente... Voir plus

Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu'il faisait très chaud dans l'autobus qui le menait d'Alger à l'asile de vieillards, et il s'est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c'est avec une conscience aiguë du soleil qui l'aveugle et le brûle que l'employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.

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Articles (1)

  • Sélection BD partiale et partielle !
    Sélection BD partiale et partielle à retrouver en sélection à Angoulême

    Des premières "planches", datant de la toute fin du XIXe siècle, à aujourd'hui, la bande dessinée a conquis ses lettres de noblesse et un public chaque jour plus large.Diversité de traitements graphiques, de styles narratifs, de récits, de tons… et de publics, la BD fait partie du paysage littéraire. Zoom sur quelques bulles remarquable de 2013.

Avis (7)

  • Quelle belle idée de faire redécouvrir ce grand classique de la littérature française en le transposant en roman graphique !

    Je m’y suis plongée avec nostalgie et je suis partie à nouveau dans cette belle ville d’Alger, remontant le temps jusqu’à la période de la colonisation et de cette vie...
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    Quelle belle idée de faire redécouvrir ce grand classique de la littérature française en le transposant en roman graphique !

    Je m’y suis plongée avec nostalgie et je suis partie à nouveau dans cette belle ville d’Alger, remontant le temps jusqu’à la période de la colonisation et de cette vie qui semblait si légère pour les français d’Algérie.

    Meursault est un drôle de type qui s’intéresse très peu à ses semblables, pas plus à sa mère qui vient de mourir dans un asile pour vieillards, qu’à ses voisins d’immeuble qu’il côtoie au quotidien. Pourtant, il travaille, échange avec les autres, partage des moments de camaraderie et rencontre sur le port une jeune femme qui voudrait l’épouser.

    Mais au fond, tout ça lui est bien égal et ce qui l’habite est une grande interrogation sur le but de la vie qui le condamne d’une façon ou d’une autre à mourir ?

    La BD est très fidèle aux propos d’Albert Camus qui a écrit toute sa vie sur le sens de l’existence. Il y remet en cause la justice comme étant fondamentalement subjective et influencée par une normalité sociale faisant craindre à ses défenseurs que « le vide du cœur chez cet homme représente un gouffre dans lequel la société pourrait s’effondrer ».

    Il y parle aussi de la peine capitale, summum de l’irrémédiable et de la religion, absurde palliatif.

    Les personnages de Jacques Ferrandez sont peu amènes avec des mines sombres et des regards sévères et ils illustrent bien la façon qu’a Meursault de considérer ceux qui l’entourent, avec méfiance et désintérêt.

    Mais les belles images d’Alger comme celles dramatiques du procès sont totalement immersives et j’ai été saisie par le réalisme de ces illustrations.

    Je me dis en refermant cette BD que si cette période est bien lointaine, le regard des autres prend toujours une place importante avec les réseaux sociaux et qu’il n’est pas inutile de rappeler aux jeunes lecteurs la menace que représente l’intolérance.

    Un roman graphique à lire et à faire lire sans hésiter.

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  • Adaptation réussie !
    résumé du livre : Un homme se voit condamné à la peine de mort en Algérie suite à un crime prétendument raciste, à l'encontre d'un arabe.

    Critique : Jacques Ferrandez a beau dire que sa BD est une adaptation "d'après l'œuvre d'Albert Camus", comme le seul souvenir précis...
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    Adaptation réussie !
    résumé du livre : Un homme se voit condamné à la peine de mort en Algérie suite à un crime prétendument raciste, à l'encontre d'un arabe.

    Critique : Jacques Ferrandez a beau dire que sa BD est une adaptation "d'après l'œuvre d'Albert Camus", comme le seul souvenir précis de ma première lecture de ce roman était présent dès la page 2, (la phrase si connue et particulière, assénée par Meursault : "Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.") pour moi elle l'est !
    Le soleil est un personnage en lui-même, et le graphisme rend bien cet illumination et l'omniprésence de la chaleur, son accablement se ressent à la lecture de la BD. Par contre, on retrouve exactement les même illustrations (paysages et visages des personnages) que dans sa série "Carnets d'Orient", ce qui peut être gênant si l'on n'avait pas apprécié sa façon de décrire l'Algérie et ses habitants. Pour moi, ça ne l'était pas.
    Enfin, résumer en 134 planches dessinées l'action du roman mythique de Camus est à mon avis un tour de force que ce dessinateur émérite a réussi. J'ai vraiment apprécié les incrustations de paysages en dehors des cadres de l'action de la BD.
    L'original n'a sans doute rien à reprocher à ce roman graphique, qui retrace formidablement la trame narrative et le suspens de l'intrigue. J'ai beaucoup aimé le "murissement" dans le dessin du personnage de Meursault, de jeune homme insouciant et beau, il devient un homme mur grâce à l'illustration et la situation : le fait d'être condamné à mort ça forge un homme, un vrai !
    De l'œuvre de Camus, j'ai retrouvé avec plaisir l'épisode retraçant la prise de position du condamné face au prêtre sur la religion catholique, qui dans la France d'après-guerre a dû constituer un véritable manifeste.
    Enfin je pense que cette BD est véritablement un complément du roman car j'ai un souvenir assez flou de la scène du crime dans le roman, alors qu'ici il n'y a aucune ambiguïté sur le fait que Meursault soit un véritable assassin, et les raisons de son crime ne sont pas élucidées.
    Et pour clore ma chronique, une fois n'est pas coutume, je reprendrai les mots de Jean Paul Sartre : " de tous les récits de Camus, l'Étranger est probablement le plus oppressant car il ne propose nulle issue..."

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  • Ce roman graphique est basée sur le roman d'Albert Camus. Les dessins retranscrivent parfaitement l'ambiance algérienne de cette période. Le trait de crayon, les couleurs, les dialogues... les personnages sont parfaitement bien présentés, les émotions, ou absence d'émotion, parfaitement mis en...
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    Ce roman graphique est basée sur le roman d'Albert Camus. Les dessins retranscrivent parfaitement l'ambiance algérienne de cette période. Le trait de crayon, les couleurs, les dialogues... les personnages sont parfaitement bien présentés, les émotions, ou absence d'émotion, parfaitement mis en avant.
    On aime ou on déteste, comme pour le roman. Mais pour les amoureux de camus, cette adaptation est un incontournable. Une belle occasion de redécouvrir son oeuvre !

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  • Une belle réussite, les dessins collent parfaitement à l'histoire et aux images que je m'en étais faites. Les couleurs rendent bien la chaleur de l'Algérie, la lumière de la liberté de la première partie. Mais dès la deuxième partie, les dessins sont plus sombres, l'histoire toujours fidèle mais...
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    Une belle réussite, les dessins collent parfaitement à l'histoire et aux images que je m'en étais faites. Les couleurs rendent bien la chaleur de l'Algérie, la lumière de la liberté de la première partie. Mais dès la deuxième partie, les dessins sont plus sombres, l'histoire toujours fidèle mais saccadée, plus laborieuse.

    Un avis mitigé même si j'apprécie l'initiative pour aller à la rencontre de Camus.

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  • Le dessin des Jacques Ferrandez est toujours aussi agréable. A lire et relire le roman de Camus

    Le dessin des Jacques Ferrandez est toujours aussi agréable. A lire et relire le roman de Camus

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  • J'ai suivi le conseil de Sophie et j'ai lu cette BD assez étonnante et très juste par rapport au texte de Camus. C'est un merveilleux travail au niveau des couleurs et du dessin. C'est également une très belle interprétation du texte avec quelques audaces très sincèrement appréciées.

    J'ai suivi le conseil de Sophie et j'ai lu cette BD assez étonnante et très juste par rapport au texte de Camus. C'est un merveilleux travail au niveau des couleurs et du dessin. C'est également une très belle interprétation du texte avec quelques audaces très sincèrement appréciées.

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  • Gallimard, Avril 2013



    Peut-on, sur un blogue qui s'intéresse à la culture, proclamer son inculture presque totale en matière de bande dessinée? Ma réponse sera "auto-indulgente": il n'est jamais trop tard pour bien faire, pour découvrir, et pour apprendre!

    Depuis quelques années, je...
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    Gallimard, Avril 2013



    Peut-on, sur un blogue qui s'intéresse à la culture, proclamer son inculture presque totale en matière de bande dessinée? Ma réponse sera "auto-indulgente": il n'est jamais trop tard pour bien faire, pour découvrir, et pour apprendre!

    Depuis quelques années, je passe de plus en plus de temps dans le rayon BD des librairies, piochant au hasard, butinant sans complexe en slalomant au milieu des gamins assis par terre, trop fascinés par leur lecture pour songer à rester debout. Ce que j'aime d'abord dans ce rayon consacré au "neuvième art", c'est l'atmosphère presque religieuse qui règne: on sent qu'on n'est pas là pour rigoler, les visages sont tendus, ou frappés par une sorte d'extase, au choix, les mains sont fébriles, mais on sent toute la délicatesse nécessaire pour tourner la page; certains s'arrêtent derrière vous et penchent discrètement la tête, happés au passage par une forme, une couleur, entrevues, encore inconnues... Il existe même des endroits spécialement consacrés à la vente des BD (ICI, à Thionville, Hisler-BD), où la transe paraît encore plus palpable... on a affaire à des passionnés, c'est certain, et la connaissance de ces spécialistes pour leur domaine de prédilection ne cesse de m'épater...

    Alors oui, je veux bien apprendre, même si, je l'avoue sans honte, le prix très élévé des BD est un problème... J'en achète donc rarement pour moi, préférant garder ce budget pour ma fille de 14 ans , grande consommatrice et amatrice du genre.

    22 euros, voilà donc le prix de celle-ci, et je vous le dis d'emblée: non seulement je ne regrette pas mon achat, mais en plus, je compte bien me procurer d'autres oeuvres de cet immense bédéiste qu'est Jacques Ferrandez, qui a déjà derrière lui une carrière impressionnante. Car cette "bande dessinée", est une véritable oeuvre d'art, d'une beauté saisissante, et d'une justesse confondante. Il n'était pas facile en effet d'adapter un des romans les plus connus de Camus, et, j'avoue que je craignais la déception... Au contraire, je suis saisie d'admiration devant l'intelligence narrative de la transcription. Moi qui n'avais jamais réussi à mettre un visage bien précis sur Meursault, cet étranger à lui-même et au monde, j'ai totalement adhéré à celui que nous propose Ferrandez, qui a voulu en faire un homme jeune et beau (lisez l'excellente entrevue à la fin de cet article), incapable de mentir et de composer avec une société où il n'a pas sa place.

    Le dessin, les aquarelles, l'usage parfois de la double page, les tons pastels ou au contraire comme illuminés, l'alternance du sombre et du clair, du dedans et du dehors, la présence obsédante de la mer, de la chaleur, alliées au froid intérieur de Meursault, rendent un hommage sublime à cette oeuvre camusienne pourtant si complexe, et, j'en suis sûre, donnera envie à ceux qui ne l'ont pas lue, de la découvrir... Merveilleuse interaction entre deux arts pas si éloignés: la littérature et la bande dessinée.

    Une première lecture ne saurait évidemment épuiser l'intérêt de cette oeuvre, je la "lis", je l'"admire" sans me lasser, sans jamais épuiser la magie des images et du texte.

    Superbe travail, vraiment: n'hésitez pas , ou harcelez votre bibliothécaire pour un achat... même si, j'en suis certaine, une fois que vous l'aurez entre les mains, vous n'aurez qu'une envie: en être l'heureux possesseur!



























    Découvrez ici l'entrevue passionnante que l'auteur a accordée au magazine en ligne Bodoï, où il explique la genèse de l'oeuvre, et son travail.(cliquez sur l'image pour la lire)

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