Quatre ouvrages pour entrer dans l'œuvre de Jean d'Ormesson, qui s’est éteint cette semaine
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Quatre ouvrages pour entrer dans l'œuvre de Jean d'Ormesson, qui s’est éteint cette semaine
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Une île de Méditerranée.
Quatre amis.
Comme chaque année, ils s'offrent des vacances au soleil, entre hommes.
Dans la valise de l'un d'entre eux, un curieux manuscrit. Rédigé par un certain Simon Laquedem. Un manuscrit bourré de références religieuses. Jusque-là, rien d'étonnant puisque l'auteur prétend que Dieu lui a parlé. Lui, entre tous. Parce que justement, il n'est personne, tellement moins que Moise ou Abraham.
Tour à tour, les quatre amis vont lire le manuscrit à haute voix. S'insurger. Crier à la mascarade, à la mystification. S'étonner. Relever des références et débattre. De l'éternel débat. L'existence de Dieu.
Je retrouve avec joie les obsessions de Jean d'O, le temps, le temps qui passe, qui est déjà passé à l'instant où on l'exprime, le temps confondu à l'espace, l'ultime énigme, et comme lui, cette énigme-là me fascine.
A nouveau sa facétie, qui vient pimenter son style parfois suranné, toujours élégant, toujours brillant.
Je suis incapable de ne pas prendre plaisir à lire du Jean d'Ormesson.
Incapable de ne pas sourire avec lui.
De ne pas admirer cet homme qui avait gardé toute sa capacité d'émerveillement.
Sa plume, décidément, pétillait autant que son œil bleu d'enfance.
Jean d'Ormesson a achevé ce petit livre, 2 jours avant sa mort. Il n' a pas eu le temps de le relire et faire ses corrections habituelles.
Il nous livres ses interrogations, ses pensées, sur la naissance, sur Dieu, sur la mort, sur ses croyances et sur ses doutes.
Bien sûr, c'est à son image, érudit et d'une lecture facile mais franchement ce n'est pas à son niveau habituel.
C'est toujours désagréable d'écrire cela surtout quand l'auteur n'est plus là, qu'il était si sympathique, si cultivé et d'habitude plus inspiré mais je me suis ennuyée alors qu'une demi heure suffit pour lire "Un hosanna sans fin".
Je suis complètement passée à côté.
La mélodie de la vie et de ses incertitudes
Jean d'Ormesson s'intente à lui-même un procès. C'est le prétexte qu'il a inventé pour rédiger sa biographie, et bousculer le genre : une enfance dans l'entre-deux guerres, une adolescence pendant la guerre de 39-45, une vie d'intellectuel, amateur de beau (pays, livres, architecture, ...), fréquentant l'élite française des trente glorieuse et se présentant comme un peu dilettante.
À son histoire, parsemée d'anecdotes plus ou moins savoureuses (sur lui-même et ses nombreuses relations), l'auteur ajoute quelques réflexions plus personnelles, qui viennent éclairer le personnage sous un autre jour. La principale, qui traverse tout le livre et structure la dernière partie, tourne autour de la question du sens de la vie.
On peut d'ailleurs s'interroger : ce procès que Jean d'Ormesson s'intente à lui-même n'est-il pas en réalité une préparation de celui qu'il s'attend à subir en entrant dans l'au-delà ?
Le livre se lit plus ou moins facilement. C'est à la fois une question de forme - l'écriture n'est pas toujours très fluide - et de fond - l'intérêt du contenu peut varier d'une page à l'autre. L'ensemble peut même, parfois, sembler un peu décousu. Mais on ne regrettera pas l'effort de lecture.
Au final, une lecture très intéressante, qui permet de mieux faire connaissance avec ce grand écrivain que fut Jean d'Ormesson.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/01/22/je-dirai-malgre-tout-que-cette-vie-fut-belle-jean-dormesson-nrf-gallimard-singuliere-biographie/
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