Alexandre rend hommage à ce frère, qui l’a terrifié durant toute son enfance. « (…) Je trouvais ça incroyable qu’une chose aussi belle, sauvage et incontrôlable puisse sortir de sa tête"
Corentin, personne n'en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s'en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l'abandonne à Augustine, l'une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l'aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n'en finit pas d'assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l'espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d'un monde désert, et la certitude que rien ne s'arrête jamais complètement.
Pas de vrai coup de coeur pour ce livre mais une curiosité qui pousse à aller jusqu'au bout parce que Sandrine Colette juxtapose habilement deux temps: d'abord un récit réaliste émouvant , puis un cataclysme survient et nous sommes plongés dans un monde post apocalyptique.Mais la deuxième partie m'a semblé beaucoup trop longue.Corentin le personnage principal connaît une triple ( au moins…) peine. Né de Marie( comme la Vierge?) qui refuse sa grossesse, il est rejeté dès sa naissance puis trimbalé de famille en famille avant d'être laissé à la garde d'Augustine, grand-mère de Marie qui vit dans une région nommée « les Forêts ». Corentin et Augustine s'apprivoisent puis Corentin part faire des études à la Ville, s'émancipe et se lie à d'autres jeunes d'une amitié opportuniste.Une nuit alors que le groupe mange et boit dans les catacombes, un cataclysme survient.Tout est calciné.L'on ne voit que des cadavres.C'est la fin du Monde. Par chance ou malchance,Corentin survit Il commence une errance solitaire où il lui faut trouver de la nourriture. Il ne rencontre guère de survivants.Puis il se fixe un objectif: aller vers les Bois pour retrouver Augustine, la seule personne qui l'aime.La route est longue et hasardeuse.Quand il parvient après des jours et des jours de marche, à la maison, Augustine est là, Mathilde veille sur elle.Ce sont les seules survivantes du village.Des questions métaphysiques s'emparent de Corentin. Comment donner un sens à sa vie dans ce monde post apocalyptique ?Cette interrogation existentielle est intéressante.Elle rejoint les mythes.Corentin se laisse aller alors à des comportements archaïques. Cela lui vaudra d'être rejeté par Mathilde un amour de jeunesse . Des enfants naissent.Des survivants se manifestent .L'on s'entretue…
Quelle claque !
Le monde vient de brûler, d'exploser, d'être terrassé. ; le soleil peine à émerger.
Corentin est un survivant mais comment vivre, survivre après l'apocalypse ?
Que de cadavres, de forêts anéanties, de silence, de désespérance.
Commence un long combat pour survivre.
Chaque page, chaque ligne est oppressante mais si belle.
C'est un roman indescriptible comme l'est ce monde post cataclysme.
C'est un roman poignant, angoissant, étouffant mais qu'on ne regrette pas une seule seconde d'avoir lu.
Corentin est un enfant accident, rejeté par sa mère il va vivre de foyer en foyer pour finir dans un coin paumé chez sa grand mère Augustine. Très attachant ce lieu, il va malgré tout s'en aller faire ses études à la ville et comme tout jeune va en profiter. Lors de l'une de ces escapades nocturnes dans les catacombes, une tragédie se passe en surface, nous n'en sauront quasiment rien si ce n'est qu'elle a ravagé la surface de la terre.
Longtemps Corentin se croit le seul survivant, alors décide de rejoindre son village avec l'espoir que les forêts auront survécu.
Malgré quelques aberrations dont j'ai fait abstraction, j'ai bien aimé ce roman : le rapport à la nature, l'instinct de survie, l'entraide, les relations inter-générationelles, l'espoir ... Un peu moins désespérant que certains autres de cette auteure, il rappelle "dans la forêt" de Jean Hegland. On arrive bien à s'identifier à Corentin, ses doutes, ses peurs, ses envies, ses espoirs, son courage et sa persévérance.
Une certaine douceur malgré tout et un presque final déstabilisant.
Corentin commence sa vie sans avoir d'attache affective, mal-aimé de sa mère, il va de famille en famille pour enfin être recueilli par sa grand-mère, où la tendresse de cette femme pourra enfin lui offrir cette affection tant attendue. Porté par cet amour il se construira, s'élèvera mais c'est sans compter sur le destin. Une catastrophe apocalyptique balaie notre monde, décimant toute forme de vie sur terre. Corentin échappera à cette destruction générale et n'aura de cesse de retourner sur les lieux de son enfance. Seule la forêt saura donné l'espoir d'une renaissance. Nous allons vivre cette renaissance, cette reconstruction, avec des mots glaçants, captivants, mais également des mots de douceur, vivre la violence d'une telle situation, se voir face à ces contradictions, cette histoire nous projette à une réalité qui nous questionne. Magnifique roman qui nous montre toutes les facettes du genre humain, que ce soit d'un point de vue individuel ou d'un point de vue humanitaire. A quoi sommes nous prêt pour survivre, à quoi sommes nous prêt pour que de nouveau l'humanité renaisse? Que choisir pour survivre, l'entraide, l'affrontement, que deviennent nos valeurs quand il nous faut survivre ? Ce livre dérange, nous force à se projeter vers ce monde que nous construisons sans se soucier des générations futures. Et pourtant il nous faut aller de l'avant, c'est le propre de l'homme, mais à quel prix ?
Assez différent des romans précédents que J ai lu de cet auteure , romans qui m'avaient beaucoup plu. Ici beaucoup moins de noirceur humaine , même si attention on n'est pas dans un conte de fée.
Le jeune Corentin est rejeté par sa mère qui l'abandonne à Augustine, une vieille du hameau.
Au Creux de la vallée des Forêts - en territoire hostile - il apprendra la Nature et l'Amour aride d'une vieille femme.
Corentin poursuit ses études à la "Grande Ville", croque la vie et en oublie quelque peu Augustine.
Mais l'Apocalypse s'invite brutalement, le Monde s'enflamme détruisant la Nature et la quasi totalité de l'espèce humaine.
Corentin survit et décide de retrouver Augustine dans la vallée des Forêts.
S'ensuit une longue marche, des retrouvailles inespérées et un monde à reconstruire.
Je n'ai jamais réussi à entrer dans ce roman qui multiplie les incohérences et invraissemblances.
370 pages, des répétitions, des lieux communs et un style sans grandes fioritures.
Un mélande de "La Petite Maison dans la prairie " et de Mad Max.
J'avoue avoir été très déçu par ce roman qui s'annonçait prometteur (cf les Prix reçus) mais qui manque de souffle. Du "déjà vu ", "déjà lu".
Nous sommes bien loin de son magnifique roman "Il reste la poussière " .
Dérangeant, époustouflant, angoissant mais tellement possible si le monde ne change pas, voilà comment je qualifierais ce roman. Comme toujours avec Sandrine Collette, une écriture percutante qui fait mouche au regard de la situation climatique et sanitaire actuelle.
L'histoire ? Corentin, né de père inconnu, ballotté de foyers en foyers par une mère qui n'a jamais voulu de lui, finit pas être déposé, à 5 ans, chez son arrière grand-mère Augustine, dans une petite masure au fond des bois. Il y grandira au milieu de la nature, dans le silence mais également dans la bienveillance avant de partir en ville faire des études universitaires.
Au cours d'une nuit de beuverie en sous-sol avec 12 amis, le monde subit "la grande flamme".
Quand il ressort, Corentin ne découvre qu'une nature morte, des humains, des animaux et une végétation disparus.
Il lui faut réapprendre à vivre dans ce monde de silence où même les saisons ne sont plus celles qu'il connaissait, où la lumière n'existe plus, où tout est en nuances de gris et noir.
Un roman dérangeant qui titille notre conscience, notre aveuglement sur nos impacts sur l'environnement , notre société hyper consommatrice et notre faible volonté à changer nos comportements confortablement installés.
Comme vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman.
Roman ? Pas si sûre, hélas, qu'il ne devienne reportage...
Sandrine Collette m’épate de nouveau avec cette lecture sublime, hypnotique et pourtant douloureuse, très perturbante.
Corentin est un enfant non désiré: honni, banni par sa propre mère qui le confie pour s’en débarrasser à une nourrice, puis l’abandonne à Augustine, qui n’est autre que son arrière-grand-mère, dans un hameau isolé baptisé Les Forêts. Les liens qu’il tisse avec son aïeule sont forts et émouvants. Puis vient le temps des études et de la grande ville où Corentin se laisse entraîner dans une vie de fête et de paradis artificiels, au fin fond de catacombes. Au dehors, la chaleur est intenable, le monde se désagrège et l’inévitable se produit : un cataclysme ravage la terre. Corentin est un miraculé, ou est-ce pour lui le début de l’enfer? Seul dans un univers dévasté, il ne lui reste qu’un espoir insensé: retourner aux sources, aux Forêts, pour retrouver la seule personne qui l’ait jamais aimé, la vieille Augustine. Ce sera le début d’une quête éperdue, d’une lutte pour la survie et celle de l’espèce.
Survivre sur une planète consumée, plongée dans une grisaille de cendres et de fumées perpétuelle, que les rayons du soleil ne parviennent pas à dissiper. Survivre alors qu’il ne reste que quelques spécimens des races humaines, animales et végétales. Dans ce monde inhospitalier, Corentin n’a d’autre choix que de s’adapter, mêlant réflexes humains et instinct animal dans un périple sauvage, accompagné d’un jeune chiot aveugle qu’il a trouvé par hasard. Comme souvent dans les romans de Sandrine Collette, la nature a une place de choix, est prépondérante face aux personnages. C’est certainement l’un des aspects qui me fascinent le plus chez cette auteure.
Et toujours les Forêts est un livre que j’ai lu la boule au ventre tant il m’a inspiré de sentiments bouleversants: une écriture qui prend aux tripes, un style faussement dépouillé, d’une richesse en émotions incroyable. J’ai eu envie de lire ce livre à haute voix tant les mots sont magiques, j’aurais aimé les retenir, ne pas les laisser s’échapper car un livre de cette intensité se lit hélas bien trop rapidement. Une écriture de l’urgence, des phrases courtes qui vont à l’essentiel, un rythme sec qui colle parfaitement avec la désolation post-apocalyptique décrite par l’auteure. De cette fable écologique ou conte dystopique un brin philosophique, émane une profonde tristesse, qui m’imprègnera longtemps encore après avoir refermé ce roman. Sans accuser, sans montrer du doigt, Sandrine Collette nous interpelle sobrement face à la thématique du siècle : l’impact environnemental de notre présence sur terre. Ce roman interroge, ébranle, déstabilise. Glaçant et sublime à la fois!
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Dernière réaction par fadila chaabane il y a 2 jours
Dernière réaction par passionlectrice il y a 5 jours
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