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L'habit ne fait pas le moine

Couverture du livre « L'habit ne fait pas le moine » de Philip Roth aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070422111
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Le sergent Marx, de retour d'Europe en 1945, est affecté dans une compagnie d'instruction où il a sous ses ordres un jeune soldat juif, Sheldon Grossbart. À sa demande, Marx intervient pour que les Juifs de la Compagnie puissent se rendre à la synagogue le vendredi soir. Peu à peu, il se rend... Voir plus

Le sergent Marx, de retour d'Europe en 1945, est affecté dans une compagnie d'instruction où il a sous ses ordres un jeune soldat juif, Sheldon Grossbart. À sa demande, Marx intervient pour que les Juifs de la Compagnie puissent se rendre à la synagogue le vendredi soir. Peu à peu, il se rend compte que le jeune soldat le manipule...Dans la banlieue de New York, un jeune garçon en première année de «high school» se lie d'amitié avec deux fils d'immigrants italiens, Albie Pelagutti et Duke Scarpa, promis à un brillant avenir de gangsters. Quinze ans plus tard, il se souvient...

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  • Ce livre de Philip Roth est composé de deux nouvelles extraites de " Goodbye Colombus" dont l'une s'intitule " Défenseur de la foi " et la seconde " L'habit ne fait pas le moine ", publiées aux Editions Gallimard en 1962.
    Dans la première nouvelle, on assiste au retour d'un certain sergent Marx...
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    Ce livre de Philip Roth est composé de deux nouvelles extraites de " Goodbye Colombus" dont l'une s'intitule " Défenseur de la foi " et la seconde " L'habit ne fait pas le moine ", publiées aux Editions Gallimard en 1962.
    Dans la première nouvelle, on assiste au retour d'un certain sergent Marx (rien n'est laissé au hasard avec Philip Roth...), vétéran du front européen au retour de la guerre en 1945.
    p. 28 : " Je me laissai aller à une rêverie si puissante que j'eus l'impression qu'une main avait ouvert mon être et l'avait pénétré jusqu'au fond. Il lui fallait descendre si profondément pour me trouver. Il lui fallait passer par ces jours dans les forêts de Belgique et ces morts que j'avais refusé de pleurer ; par les nuits dans ces fermes allemandes dont nous avions brûlé les livres pour nous réchauffer, et que je ne pouvais pas regretter ; par ces étendues sans fin où j'avais banni toute tendresse que j'eusse pu ressentir pour mes semblables..."
    Sous ordre direct de ce sergent Marx, trois jeunes soldats juifs - Halper, Fishbein et Grossbart - vont mettre à mal ses certitudes. Grossbart cherche ainsi à obtenir des faveurs d'un frère d'arme, Marx, au nom de leur religion commune. Toute la nouvelle n'est qu'un enchaînement de manipulations.
    Tergiversant sans cesse entre communautarisme et application des règles, entre le cœur et la raison, il est le reflet des rapports ambigus qu'entretient la société américaine avec le monde juif.
    p. 60 : " Pourquoi demandez-vous un traitement spécial ?
    - Parce que je suis juif, sergent. Je suis différent. Meilleur ou non. Mais différent.
    -Nous sommes en guerre, Grossbart. Tant qu'elle dure, soyez semblable. "
    A la publication de cette nouvelle, le monde est toujours sous le choc de l'Holocauste. Les réactions sont vives et nombreuses, qualifiant ce texte d'antisémitisme. Jouant constamment avec la transgression, Philip Roth dérange car il ne mâche pas ses mots et révèle avec une ironie certaine que les membres de sa minorité sont aussi sujets aux puérils de la nature humaine.

    "L'habit ne fait pas le moine" est une nouvelle brève de seulement 25 pages.
    Un étudiant en première année de high school de la banlieue new-yorkaise se lie d'amitié avec Albie Pelagutti et Duke Scarpa, fils d'immigrants italiens. Destinés à un brillant avenir de délinquants, ils organisent un véritable chahut lors d'un cours sur leur orientation. Mais lorsque ces deux camarades filent à l'anglaise, c'est le naïf étudiant qui écope de la sanction.
    p. 89 : " Nous devînmes amis. Il resta à côté de moi pendant toute la durée des tests, puis à l'heure du déjeuner, puis après les cours. J'appris que, tout jeune, Albie avait fait toutes les choses que moi, bien dirigé, je n'avais pas faites : il avait mangé des hamburgers dans des restaurants louches, il était sorti dans la rue après une douche froide, en hiver, les cheveux mouillés, il avait été cruel envers les animaux, il avait fréquenté des prostituées, il avait volé, il avait été pris, et il avait payé. Mais maintenant, me dit-il tandis que je déballais mon déjeuner dans la pâtisserie en face de l'école :
    -Maintenant, j'ai fini de faire la bringue. Je vais m'instruire [...] je vais repartir du bon pied. "

    Bien qu'emballée par " Le défenseur de la foi " je reste novice dans les œuvres de Philip Roth, et, ne maîtrisant certainement pas encore l'entièreté du style si propre à cet auteur, je reste relativement imperméable à la seconde nouvelle.

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