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Santiago H. Amigorena

Santiago H. Amigorena

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Avis sur cet auteur (37)

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    Couverture du livre « Le ghetto intérieur » de Santiago H. Amigorena aux éditions P.o.l

    Sevlipp sur Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena

    Vicente, juif-polonais ou polonais-juif, vit en Argentine avec sa femme et ses trois enfants. Ils sont gais et insouciants.
    Il n'a pas réussi à convaincre sa mère de le rejoindre ; elle ne pouvait pas abandonner sa fille exilée en Russie et son autre fils, médecin, qui aide ses...
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    Vicente, juif-polonais ou polonais-juif, vit en Argentine avec sa femme et ses trois enfants. Ils sont gais et insouciants.
    Il n'a pas réussi à convaincre sa mère de le rejoindre ; elle ne pouvait pas abandonner sa fille exilée en Russie et son autre fils, médecin, qui aide ses compatriotes.
    Et la guerre arrive avec ses nouvelles lointaines, peu fiables. Comment croire à ce qu'on lit alors que la communauté internationale ne s'émeut pas ?
    Mais lui commence à douter, les rares lettres de sa mère son terribles ; le font vaciller.
    Alors il s'enferme dans son ghetto intérieur, il devient mutique.
    Un livre sur la culpabilité, sur les origines, sur la religion, sur l'incapacité à venir en aide.
    L'écriture est fluide, la rythme lent avec quelques longueurs.
    Un roman agréable à lire mais une petite déception car je m'attendais à une envolée d'émotions au regard des critiques dithyrambiques que ce roman a reçu.

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    Couverture du livre « Le ghetto intérieur » de Santiago H. Amigorena aux éditions P.o.l

    Chantal Lafon sur Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena

    Au café Tortoni, ce 13 septembre 1940, Vincente Rosenberg va rejoindre ses amis Ariel et Sammy.
    C’est un lieu à la mode et qui voit passer les célébrités, José Luis Borges, Arthur Rubinstein, Roger Caillois…venus à Buenos Aires pour fuir ce qui se trame en Europe.
    En ce jour, la conversation...
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    Au café Tortoni, ce 13 septembre 1940, Vincente Rosenberg va rejoindre ses amis Ariel et Sammy.
    C’est un lieu à la mode et qui voit passer les célébrités, José Luis Borges, Arthur Rubinstein, Roger Caillois…venus à Buenos Aires pour fuir ce qui se trame en Europe.
    En ce jour, la conversation tourne autour de deux sujets : les mères juives et la guerre en Europe.
    Vincente est arrivé bien avant les évènements en 1928, juste à la recherche de son indépendance.
    « C’est ce qu’on fait depuis la nuit des temps, non ? On aime nos parents, puis on les trouve chiants, puis on part ailleurs…C’est peut-être ça être juif… »
    La vie est passée vite depuis son installation dans ce pays, il s’est marié, il a trois enfants, un magasin de meuble à faire tourner, les journées sont bien occupées et le temps a filé.
    Sa mère et son frère sont toujours en Pologne, sa sœur elle est en Russie. Cela fait trois mois qu’il n’a pas eu de nouvelles.
    Sammy avait fui le vieux continent avec toute sa famille et Ariel avait réussi à convaincre les siens de venir depuis 1937.
    Vincente depuis douze ans n’a pas tenu sa promesse d’écrire toutes les semaines, comme il n’a pas réussi à convaincre sa mère et son frère de fuir. A-t-il assez insisté ?
    « S’éloigner de sa mère en 1928, l’avait tellement soulagé — être loin d’elle, aujourd’hui, le torturait tellement. »
    Le 9 décembre 1940 enfin une lettre. Plutôt alarmante, il y répond et réitère sa proposition de les faire venir à Buenos Aires.
    « Wincenty, mon Wincenty, mon cœur, mon enfant,
    Tout est devenu compliqué ici. Beaucoup de voisins de l’immeuble sont morts ces derniers mois. Berl soigne des gens pour quelques zlotys, mais la plupart n’ont plus de quoi payer. On ne sait pas ce qu’on va devenir. Il y a bien Shlomo qui nous aide parfois un peu, mais même pour lui les choses sont devenues difficiles. Les Allemands ne nous parlent plus, ils nous traitent comme des animaux. »
    Lui qui avait délaissé la lecture des journaux, traque la moindre information, il lit tout ce qu’il trouve. Il rejoint de plus en plus souvent ses amis au café et pourtant participe de moins en moins. Comme s’il avait besoin de leur présence pour se réchauffer sans pour autant pouvoir livrer ce qui obstrue toutes ses pensées.
    Il se heurte sans cesse à son incapacité à réussir à sauver les siens.
    C’est indicible et finalement impossible de reconnaître l’inacceptable.
    Alors le silence l’enveloppe l’emporte loin de son présent.

    L’auteur amorce son récit en trouvant un biais original car le sujet a été l’objet de multiples essais et romans etc. Ce qui est surprenant c’est la douceur qui se dégage de l’ensemble pour dire l’indicible, l’horreur sans jamais user ou abuser de scènes horribles.
    Cela ne fait que concentrer l’attention du lecteur, ce silence est ressenti dans toute la splendeur d’un retentissement qui nous fracasse les oreilles, nous noient les yeux et va nous nouer le ventre jusqu’à la dernière ligne.
    Dire avec force l’origine du silence, de la culpabilité qui se propage aux descendants.
    Nous ne saurons jamais si Gustawa…
    « Si jamais elle a été arrêtée, j’espère qu’elle a réussi à garder son châle. C’est tout. Juste ça : son châle en laine rose. Je demande que ça, mon Dieu en qui je n’ai jamais cru. Je demande que maman, si elle a été arrêtée, soit tombée sur un soldat allemand assez humain pour comprendre que ce châle en laine rose ne pouvait faire de mal à personne. »
    Vincente est un corps errant, difracté de sa famille et de ses amis, un esprit exilé qui rejoint les siens dans le ghetto intérieur même s’il ne peut avoir qu’une vague idée des horreurs de la réalité.
    L’auteur redonne la voix à son grand-père, c’est puissant, troublant et déchirant.
    ©Chantal Lafon

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    Couverture du livre « Le ghetto intérieur » de Santiago H. Amigorena aux éditions P.o.l

    Mireille B sur Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena

    En 1928, Vicente Rosenberg quitte la Pologne et s’installe à Buenos Aires. Distendre un peu les liens familiaux, prendre un peu de large avec ses racines, se construire un bel avenir. Très vite, Vicente rencontre Sammy et Ariel, juifs polonais comme lui, fréquente les bars, fonde un foyer avec...
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    En 1928, Vicente Rosenberg quitte la Pologne et s’installe à Buenos Aires. Distendre un peu les liens familiaux, prendre un peu de large avec ses racines, se construire un bel avenir. Très vite, Vicente rencontre Sammy et Ariel, juifs polonais comme lui, fréquente les bars, fonde un foyer avec Rosita…

    12 ans plus tard, « le 13 septembre 1940, à Buenos Aires, l’après-midi était pluvieuse et la guerre en Europe si loin qu’on pouvait se croire encore en temps de paix. »
    12 ans plus tard, sa conscience se brise. Depuis son départ, Gustawa sa mère, lui écrivait des lettres auxquelles il ne répondait, mais maintenant, elle lui parle « du grand mur que les Allemands ont construit ». Puis les lettres s’espacent, leur ton est dramatique et, plus de nouvelles. Un ghetto d’un autre type s’érige à l’intérieur de Vicente, qui sera brisé par la culpabilité, les regrets et l'impuissance.

    Une première lecture de l’œuvre de Santiago H. Amigorena que je n’oublierai pas. J’ai rejoint Vicente, petit-fils de l’auteur, au plus profond de sa mélancolie et suis sortie de la lecture extrêmement touchée. Quelques jours plus tard en écrivant ces lignes, je me sens très petite et suis reconnaissante envers l’auteur de communiquer avec habileté, force, pudeur et sensibilité sur la shoah, d’enseigner et de transmettre la mémoire des familles.
    Pour ce petit-fils, l’écriture de ce roman a été l’exutoire « pour combattre le silence qui m’étouffe depuis que je suis né ».
    A lire absolument avant de partager largement.

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    Couverture du livre « Le ghetto intérieur » de Santiago H. Amigorena aux éditions P.o.l

    Isa Pouteau sur Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena

    Déçu par la politique et animé par une envie de réussite, Vicente Rosenberg quitte la Pologne en 1928 pour s’installer à Buenos Aires.
    Laissant sa mère et son frère à Varsovie, il fonde une famille et vit heureux jusqu’à l’invasion de la Pologne par les nazis en 1939.
    Car s’il a vécu en...
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    Déçu par la politique et animé par une envie de réussite, Vicente Rosenberg quitte la Pologne en 1928 pour s’installer à Buenos Aires.
    Laissant sa mère et son frère à Varsovie, il fonde une famille et vit heureux jusqu’à l’invasion de la Pologne par les nazis en 1939.
    Car s’il a vécu en oubliant le passé et les siens, la souffrance de la population de Varsovie murée dans le ghetto va le révéler à sa condition de juif et l’enfermer dans un silence dont il ne pourra sortir, comme si les mots ravivaient son remord de ne pas avoir été là où il aurait dû être.
    Ce roman nous interpelle sur la difficile et pesante «appartenance mi-religieuse et mi-ethnique» à ce peuple juif que la douleur a réuni de tous temps.
    Le propos de Santiago H. AMIGORENA est une révélation d’une telle justesse qu’elle est difficile à supporter et l’on se sent coupable de n’être pas plus que les spectateurs de cette catastrophe humaine.
    Une écriture simple et lancinante qui nourrit le malaise du remord et crée une irrépressible empathie pour ces êtres déracinés qui ont vécu l’holocauste emprisonnés dans un «ghetto intérieur».
    L’émotion est au rendez-vous dans ce court roman qui fût une révélation pour moi et que je ne suis pas prête d’oublier.

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