Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
Quatorze ans : l'âge de l'insouciance, des parties de foot, des copains, des premiers flirts. Pour tout le monde, sauf pour lui. Gabriel est à l'hôpital, inaccessible aux mots de réconfort et aux remords de son père et d'une prof de son collège. Car les adultes n'ont rien vu venir. Ni les injures en classe ou sur les réseaux sociaux, ni ce matin de mai où Gabriel n'a plus supporté de voir son adolescence volée par ses harceleurs. Mais dans cette saison en suspens se puisent aussi des trésors pour l'avenir.
Je ne pouvais pas passer à côté de ce roman qui parle de harcèlement scolaire.
C’est un sujet qui me touche profondément et qui, selon moi, doit être mis en avant pour informer et sensibiliser le plus grand nombre.
Un Printemps en moins aborde le thème du harcèlement scolaire à travers l’histoire de Gabriel, 14 ans, qui, après avoir été harcelé à l’école et sur les réseaux sociaux, finit par commettre l’irréparable en tentant de mettre fin à ses jours.
Le roman alterne entre les points de vue de son père Martin, de son enseignante Romane, et de Gabriel lui-même.
Ces voix permettent de comprendre la souffrance vécue par l’adolescent, ainsi que la culpabilité et l’impuissance ressenties par les adultes qui n’ont rien vu venir.
Ce récit bouleversant nous immerge dans la tragique réalité du harcèlement et de ses conséquences dévastatrices.
Toutefois, malgré la puissance de ce texte, il laisse entrevoir une lueur d’espoir : celle de la résilience et de la reconstruction, malgré la souffrance.
Un texte puissant, sensible et émouvant, qui trouve une résonance particulière à une époque où, malheureusement, des enfants perdent encore la vie à cause du harcèlement qu’ils subissent.
Merci à l’auteur pour ce magnifique roman.
A lire évidemment.
En ce 8 mai, Martin ne savoure pas les premiers soleils du printemps. Il ne jouit pas de cette journée de relâche car son fils de 14 ans, Gabriel, est immobile sur un lit d’hôpital. Ni vraiment vivant, ni encore mort, il est dans un entre-deux cotonneux où lui parviennent quelques voix. Celles des infirmières qui se relaient pour ses soins, mais aussi celle de Romane, une prof de son collège.
Parce qu’un jour de mai il a enjambé une fenêtre pour en finir avec les humiliations. Parce que désespérément seul face au harcèlement il n’a entrevu aucune autre solution.
.
En cette période de rentrée scolaire, il n’y a pas meilleur moment pour lire ce roman sur ce fléau qu’est le harcèlement. Encore le harcèlement, diront peut être certains ? Et bien non ! Car ce roman a un angle à part qui le rend d’autant plus percutant. Roman choral, il donne successivement la parole à toutes les victimes directes ou collatérales et peu à peu se dessinent les contours de ce drame. Gabriel, adolescent sans histoire, vulnérable et emmuré dans le silence pour ne pas inquiéter ses parents. Martin, son père divorcé, qui n’a rien vu venir, qui a concentré son attention sur les résultats scolaires, et qui se sent « à côté de la plaque ». Romane, une jeune prof choquée de l’aveuglement de toute l’équipe éducative et qui a le sentiment d’avoir manqué à sa mission. Trois visions d’un même évènement et trois impuissances, qui se répondent. Avec ce court roman, Arnaud Dudek met toute sa sensibilité pour nous toucher, mais sans jamais être moralisateur ou en faire trop. Avec une infinie pudeur il donne à voir la souffrance de ces trois victimes. La douleur première, celle de ce jeune, une douleur permanente qui l’étouffe et le brise jusqu’à ne lui laisser que la mort comme seul échappatoire. La douleur d’un père, impuissant, dévasté, une douleur qui se niche dans chacun de ses gestes, dans chacun de ses souffles, lui rappelant sans cesse qu’il a failli dans son rôle de protection. Celle de cette enseignante enfin, qui sans cesse lui rappelle l’importance de son statut et qui fait vaciller sa vocation.
Impossible de ne pas être ému par ce roman, par sa douceur, en dépit d’un sujet difficile, par sa sincérité, sa tendresse et sa justesse. Et je me dis que, bien plus efficace que des campagnes de com, il devrait être disponible dans tous les CDI de tous les collèges de France. Pour ma part, je vais l’offrir à toutes mes amies profs et le recommander aux parents de mon entourage. Puisse t-il les aider à ouvrir les yeux et accompagner tous les Gabriel silencieux
Martin, Romane et quelques autres prendront la parole les uns après les autres. C’est le tutoiement d’un interlocuteur imaginaire qui permettra au lecteur de s’immiscer dans la peau de cet ado malmené par la stupidité des adeptes de la haine en ligne.
Le style est percutant, les vérités sont énoncées, la culpabilité fait des ravages, trop tard. Chaque interlocuteur est mis au pied de son mur, un mur d’incompréhension et de regret. La rage de ne pas avoir agi à temps, de n’avoir par perçu le danger, de n’avoir rien empêché.
Ce n’est pas le premier roman écrit sur le harcèlement scolaire, mais c’est un des plus marquants. Pour la finesse de la transcription des ressentis, et pour l’économie de l’écriture qui évite la dilution du propos.
Un coup de coeur pour ce roman, pour lequel on aimerait penser qu’il pourrait changer les choses.
122 pages Les Avrils 18 septembre 2024
#Unprintempsenmoins #NetGalleyFrance
Gabriel, 14 ans, est plongé dans un coma artificiel après s'être défenestré; son père, Martin et une professeur de français de son établissement qui lui a porté secours après sa chute, Romane, lui rendent visite chaque jour à l'hôpital.
Le roman aborde un thème malheureusement d'actualité, le suicide d'enfants ou d'adolescents suite à harcèlement scolaire au moment où un décret vient d'être signé, qui essaye d'apporter une solution, certes incomplète, en autorisant le transfert d'un élève coupable de harcèlement dans un autre établissement. Ce n'est plus à l'élève harcelé de partir pour se protéger, ce qui est déjà une reconnaissance du statut de victime et de ce qu'il a subi.
Les chapitres alternent les pensées des trois personnages et nous permettent, petit à petit, de comprendre ce qui a pu conduire Gabriel à une telle extrémité. Sentiment de culpabilité pour les adultes qui n'ont rien vu venir, rien compris malgré quelques signes épars difficiles à déchiffrer pour qui n'a pas été formé, malgré tout l'amour d'un père et toute l'attention d'une enseignante. Douleur insupportable de Gabriel face à la hargne gratuite, à l'humiliation continuelle, qui ne voit pas d'autre échappatoire que la mort. Quelques personnages secondaires apparaissent à la faveur d'un chapitre; ils symbolisent l'amitié qui ne suffit pas pour aider ou pour protéger, le modérateur des réseaux sociaux qui n'a pas saisi les conséquences dramatiques que peut avoir un cyber-harcèlement haineux et un policier qui insiste sur la nécessaire formation à ce fléau afin de mieux le comprendre et le gérer.
Ce printemps en moins, volé à la vie des trois personnages principaux est bien sûr celui de la peur, de la peine, des interrogations mais aussi celui de la renaissance, d'un lien très fort qui se noue entre eux, d'un échange qui permettra à chacun d'aller de l'avant, plus fort, plus conscient de ses forces et de ses faiblesses.
Un très beau roman sur un thème douloureux.
#Unprintempsenmoins #NetGalleyFrance
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Des livres documentaires passionnants et ludiques pour les 7 à 11 ans
Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée