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Sandrine Collette

Sandrine Collette
Sandrine Collette est née en 1970. Elle partage sa vie entre l'université de Nanterre et ses chevaux dans le Morvan. Des noeuds d'acier, son premier roman, paru chez Denoël en 2013, a rencontré un vif succès critique et public avec plus de 8 000 exemplaires vendus.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Sandrine Collette, récit d’une glaciale Patagonie

    Tonitruant, comme un sol de terre sèche foulé par les sabots d'un criollo. Il reste la poussière est de ces livres qui ne vous promettent rien, et qui vous donnent beaucoup. D'une mine presque douce, mais néanmoins affutée, Sandrine Collette raconte la...

Avis sur cet auteur (338)

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    Couverture du livre « On etait des loups - audio » de Sandrine Collette aux éditions Audiolib

    Jean-Paul Degache sur On etait des loups - audio de Sandrine Collette

    Prix Renaudot des Lycéens 2022.
    Prix Jean Giono 2022.

    Au cours de ma lecture de On était des loups, je suis passé par tous les états. De la sensation de plénitude au cœur des montagnes et de la vie sauvage à l’horreur du drame qui peut survenir à tout moment, Sandrine Collette m’a fait vivre...
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    Prix Renaudot des Lycéens 2022.
    Prix Jean Giono 2022.

    Au cours de ma lecture de On était des loups, je suis passé par tous les états. De la sensation de plénitude au cœur des montagnes et de la vie sauvage à l’horreur du drame qui peut survenir à tout moment, Sandrine Collette m’a fait vivre une aventure profondément humaine, émouvante, bouleversante, proche des larmes et… bonne surprise, d’une tendresse infinie.
    Ainsi, l’autrice donne la parole à un homme brut de décoffrage qui vit dans la montagne. Où ? Ce n’est pas précisé mais j’ai pensé au Canada avant d’apprendre que le narrateur se nomme Liam.
    C’est donc lui qui s’exprime dans un langage nature, sans fioritures, un peu fruste. Sandrine Collette maîtrise cela très bien, se passe souvent de virgule, même de points, sans me poser de problème de lecture.
    Loin de la civilisation et de ses contraintes, cet homme vit avec Ava, une femme qui a bien voulu partager sa vie difficile. Il avait 22 ans, elle était étudiante et a tout quitté pour vivre avec lui. Leurs amis, plus proches voisins sont isolés aussi. Seul, Henry qui possède un avion, est à quatre heures de cheval.
    Ava et Liam ont un enfant, Aru, qui a 5 ans, bientôt 6. Liam est souvent absent car il chasse dans la montagne pour nourrir sa petite famille et vendre peaux, fourrures et cuir en ville, à une heure d’avion de chez Henry.
    D’autres couples vivent aussi dans la montagne comme Mike et Helen qui ont trois gosses « inutiles » comme le dit Liam. Si celui-ci aime son fils, il en confie complètement la charge à Ava mais se laisse tout de même émouvoir lorsque Aru l’attend au retour de la chasse et se précipite dans ses bras.
    Seulement voilà, le drame ne tarde pas à survenir. Sans en dire plus, je peux seulement révéler que Liam se retrouve seul avec son fils et ses deux chevaux, Dark et Ball, ses « gros » comme il les appelle. Il veut se débarrasser du gosse car il ne se sent pas capable de l’élever, sa vie de chasseur passant avant tout.
    Alors, Sandrine Collette me fait suivre cette aventure paternelle et filiale, un long cheminement qui permet d’apprendre de plus en plus de choses sur cet homme qui fut un enfant battu par un père alcoolique.
    D’un événement à l’autre, Liam se livre à une sévère introspection pour un père seul avec son môme dans une nature souvent hostile.
    Que de réflexions sensées sur l’enfance et de ce qu’il en reste à l’âge adulte ! Faut-il reproduire ou pas ?
    Quand, dans la nuit, après l’orage, au cœur de la forêt, les loups se mettent à hurler, Aru veut chanter avec eux mais son père ne le supporte pas. Il est en colère contre la vie, contre le monde. Le souvenir d’Ava le hante ; la tension est permanente entre espoir, inquiétude et peur du lendemain.
    Maîtrisant parfaitement son personnage, Sandrine Collette met en place un face à face d’une tension extrême. Elle sait aussi aller vers la tendresse, la paix, la bonté.
    Comment ne pas plaindre Aru, ce gosse ballotté par ce père complètement déboussolé ? Aru, un gamin admirable enfin qui pourra peut-être chanter avec les loups… mais pour le savoir, il faut lire et se laisser emporter par On était des loups, un livre déjà bien mis en valeur par le Renaudot des Lycéens, par le Prix Jean Giono 2022 et qui était en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/11/sandrine-collette-on-etait-des-loups.html

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    Couverture du livre « Et toujours les forêts » de Sandrine Collette aux éditions Lattes

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Et toujours les forêts de Sandrine Collette

    "Le silence le laissait bouche ouverte, bras ouverts épouvanté. C'était comme s'il était devenu sourd, et il avait frotté ses oreilles à les rendre douloureuses pour leur redonner vie, pour entendre à nouveau. Mais il n'était pas sourd. Seulement, le bruit aussi avait disparu. Il n'y avait rien...
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    "Le silence le laissait bouche ouverte, bras ouverts épouvanté. C'était comme s'il était devenu sourd, et il avait frotté ses oreilles à les rendre douloureuses pour leur redonner vie, pour entendre à nouveau. Mais il n'était pas sourd. Seulement, le bruit aussi avait disparu. Il n'y avait rien à entendre."

    Corentin a grandi dans les forêts chez la vieille Albertine chez qui sa mère l’a abandonné, lui l’enfant dont personne ne voulait. Les années passant, il a fini par les quitter, pour la ville, promettant toujours de revenir. Mais un jour, tout s’est embrasé. Ce qui vivait a été détruit, et le monde est plongé dans l’obscurité et dans les cendres. Lui qui était sous terre au moment de la catastrophe, ressort vivant, mais face à lui, il ne reste plus rien. Alors, il se met en route, et repart de là où il vient. 

    J’ai un véritable faible pour les romans catastrophes, et j’ai trouvé particulièrement original la durée dans laquelle s’installe le récit. Corentin, existe avant la fin du monde, il vit le basculement, et son histoire se poursuit longtemps après. Il y a donc à la fois la sidération face au cataclysme, la recherche un peu vaine de réponses, mais aussi la survie sur le long terme qui s’organise. Corentin évolue, et pas toujours pour le mieux. Il est parfois très difficile de le voir devenir un prédateur qui pour survivre ne se fit qu’à ses instincts primaires, même quand la raison lui crie de ne pas le faire.

    Impossible de ne pas penser à de La Route de Cormac McCarthy, certains passages nous donnant même l’impression d’être dans le même monde, à un moment et un lieu différent.

    L’écriture de Sandrine Collette est au cœur de la réussite de ce roman. Puissante, elle transporte les émotions, le sentiment d’isolement et la perte des couleurs, sans entrer dans le sensationnel. On ne voir rien du moment fatidique, on entend juste ses échos, et isolé loin de tout, Corentin reste longtemps détaché des évolutions du monde hors des forêts.

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    Couverture du livre « On était des loups » de Sandrine Collette aux éditions Lattes

    Les Carnets de Laurie sur On était des loups de Sandrine Collette

    Le narrateur est un homme bourru et taiseux qui vit dans les montagnes, loin du monde moderne, loin des hommes. Une vie sauvage et solitaire dans laquelle même sa femme et son fils ont peu de place. Jusqu'à ce qu'il la trouve morte, tuée par un ours, et se retrouve avec ce garçon de 5 ans dont...
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    Le narrateur est un homme bourru et taiseux qui vit dans les montagnes, loin du monde moderne, loin des hommes. Une vie sauvage et solitaire dans laquelle même sa femme et son fils ont peu de place. Jusqu'à ce qu'il la trouve morte, tuée par un ours, et se retrouve avec ce garçon de 5 ans dont il ne sait presque rien. Sauf qu'il est trop fragile pour la vie sauvage. Décidé à le confier, il entame un périple pour rejoindre la ville, étouffé de chagrin et de colère...

    Au départ, j'ai été déconcertée par l'écriture. Il écrit comme il parle, comme il pense, sans ponctuation. D'ordinaire j'ai du mal avec ça. Mais très vite, ses réflexions un peu rustres, pudiques et simples, se chargent en émotion. Les grandes phrases qui cherchent à me tirer les larmes m'ennuient, celles qui posent quelques mots sans prétention et font surgir les émotions sont les plus efficaces. C'est le cas ici.

    C'est un monologue intérieur, maladroit et brut, parfois glaçant, parfois émouvant. C'est le chemin de la rage froide et de la solitude, de la peur, du déni, de la paternité, du repentir. C'est très fort, pas toujours beau, incroyablement prenant. Je l'ai lu d'une traite.

    Il y a cette Nature implacable et imposante, toute puissante et indifférente à ce qui se joue pour les hommes. (En cela, il fait écho au roman Les Mangeurs de Nuit, lu peu avant.)

    Et il y a cette réminiscence, du fond des âges, d'appartenir à un tout. Il y a du grandiose dans cet homme simple et déconnecté de ses semblables, qui ressent si fort cette connexion au vivant. Un passage est particulièrement fort à ce sujet (je le mets en commentaire).

    C'est une lecture qui me marquera longtemps. Un coup de poing, un coup de cœur

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    Couverture du livre « On était des loups » de Sandrine Collette aux éditions Lattes

    Little Lecteur sur On était des loups de Sandrine Collette

    J’ai ouvert ce livre comme tous les autres, sans lire la 4e de couv, me fiant uniquement au titre que je trouvais beau et aux recommandations de certains lecteurs avertis.
    Après quelques pages, j’ai envoyé un message à mon mari pour lui dire : je crois que mon livre va être superbe.
    La magie...
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    J’ai ouvert ce livre comme tous les autres, sans lire la 4e de couv, me fiant uniquement au titre que je trouvais beau et aux recommandations de certains lecteurs avertis.
    Après quelques pages, j’ai envoyé un message à mon mari pour lui dire : je crois que mon livre va être superbe.
    La magie de l’écriture de Sandrine Collette fait le reste.

    Ligne après ligne, j’ai senti mon esprit se perdre en pleine nature. J’ai pris les chemins montagneux pour rejoindre Liam et son petit garçon, Aru.
    Aru, 5 ans, figure silencieuse, fragile et forte à la fois. Si j’avais pu étreindre les pages, je l’aurais serré très fort dans mes bras.
    J’aurais aussi secoué cet homme sauvage qui conjugue deux états : tantôt aveuglé par la douleur et la colère, tantôt d’une bouleversante lucidité.

    Ce livre, c’est l’histoire d’un homme vivant à l’écart du monde qui, par la force des choses et la férocité de la vie, doit apprendre à devenir père.
    C’est l’histoire d’un deuil, d’une renaissance.

    Un fabuleux livre sur la paternité. Un immense « coup au cœur ».