Gerard Felices de la Libraire de la rue en pente, rue Poissonnerie à Bayonne, vous présente ses coups de coeur du moment.
Comme le jeune Nicolo, joueur de dés du XIIe siècle, ou le reporter photographe d'aujourd'hui, on entre de plain-pied, avec Nouvelles vénitiennes, dans la Sérénissime.
À sept moments différents de son histoire, chaque personnage mis en scène ici a bel et bien existé, sauf le héros contemporain de Mondo novo, ce qui reste encore à prouver. Qu'ils soient artistes (Le Verrocchio, Lorenzo Lotto), libertins (Veronica Franco, poétesse et prostituée) ou philosophes (Elena Cornaro, première femme au monde à avoir obtenu un doctorat), tous entretiennent un rapport particulier, d'amour ou de haine, avec Venise.
Au-delà d'époques et de situations différentes, se noue un lien d'un personnage à l'autre ; celui de l'art et de sa douleur, de la solitude dans ce labyrinthe utopique et féroce, image même de la création. Monuments, tableaux, poèmes, souvenirs tissent un subtil fil conducteur à travers ces sept nouvelles, pour ne constituer à la fin qu'une seule histoire, celle de Venise.
Nouvelles vénitiennes est une réussite littéraire incontestable, aussi bien pour ceux qui ont encore à découvrir la Sérénissime que pour tous ceux qui croient la connaître.
Avec ces sept nouvelles, Dominique Paravel nous fait pénétrer l'âme de Venise. Sept histoires magistralement contées qui nous font traverser sept époques du XIIème au XXIème siècles et, comme un fil conducteur dans le dédale des canaux et des ruelles, le mystère persistant de La Sérénissime.
Artistes, philosophes, poètes, courtisanes, modèles habitent ces récits où le destin des personnages s'imbrique dans la ville majestueuse et sordide qui honore, adule et rejette dédaigneusement comme la mer régurgite les traces misérables d'existences ignorées.
L'écriture fluide et lumineuse dessine les atmosphères et les portraits et laisse flotter l'énigme de cette ville à la fois attirante et repoussante. L'Art, la création, l'épuisement du souffle créateur et sa résurgence irriguent les récits de leurs questions intemporelles. Symboles de Venise, les deux colonnes de la Piazetta servent de repères intangibles d'une nouvelle à l'autre, comme d'autres motifs récurrents, tableaux, artistes, couleurs... si bien que l'âme de la ville nous apparaît à la fois immuable et mouvante. Une âme que ces "Nouvelles vénitiennes" incarnent à la perfection.
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