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L'île haute

Couverture du livre « L'île haute » de Valentine Goby aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782330168117
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Dans cette vallée isolée en haute... Voir plus

Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Dans cette vallée isolée en haute montagne, à courte distance du Mont-Blanc, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.
Temps de guerre, temps de tourments, temps de fuite, irruption de la montagne comme recours ; ces pages magnifiques sont une échappée salvatrice.
Valentine Goby donne probablement ici le meilleur de ses romans, la portée de son livre est fascinante. Toute l'altitude d'un écrivain.

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Avis (12)

  • Si bien que de l'aube à la nuit la montagne palpite"

    Vadim, 12 ans a dû quitter les siens et son quartier des Batignolles. Pour fuir le danger des rafles, on a décidé de le cacher à la montagne dans un petit village.

    C'est ainsi que commence cet ouvrage. Une arrivée dans le blanc de...
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    Si bien que de l'aube à la nuit la montagne palpite"

    Vadim, 12 ans a dû quitter les siens et son quartier des Batignolles. Pour fuir le danger des rafles, on a décidé de le cacher à la montagne dans un petit village.

    C'est ainsi que commence cet ouvrage. Une arrivée dans le blanc de l'hiver. Et la découverte stupéfaite de la nature et des montagnes pour le jeune garçon.

    Blanc, jaune, vert: autant de couleurs qui vont rythmer ce bal des saisons et cet apprentissage de Vadim/Vincent.

    Un apprentissage dans cet inconnu qui le ravit. Auprès de ceux qui l'hébergent. Auprès de la petite voisine, Moinette avec laquelle il va nouer une belle relation d'amitié.

    Roman initiatique donc.
    Roman-paysage également comme le dit si justement la 4ème de couverture. Car le paysage irrigue chaque page. Grâce à des descriptions. Grâce à des personnifications. La nature est là et rythme tout.

    Comme j'ai aimé la manière dont elle est décrite. Avec une infinie poésie et un style si élégant.
    Comme j'ai aimé aussi la façon dont les protagonistes interagissent.
    Et ce regard de l'enfant à l'aube de l'adolescence qui grandit, apprend et oublie.
    Comme si ce cocon tenait à distance le fracas de la guerre. Dans cette île haute forteresse où Vadim s'enracine au fil des jours.

    Mais justement, la guerre se rappelle parfois. Et j'ai apprécié cette description d'un quotidien sous la guerre par les yeux d'un garçon qui oublie parfois la guerre avant que justement, elle s'impose de nouveau. Par des lettres. Par la présence de soldats italiens. Par l'inquiétude grandissante des adultes.

    Les pages se tournent toutes seules. Comme Vadim, on appartient à cette île haute et on apprend à l'apprivoiser. Avant de la quitter à regret en refermant cet ouvrage.

    Bref, vous l'aurez compris : un très beau roman d'apprentissage où la nature bat la mesure.

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  • 1943. Enfant asthmatique, Vincent est envoyé dans un hameau de montagne coupé du monde au prétexte que l’air y est infiniment plus pur qu’à Paris.
    En vérité, Vincent s’appelle Vadim. Si ses difficultés respiratoires sont bien réelles, sa mère tente de le sauver des rafles qui menacent.
    Loin de...
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    1943. Enfant asthmatique, Vincent est envoyé dans un hameau de montagne coupé du monde au prétexte que l’air y est infiniment plus pur qu’à Paris.
    En vérité, Vincent s’appelle Vadim. Si ses difficultés respiratoires sont bien réelles, sa mère tente de le sauver des rafles qui menacent.
    Loin de la capitale, il découvre avec émerveillement une autre vie en symbiose avec la nature. Cerné par les montagnes, il s’éprend de cette « île haute » jusqu’à se fondre dans le décor. Guidé par la pétillante et touchante Moinette, il se transforme en jeune montagnard, découvre le froid, l’effort physique, les bêtes, la générosité et bien sûr, la beauté.

    Ce roman est celui de l’innocence et des premiers émois.
    Une parenthèse simple et tendre dans un monde à feu et à sang.
    Extrêmement sensible, cette histoire se lit comme on regarde un tableau. Tout repose sur les paysages, les émotions, les sensations. Il y a de la poésie dans ce roman suspendu entre deux saisons.
    Pour une première fois avec Valentine Goby, c’est une initiation réussie.

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  • Un beau recit initiatique. La decouverte dans un contexte de guerre, de la montagne pour ce jeune de 12 ans. Que d'émotions, de decouvertes, d'amis, d'amour. Des separations déchirantes.
    Une très belle écriture, des personnages attachants.

    Un beau recit initiatique. La decouverte dans un contexte de guerre, de la montagne pour ce jeune de 12 ans. Que d'émotions, de decouvertes, d'amis, d'amour. Des separations déchirantes.
    Une très belle écriture, des personnages attachants.

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  • Vadim n’en mène pas large : à douze ans il quitte, au cœur de l’hiver, les Batignolles pour un endroit inconnu : Vallorcine, au pied du Mont-Blanc. Pour des problèmes asthmatiques. Du moins, c’est la raison officielle. Car il prend l’identité d’un autre petit garçon, il va devenir Vincent. Non...
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    Vadim n’en mène pas large : à douze ans il quitte, au cœur de l’hiver, les Batignolles pour un endroit inconnu : Vallorcine, au pied du Mont-Blanc. Pour des problèmes asthmatiques. Du moins, c’est la raison officielle. Car il prend l’identité d’un autre petit garçon, il va devenir Vincent. Non seulement il va s’exiler de sa ville mais aussi de son identité.

    Heureusement, des gens bienveillants vont être à son écoute. Auparavant il faudra d’abord apprivoiser l’environnement qui se projette devant lui : ces immenses monuments de roches enrobés de blanc, sortes de fantômes inamovibles dans lesquels on se creuse un chemin. L’arrivée est difficile mais bientôt la magie du merveilleux va opérer. Malgré l’absence des siens. Précision : nous sommes en 1943…

    Roman initiatique par le personnage de Vincent/Vadim qui n’a « jamais rien vu, entendu, goûté, senti, touché » et qui va s’extasier devant la magnificence des Alpes, « rêver l’invisible » sur fond des quatre saisons. Un texte magnifique sur le pouvoir de la nature et du beau pour sauver un petit garçon de la bête immonde. La vie est pourtant rude, la nature dangereuse, à l’image du monde. Mais pour qui sait dompter ses peurs, dépasser ses limites et croire au miraculeux, une voie peut se dégager pour continuer d’escalader la vie. À ces tableau livresques – la richesse des descriptions, le défilé des couleurs, les rivières de mots font de cette fiction une pinacothèque – s’ajoutent un hymne à la montagne, à la nature, à la bienveillance humaine, celle qui tend une main avant qu’un être s’écroule et un authentique hommage aux montagnards.

    Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2023/01/unenoisette-un-livre-lilehaute.html

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  • Vadim, un petit parisien de douze ans est envoyé par sa mère dans une famille de paysans vivant au pied du Mont-Blanc.
    Pour deux raisons : soigner son asthme et surtout le protéger car on est en 1943 et la famille est juive.
    Il devient Vincent.
    La découverte de la montagne est un...
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    Vadim, un petit parisien de douze ans est envoyé par sa mère dans une famille de paysans vivant au pied du Mont-Blanc.
    Pour deux raisons : soigner son asthme et surtout le protéger car on est en 1943 et la famille est juive.
    Il devient Vincent.
    La découverte de la montagne est un émerveillement.
    L'enfant est très attentif aux formes , aux couleurs, aux mots, aux changements.
    C'est un contemplatif d'une grande sensibilité.
    Il observe tout avec enthousiasme.
    Les longs mois d'hiver et de neige.
    L'éveil du printemps.
    L'es éléments de la nature, fleurs, arbres, animaux, ciel......
    La nature rient une grande place dans ce roman.
    Tout est parfaitement dépeint.
    Encore une fois une belle écriture, encore une fois une belle histoire ;
    mais encore une fois l'émotion passe difficilement.
    Ça m'arrive fréquemment avec Valentine Goby.

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  • Nous sommes en 1943, la guerre mondiale est installée. Vadim, petit garçon parisien, asthmatique, va devoir quitter sa ville où il vit pour aller vivre en montagne, à Vallorcine pour améliorer son asthme. Accueilli par une famille de paysan montagnard, il va devoir se cacher sous un faux nom et...
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    Nous sommes en 1943, la guerre mondiale est installée. Vadim, petit garçon parisien, asthmatique, va devoir quitter sa ville où il vit pour aller vivre en montagne, à Vallorcine pour améliorer son asthme. Accueilli par une famille de paysan montagnard, il va devoir se cacher sous un faux nom et devenir Vincent Dorselles.
    Une petite fille Moinette qui va devenir son amie va lui apprendre les codes d’une vie à la campagne et au milieu de la montagne blanche.
    Il va apprendre à travailler de ses mains, apprendre aussi à skier, seul moyen de se déplacer l’hiver. Tous les jours, il s’émerveille des beautés de cette montagne.
    Et pourtant, Moinette et Vincent vont finir par devoir se séparer.
    - Un récit sur l’amitié, un roman plein de tendresse et de poésie.
    - Un grand drame se vit durant cette période de guerre, mais les descriptions colorées et pleines de douceurs des paysages,  les souvenirs gardés en sourdine adoucissent la perception de ce drame.
    - Ce récit est aussi un bel hommage aux familles d’accueil qui ont aidé les personnes juives pendant cette guerre.
    - J’ai aimé le contraste entre le fond dramatique de la situation et la résilience qui s’en dégage grâce à la belle rencontre avec ces paysans authentiques dont la générosité naturelle, les rend lumineux
    - Un roman contemplatif, sur la beauté de  cette montagne blanche 
    je reprends les propos de Clara Dupond Monod qui dit : « là où Frison Roche parle de la montagne qui tue, Valentine Goby, la raconte bienveillante et qui protège de la mort. » (Clara Dupond Monod

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  • Hiver 1942, le jeune Vadim vit à Paris avec sa mère. Son père, cordonnier, a déjà pris la fuite. Son asthme sera un échappatoire et lui permettra de rejoindre cette belle niche aux confins des Alpes, non loin des frontières suisse et italienne. A l’arrivée, tout est d’un blanc immaculé, et Vadim...
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    Hiver 1942, le jeune Vadim vit à Paris avec sa mère. Son père, cordonnier, a déjà pris la fuite. Son asthme sera un échappatoire et lui permettra de rejoindre cette belle niche aux confins des Alpes, non loin des frontières suisse et italienne. A l’arrivée, tout est d’un blanc immaculé, et Vadim s’appellera dorénavant Vincent.

    Roman initiatique d’un jeune garçon qui va vivre la montagne. Soucieux de s’intégrer, il ne cessera de découvrir, d’apprendre, de comprendre, d’assimiler son environnement, les mots nouveaux, la palette de couleurs. Tout est nouveau pour ce citadin qui ignore tout de cette montagne et de cette vie. Tout cela deviendra son refuge, au sens propre comme au sens figuré.

    Vincent s’émerveille de cette montagne. Et nous, grâce à la magie de l’écriture de Valentine Goby, une pellicule Technicolor se met en branle. Les couleurs de cet environnement à la fois rude, simple et enchanteur se révèlent et chatoient au gré des saisons, les mots s’envolent et chantent. Comme Vincent, adepte de synesthésie, tout finit par se mélanger laissant à l’imagination de possibles infinis.

    Roman initiatique autant que poétique qui laisse la part belle à des personnages croqués avec une grande sensibilité et une infinie douceur pour dire l’émoi, la naïveté ou encore l’incompréhension.

    J’ai refermé ce roman il y a quelques jours déjà, mais je reste accrochée aux flancs de cette montagne, les yeux rivés sur les sommets, avec comme une envie folle de partir sur les traces de Vincent, Moinette, Olga, Blanche, Éloi et tous les autres.

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  • 1943 - Vadim Pavlevitch, âgé de 13 ans est envoyé dans les Alpes à Vallorcine, au pied du Mont Blanc. Officiellement il vient soigner son asthme au grand air, mais en ces mois sinistres où les rafles se multiplient c'est aussi pour le protéger que sa mère l'envoie seul si loin.
    Par une froide...
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    1943 - Vadim Pavlevitch, âgé de 13 ans est envoyé dans les Alpes à Vallorcine, au pied du Mont Blanc. Officiellement il vient soigner son asthme au grand air, mais en ces mois sinistres où les rafles se multiplient c'est aussi pour le protéger que sa mère l'envoie seul si loin.
    Par une froide journée de janvier il arrive chez Blanche et Eloi sous le pseudonyme de Vincent, un prénom auquel il va devoir s'habituer, et dans cette ferme de montagne il va de surprise en surprise, lui le petit parisien des Batignolles. Avec Moinette, l'espiègle petite voisine, il va faire tous les apprentissages de la vie de petit paysan et se fondre au quotidien rude,mais aimant et rassurant, des enfants de cette vallée. Mais c'est la montagne qui le surprendra le plus, cette montagne majestueuse, écrasante, somptueuse et protectrice, changeante et belle en toutes saisons qu'il ne cesse d'explorer et d'admirer.
    .
    Avec ce titre Valentine Goby nous offre un très beau roman initiatique. Durant 3 saisons, ce jeune garçon va basculer vers l'adolescence et faire l'apprentissage de joies et de peines, prendre conscience des périls qui le menacent, mais aussis'éveiller à l'amour et découvrir la puissance des liens d'amitié. Protégé par cette muraille rocheuse, cette « île haute », il va mettre de la distance avec la guerre et apaiser ces craintes, vivre la vie d'un enfant, indépendamment de prénom et de ce qu'il dit de ses origines. C'est écrit avec beaucoup de poésie, et avec une forme de lyrisme qui enveloppe de tendresse la candeur de cet enfant. Les descriptions de la montagne sont superbes et on ressent en les lisant le même émerveillement que Vincent tant ces pages sont immersives et imagées.
    Cependant, en dépit de ces belles qualités je n'ai pas été totalement conquise par ce livre. Trop contemplatif peut être, ou trop lent pour moi? peut être pas suffisamment original dans son propos, me donnant un air de « déjà lu »? Je regrette car j'ai lu beaucoup de beaux avis sur ce roman et c'est justement pour lui donner sa chance que je fais le choix d'en parler.
    Et vous, qu'en vous pensé?

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