Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Pour ce nouvel épisode de Ma Librairie, nous voici pour la première fois à Auxerre... mais nous sommes quand même "en territoire connu" puisqu'en poussant la porte de la librairie "Obliques" nous sommes accueillis par Grégoire Courtois, membre du jury du Prix...
Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Des textes qui vous sont adressés et seront ajoutés ici dès que nous les recevrons (Article mis à jour le 8 juillet 2020)
Le jury, présidé par Jean-Christophe Rufin, membre de l’Académie française est composé de 15 membres dont 6 auteurs et 2 libraires
Rentrée littéraire janvier 2017 éditions L’arbalète Gallimard
Quelque chose à te dire – Carole Fives
Elsa Feuillet est jeune une romancière qui admire l’œuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue trop tôt. Fascinée par cette femme, elle fera tout pour mieux la connaître jusqu’à approcher son mari et essayer d’incarner sa femme.
Un roman classé comme un thriller – accessible, limpide, plaisant, qui pose la question sur l’admiration que l’on peut porter sur un artiste et l’influence que ce dernier peut avoir sur notre vie.
En 2019, j’ai eu la chance de côtoyer Carole Fives à l’occasion du Prix Orange du Livre, dont j’étais juré à ses côtés. Depuis cette rencontre, je me fais un plaisir de suivre les œuvres de cette autrice intelligente et sympathique, et je ne suis jamais déçu !
Dans cette nouvelle histoire, elle aborde deux thèmes importants. Grâce au destin d’Elsa, elle met en scène l’escalade de l’adoration qui pousse son héroïne à franchir les limites de l’intimité. On se demande jusqu’où elle sera capable d’aller pour assouvir ses désirs d’admiratrice ? En s’infiltrant dans la vie privée de sa divinité, ne va-t-elle se bruler les ailes ?
Se pose ensuite la question de la légitimité. D’origine modeste, Elsa est constamment à la recherche d’une reconnaissance dans le milieu fastueux parisien. Sa rencontre avec le veuf de son idole va lui ouvrir toutes les portes et lui permettre de briser tous ses tabous. La mécanique malsaine est alors en marche.
« Quelque chose à te dire » utilise les ressorts du thriller pour faire monter le suspense. A mesure que le texte avance, on sent l’étau se resserrer. La tension monte crescendo en même temps que l’intrusion progresse, jusqu’au dénouement qui en surprendra plus d’un.
Ce court roman est parfaitement huilé pour piéger le lecteur dans ses griffes. Je n’ai pas pu lâcher cette aventure avant d’en connaître l’épilogue. Je l’ai dévoré en une bouchée, fasciné par les décisions de l’héroïne et par le déroulement des évènements.
Le talent de Carole Fives repose sur sa capacité à comprendre et à analyser les femmes d’aujourd’hui. Elle place le lecteur dans ce costume difficile à porter et l’entraîne dans des aventures du quotidien. Justesse et subtilité sont ses armes pour mettre en forme les combats intérieurs de ces héroïnes modernes. Et c’est une nouvelle fois réussi !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/12/29/813-carole-fives-quelque-chose-a-te-dire/
Bonjour
Je suis entrain de lire ce livre et je m'interroge sur le sens à donner sur ce vouvoiement entre les deux protagonistes alors qu'ils vivent ensemble et couchent ensemble déjà depuis pas mal de chapitres... comme une distance que ne justifie le récit sensé se passer aujourd'hui dans un Paris assez banal..
Délicat de dire que j'ai beaucoup aimé lorsqu’il s’agit d'un tel texte !
Court roman que l’on ne peut quitter avant la fin... Tellement la peur qu’il arrive un drame est présente... Pourtant le drame il est déjà là. Comment cette histoire d'amour maternelle va-t-elle se finir ?
Je suis passée par toutes les émotions, la gorge nouée... Cette maman solo graphiste freelance, qui doit prendre en charge son fils de deux ans vit un vrai parcours de combattant ! Elle ne se plaint pas, elle aime tellement son fils, elle assume son rôle de mère-courage... Il y a bien un Papou mais il est plutôt culpabilisant qu’aidant !
L’auteure cerne très bien les petites choses du quotidien avec un bébé. Et puis, il y a les jugements, le regard des autres, l’huissier, les forums, la bien-pensance, les factures à payer, la peur du lendemain, le manque de sommeil... Glaçant !
Mais où est le père ? Elle assure pourtant une belle place à ce père absent.
Elle cherche des réponses, elle se débat prise dans la nasse qu’elle est.
Elle se trouve une soupape : comme la chèvre de monsieur Seguin – histoire qu’elle raconte à son fils – elle tire sur la corde et elle s’autorise à fuguer pour prendre l’air qu’elle n’a plus.
Carole Fives a choisi la distance avec les protagonistes, elle n’a pas donné de prénom ni à la maman, ni au petit garçon...
Est-ce un reflet de notre société ?
L’écriture est alerte, coupante, saisissante, efficace, incisif. La fin est surprenante, je ne m’y attendais pas.
PS : J’ai bien deux petits bémols, à distance de la lecture qui ne changent rien à mon appréciation de ce livre.
Je recommande
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