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Manu Larcenet

Manu Larcenet
auteur du Combat ordinaire et de Blast.

Avis sur cet auteur (54)

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    Couverture du livre « Blast Tome 1 : Grasse carcasse » de Manu Larcenet aux éditions Dargaud

    Manumilanac sur Blast Tome 1 : Grasse carcasse de Manu Larcenet

    Le chef d’œuvre de Manu larcenet

    Le chef d’œuvre de Manu larcenet

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    Couverture du livre « La route » de Manu Larcenet aux éditions Dargaud

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur La route de Manu Larcenet

    Grosse claque ! J'avais lu le roman il y a quelques années et il fait clairement partie des titres inoubliables de ma vie de lectrice. J'appréhendais donc un peu la lecture de cette adaptation, car je craignais de ne pas pouvoir retrouver toute la force du roman et des images qu'il m'avait mis...
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    Grosse claque ! J'avais lu le roman il y a quelques années et il fait clairement partie des titres inoubliables de ma vie de lectrice. J'appréhendais donc un peu la lecture de cette adaptation, car je craignais de ne pas pouvoir retrouver toute la force du roman et des images qu'il m'avait mis en tête. Mais difficile de trouver les mots pour dire à quel point c'est réussi ! J'ai ressenti les mêmes sensations que lors de me découverte de l'histoire. On suffoque, on étouffe, on désespère. Aucune lumière à l'horizon, mais comme ce père et son fils, on ne peut pas renoncer, il faut continuer à avancer, même si on connaît déjà le dénouement. J'ai eu un véritable coup de foudre pour cette lecture.

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    Couverture du livre « La route » de Manu Larcenet aux éditions Dargaud

    Pascal TOURRES sur La route de Manu Larcenet

    Lorsque j’avais lu le roman La Route de Mc Carthy, lors de sa parution française en 2008, j’avais eu le sentiment d’une filiation avec d’autres romans qui m’avaient marqué (en l’occurrence : Ravage de René Barjavel, Malevil de Robert Merle et Je suis une légende de Richard Matheson). Mais il...
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    Lorsque j’avais lu le roman La Route de Mc Carthy, lors de sa parution française en 2008, j’avais eu le sentiment d’une filiation avec d’autres romans qui m’avaient marqué (en l’occurrence : Ravage de René Barjavel, Malevil de Robert Merle et Je suis une légende de Richard Matheson). Mais il apportait une dimension supplémentaire dans cette relation essentielle entre le père et le fils revenus à des basics pour leur survie, tout en gardant leur humanité. Ces quelques traits s’exprimaient dans une histoire minimaliste à l’atmosphère pesante.

    L’adaptation graphique de Manu Larcenet est exceptionnelle pour être parvenue à :

    - restituer l’atmosphère sombre et étouffante (… comme de la neige) de ce monde apocalyptique, détruit, envahît par des cendres ;

    - préserver la tension narrative de cette vie au jour le jour … sur le fil tenu d’une route devant mener à la mer (un but pour aller au lendemain) ;

    - exprimer cette relation père fils (sans pathos et toute en retenue dans l’acceptation de la mort présente et à venir) et l’initiation à la survie de l’enfant, tout en préservant un minimum d’humanité et en le laissant se construire et affirmer ses actes et décisions après avoir obtenu certaines réponses à ses questions : le « Alors d’accord » qui ponctue l’acceptation revient comme un leitmotiv qui m’a profondément marqué.

    La Route de Larcenet va bien marquer l’histoire de la BD. Il était attendu et il frappe fort. Il frappe même doublement fort avec :

    - une publication en noir et blanc qui donne des images de ce monde brouillé, particulièrement fortes dans une alternance de dessins minimalistes, de traits marqués et nets, d’autres bouillonnants, d’aplats, …

    - une autre publication avec des « gris colorés » qui insufflent un regard un peu différent, peut-être plus réaliste (?), en tous cas donnant une présence plus marquée à certains lieux ou situations, …

    Pour une fois je ne choisirais pas entre le N&B et la couleur et je ne peux que conseiller de « casser la tirelire » pour ce double regard.

    PS : A lire en papier bien sur

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    Couverture du livre « La route » de Manu Larcenet aux éditions Dargaud

    Florence Mur sur La route de Manu Larcenet

    « La route »de Cormac Mc Carthy est je pense le livre qui m’a le plus marquée. Un chef d’œuvre inclassable, un uppercut littéraire qui m’a laissée KO debout, dans un flot d’émotion je crois inégalé à ce jour.
    La grande force de ce texte était sa sobriété mais surtout son pouvoir d’évocation...
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    « La route »de Cormac Mc Carthy est je pense le livre qui m’a le plus marquée. Un chef d’œuvre inclassable, un uppercut littéraire qui m’a laissée KO debout, dans un flot d’émotion je crois inégalé à ce jour.
    La grande force de ce texte était sa sobriété mais surtout son pouvoir d’évocation remarquable, qui a fait naître des images qui encore aujourd’hui m’accompagnent.
    C’est pourquoi j’ai hésité à aller vers cet album, mais dès les premières pages, j’ai retrouvé les images que lalecture avait déposé dans mes souvenirs et j’ai su que roman graphique était pour moi.
    L’histoire je vous en fait grâce, tant elle est connue. Je dirai juste que ce roman post apocalyptique sombre, âpre et tragique est la plus belle histoire d’amour jamais décrite entre un père et son fils. Dans un monde privé d’espoir et d’humanité, dans un monde plongé dans le chaos et la pire des noirceurs, comment survivre si ce n’est en alimentant la flamme de l’amour le plus pur, le plus instinctif.
    .
    Pour être à la hauteur de ce monument, il fallait le talent d’un grand dessinateur et Manu Larcenet y a réussi brillamment. Lorsque l’on regarde ses dessins c’est comme une évidence. Nul autre n’était capable d’une telle prouesse.
    Le dessin est dominé par le gris, les paysages sont saturés de cendre, de fumées et tout n’est que désolation. Des étendues vides, austères,hostiles et menaçantes où l’on devine à peine les silhouettes chétives de ce duo de rescapés. De prime abord on ne voit que du noir et blanc, mais peu à peu on devine un halo de lumière sépia, que j’ai assimilé au restant d’humanité encore enfoui en eux.
    Et puis j’ai été attiré par les regards. Des regards emplis de lassitude, de désespoir. Des regards glaçants, emplis d’effroi, de désespoir. Des regards creux aussi, finalement pas si dissemblables des cadavres qu’ils croisent tout au long de leur chemin. Dernière remarque sur les traits de ce père et de ce fils. Un entrelacs serré de coups de crayons, qui s’oppose au dénuement de ce qui les entoure, comme une allégorie de la torture mentale dans lequel ils sont enfermés dans ce monde sans espoir.

    Un énorme coup de coeur, vous l’aurez compris. A lire que vous ayez lu le roman ou pas.