Soutenue par la Fondation Orange, cette initiative ouvre les balades littéraires aux personnes à mobilité réduite
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Ce n’était ni un dada, ni une lubie de vieux fou : « Il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. » (p 6). Giono montre que les hommes peuvent aussi être des dieux dans d’autres domaines que la destruction.
Les guerres de 1914 puis de 1945 passent et Elzéar Bouffier plante encore des arbres.
Avec les arbres, l’eau réapparait et la vie revient, les familles s’installent, les villages prospèrent à nouveau.
Pendant près de 40 ans Elzéard Bouffier a semé des centaines de milliers d'arbres dans une vallée sèche et désertée des Alpes du sud. Une forêt est née et, avec elle, l'eau et les hommes sont revenus dans la vallée. Le narrateur nous conte ses rencontres avec l'homme qui semait des arbres, d'avant la première guerre mondiale à après la seconde.
Une nouvelle pleine d'humanité et d'optimisme que j'avais découverte et appréciée sous la forme d'un film d'animation, en première d'un concert de Renaud, il y a une trentaine d'années. Le texte ne m'a pas déçu et reste totalement d'actualité : nous avons tant besoin de nombreux Elzéard Bouffier pour protéger et reconstruire notre environnement naturel !
http://michelgiraud.fr/2020/09/06/lhomme-qui-plantait-des-arbres-jean-giono-gallimard-tres-belle-fable/
Pour rester dans l’ambiance, une épidémie. Une épidémie historique, celle qui débarque en France en 1832, et se répandra au cours de nombreuses vagues pendant une vingtaine d’années!
Au centre du roman, le héros romantique Angelo, colonel des Hussards qui fuit l’Italie après avoir tué en duel un officier autrichien. Il est fougueux, droit dans ses bottes, portant un regard acerbe sur les comportements peu altruistes des gens qu’il croise au cours de son périple vers Manosque. C’est aussi curieusement un être qui semble asexué, attiré ni par les femmes ni par les hommes qui l’accompagneront sur son chemin. Un auteur contemporain aurait saisi les occasions multiples qui se sont présentées à lui pour glisser dans le texte quelque scène torride, au moins fantasmée. Mais non, ici, rien, à part un baiser chaste.
Quant à la maladie, elle est décrite de façon si caricaturale, qu’il ne peut s’agir que d’une évocation métaphorique d’un mal plus répandu et universel, l’égoïsme qui reprend le dessus quand il s’agit de sauver sa peau. Les descriptions des phases très accélérées de la maladie, la déshydratation qui tue les victimes en quelques minutes, l’immunité dont seul Angelo bénéficie, tout cela cache une autre intention que de rapporter les ravages de la maladie.
Point n’est besoin d’épiloguer sur les mesures prises par les autorités, enfermer les cas contacts dans des locaux inadaptés, de telle sorte que atteints ou pas à leur admission en quarantaine, ils finissent par être contaminés.
Dans ce contexte d’épidémie galopante, la valeur de la vie humaine change de registre. Le passage de vie à trépas n’est plus entouré de rites qui marquent ce départ, les cadavres sont jetés dans les brasiers, et tout s’efface avec eux. Enfants, adultes, vieillards, des destins qui s’envolent en fumée dans l’indifférence générale, avec une population plus incommodée par les odeurs que par la perte d’êtres chers.
Les villages ferment leur accès, protégés par l’armée, dans une tentative vaine de limiter les dégâts, le mal est partout. Et la paranoïa s’empare des esprits, à la recherche d’empoisonneurs.
Pour décor de ce récit d’aventures, de sublimes paysages, comme Giono sait les peindre, en transmettant tout l’amour qu’il a pour ce pays.
C’est un classique qui mérite sa place parmi les grandes oeuvres du vingtième siècle, un récit romantique et allégorique qui ne laisse guère d’illusions sur la faiblesse des hommes
J’ai éprouvé une passion pour Jean Giono dans mon adolescence ; en lisant la majorité de son œuvre dans ces année-là j’ai découvert un auteur puissant et pourtant simplement limpide dans son écriture. Il faut dire que pour ce roman-là en particulier le fait de vivre dans le village de Chichilianne où se situe le drame m’avait accrochée.
Ce village est le lieu de disparitions inexplicables et terrifiantes en l’an 1848. Le capitaine Langlois, est envoyé au village pour résoudre l'affaire. Il y parvient, mais sur un non-dit. Entre le responsable des disparitions et Langlois il s'est passé quelque chose que l’on découvrira ensuite comme une révélation de secret de famille.
L’auteur fait rapporter les faits par les villageois qui, depuis la première apparition du capitaine dans leur hameau, ont appris à l'apprécier et se sont même liés avec lui. Cela rend plus ardue la lecture mais enrichit énormément la compréhension de l’histoire et l’atmosphère étouffante et silencieuse, rendue par l’omniprésence de la neige, nous rend attentif jusqu’au dénouement que chacun analysera selon son propre vécu.
L’aspect fantastique et fable métaphysique de ce roman m’a conquise et réjouie tout au long de ma lecture. Ce roman est finalement l’un des meilleurs polars que j’ai jamais lu sur les rapport de l’homme et du « Mal »,… et tout est dans le titre …
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