#RL2017 Je me promets d’éclatantes revanches (L’Iconoclaste)
Il fait partie des cinq romans plébiscités par les explorateurs de la rentrée de lecteurs.com : Un paquebot dans les arbres de Valentine Goby (Actes Sud) pose encore une fois une œuvre essentielle sur le parcours littéraire de son auteure. Il y est question...
La parole des auteurs vous présente le roman de Valentine Goby Banquises (éditions Albin Michel).En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces...
#RL2017 Je me promets d’éclatantes revanches (L’Iconoclaste)
Autour d'un verre avec Valentine Goby, rentrée littéraire 2016
Valentine Goby partage ses choix littéraires
Découvrez Vanille LN Leclerc, et sa chronique de "Un paquebot dans les arbres" de Valentine Goby (Actes Sud) un roman #rl2016
Si bien que de l'aube à la nuit la montagne palpite"
Vadim, 12 ans a dû quitter les siens et son quartier des Batignolles. Pour fuir le danger des rafles, on a décidé de le cacher à la montagne dans un petit village.
C'est ainsi que commence cet ouvrage. Une arrivée dans le blanc de l'hiver. Et la découverte stupéfaite de la nature et des montagnes pour le jeune garçon.
Blanc, jaune, vert: autant de couleurs qui vont rythmer ce bal des saisons et cet apprentissage de Vadim/Vincent.
Un apprentissage dans cet inconnu qui le ravit. Auprès de ceux qui l'hébergent. Auprès de la petite voisine, Moinette avec laquelle il va nouer une belle relation d'amitié.
Roman initiatique donc.
Roman-paysage également comme le dit si justement la 4ème de couverture. Car le paysage irrigue chaque page. Grâce à des descriptions. Grâce à des personnifications. La nature est là et rythme tout.
Comme j'ai aimé la manière dont elle est décrite. Avec une infinie poésie et un style si élégant.
Comme j'ai aimé aussi la façon dont les protagonistes interagissent.
Et ce regard de l'enfant à l'aube de l'adolescence qui grandit, apprend et oublie.
Comme si ce cocon tenait à distance le fracas de la guerre. Dans cette île haute forteresse où Vadim s'enracine au fil des jours.
Mais justement, la guerre se rappelle parfois. Et j'ai apprécié cette description d'un quotidien sous la guerre par les yeux d'un garçon qui oublie parfois la guerre avant que justement, elle s'impose de nouveau. Par des lettres. Par la présence de soldats italiens. Par l'inquiétude grandissante des adultes.
Les pages se tournent toutes seules. Comme Vadim, on appartient à cette île haute et on apprend à l'apprivoiser. Avant de la quitter à regret en refermant cet ouvrage.
Bref, vous l'aurez compris : un très beau roman d'apprentissage où la nature bat la mesure.
La tuberculose, on en a tous entendu parler. Une maladie oubliée aujourd’hui. Pourtant dans les années 1950, être malade de la tuberculose était grave, on en mourait.
La famille Blanc va être frappée par cette maladie qui fait des ravages dans les corps mais peut aussi, comme ici, changer le cours de la vie de toute une famille.
Valentine Goby nous fait pénétrer dans cette famille, nous fait suivre son histoire, et nous offre ici une page d’histoire sociale de la France dans ces années-là.
Les descriptions sont criantes de réalisme, le lecteur se retrouve transporté au temps des sanatoriums.
Ce roman est, comme d’habitude avec cette écrivaine, très documenté et rend l’histoire véridique, même si elle est totalement romanesque et inventée.
Valentine Goby a un style littéraire travaillé, pointu et à la portée de tous. A chacun de ses récits, je me laisse embarquer dans une nouvelle page de l’histoire de notre pays.
Si vous avez l’occasion de la rencontrer, n’hésitez pas. Elle est passionnante et livre avec plaisir ses secrets d’écriture.
1943. Enfant asthmatique, Vincent est envoyé dans un hameau de montagne coupé du monde au prétexte que l’air y est infiniment plus pur qu’à Paris.
En vérité, Vincent s’appelle Vadim. Si ses difficultés respiratoires sont bien réelles, sa mère tente de le sauver des rafles qui menacent.
Loin de la capitale, il découvre avec émerveillement une autre vie en symbiose avec la nature. Cerné par les montagnes, il s’éprend de cette « île haute » jusqu’à se fondre dans le décor. Guidé par la pétillante et touchante Moinette, il se transforme en jeune montagnard, découvre le froid, l’effort physique, les bêtes, la générosité et bien sûr, la beauté.
Ce roman est celui de l’innocence et des premiers émois.
Une parenthèse simple et tendre dans un monde à feu et à sang.
Extrêmement sensible, cette histoire se lit comme on regarde un tableau. Tout repose sur les paysages, les émotions, les sensations. Il y a de la poésie dans ce roman suspendu entre deux saisons.
Pour une première fois avec Valentine Goby, c’est une initiation réussie.
Wouahou. Ce livre est un véritable coup de poing. L'écriture est de toute beauté mais le propos est d'une violence rare. Kinderzimmer, est loin de raconter seulement cette pièce des enfants, pourtant inimaginable, c'est le camp, c'est la lutte pour la survie, c'est la perte, la résignation, la vie sans vie, le temps qui s'égraine, interminable. Suzanne a survécu, c'est pour cela qu'elle peut se permettre de raconter, et c'est bien la seule chose qui allège un peu l'angoisse suscitée par ce roman chez le lecteur. Un livre magnifique, dur, mais magnifique.
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