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Amélie Nothomb

Amélie Nothomb
Issue d'une illustre famille bruxelloise, Amélie Nothomb est la fille d'un ambassadeur belge. Née au Japon, elle reste profondément marquée par la culture nippone. Mais les déplacements successifs de son père l'emmènent toute jeune en Chine, à New York, et en Asie du sud-est. De ces voyages, Amél... Voir plus
Issue d'une illustre famille bruxelloise, Amélie Nothomb est la fille d'un ambassadeur belge. Née au Japon, elle reste profondément marquée par la culture nippone. Mais les déplacements successifs de son père l'emmènent toute jeune en Chine, à New York, et en Asie du sud-est. De ces voyages, Amélie conserve un sentiment tenace de solitude, atténué par une forte complicité avec sa soeur. Elle retourne en Belgique à l'âge de dix-sept ans et suit des études gréco-latines. En 1992, son roman 'Hygiène de l'assassin' est accueilli avec un énorme succès. Frustrée de ne pas être restée au Japon, elle y retourne et retranscrit cette expérience plus que déroutante dans 'Stupeur et Tremblements', couronné Grand Prix de l'Académie française en 1999. Depuis, elle publie à peu près un roman par an, se définissant elle-même comme une 'graphomane malade de l'écriture'.

Articles en lien avec Amélie Nothomb (2)

Avis sur cet auteur (666)

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    Couverture du livre « Métaphysique des tubes » de Amélie Nothomb aux éditions Le Livre De Poche

    voyages au fil des pages sur Métaphysique des tubes de Amélie Nothomb

    Un Nothomb dans la veine autobiographique, plus précisément sur les trois premières années de la vie de l’auteure au Japon, pays dans lequel son père, diplomate belge, est affecté à l’époque.

    Encore faut-il s’entendre sur le point de départ de cette vie, puisque Amélie Nothomb considère...
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    Un Nothomb dans la veine autobiographique, plus précisément sur les trois premières années de la vie de l’auteure au Japon, pays dans lequel son père, diplomate belge, est affecté à l’époque.

    Encore faut-il s’entendre sur le point de départ de cette vie, puisque Amélie Nothomb considère qu’elle est née à l’âge de deux ans et demi, par la grâce d’une spécialité belge apportée par sa grand-mère paternelle en visite au Japon.

    Et donc, avant cette naissance, l’auteure tenait davantage de la plante que de l’humain, du tube digestif fonctionnel que de l’être vivant doté d’une individualité débutante. La petite Amélie « pré-naissance » est en effet un bébé léthargique, silencieux, immobile, sans regard, sans affects, sans conscience d’elle-même et qui, forcément, n’en fait pas tout un drame, faute d’avoir la moindre idée de ce qu’est la vie.

    Mais les choses changent donc radicalement deux ans et demi après sa naissance biologique, avec la découverte du plaisir. A partir de cette révélation, Amélie Nothomb se souvient de tout, et nous livre ainsi le récit de ses six premiers mois de vraie vie, avant son entrée à la maternelle à l’âge de trois ans. Entre ses parents, son frère et sa soeur aînés, et sa nounou japonaise en adoration devant cet enfant-dieu, Amélie découvre ce petit monde dont elle se croit la souveraine incontestée et incontestable. De l’apprentissage du langage (en français et en japonais) au nourrissage de carpes, on fait la connaissance d’une enfant précoce, sensible à la beauté et à la culture japonaise, imbue de sa petite personne, qui frôle la mort à deux reprises et se questionne sur celle-ci et sur l’importance de la parole qui fait exister les choses et les êtres quand elle les nomme.

    Même s’il paraît invraisemblable que l’auteure se souvienne réellement de sa petite enfance, ce récit est cocasse, agaçant, lucide et à hauteur d’enfant, sérieux ou léger, plus subtil qu’il n’y paraît, et surtout, constitue, dans un style impeccable, une déclaration d’amour sincère au Japon, par celle qui s’est longtemps crue Japonaise.

    #LisezVousLeBelge

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    Couverture du livre « Psychopompe » de Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel

    ziggy sur Psychopompe de Amélie Nothomb

    La scène d’ouverture de ce récit, qui sera grandement consacré à son obsession des oiseaux, est un conte traditionnel japonais que lui racontait Nishio-san. Ce conte parle d’une grue transformée en une jeune femme d’une grande beauté qui demande à un marchand d’étoffes de l’épouser et lui offre...
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    La scène d’ouverture de ce récit, qui sera grandement consacré à son obsession des oiseaux, est un conte traditionnel japonais que lui racontait Nishio-san. Ce conte parle d’une grue transformée en une jeune femme d’une grande beauté qui demande à un marchand d’étoffes de l’épouser et lui offre pour dote une exceptionnelle étoffe qu’elle tissa toute une nuit dans le secret de l’atelier, au lieu de se contenter de ce cadeau, son mari la vendra à prix d’or, et par cupidité, demandera à sa femme d’en tisser encore et encore malgré le fait qu’il la voit dépérir par cet effort. Ce conte oppose la noblesse de l’oiseau et la vulgarité et à la cupidité de l’homme.
    Avec ce conte tout est dit. Ce texte va parler des oiseaux qu’aime tant l’auteure. Elle utilise surtout l’oiseau comme métaphore pour se raconter. Elle aborde rapidement l’acte traumatisant qu’elle subit de quatre hommes à l’âge de douze ans au Bangladesh et les deux interminables années d’anorexie qui suivirent sans absolument rien manger. Mais la vie est restée.
    Tout dans ce livre parle de l’effort qu’il faut faire pour vivre, pour se lever le matin. Elle doit puiser dans des réserves qu’elle n’a plus à l’époque pour se lever chaque matin et maintenant encore en tant qu’écrivain, il lui faut de l’énergie pour se mettre devant sa table de travail et s’envoler, car écrire c’est se jeter dans le vide avec la sensation de s’écrouler. Ici la métaphore de l’oiseau qui doit manger l’équivalent de trois fois son poids afin de pouvoir déployer l’ énergie nécessaire à son envol.
    L’anorexie est une maladie et contrairement à ce que l’on croit, c’est un effondrement de l’âme, pas une tentative d’envol. En guérir demande beaucoup de temps. Il faut ressouder l’âme au corps et retrouver cette énergie qui peut aboutir à un envol.
    Ce livre parle aussi d’une renaissance, Amélie Nothomb sort de l’anorexie et prend son envol en écrivant. Tout comme les oiseaux chantent même s’ils ont mal…
    Psychopompe, pourquoi ce titre ? Être psychopompe tel Hermès ou Orphée c’est pouvoir aller aux Enfers et en revenir et parfois même en ramener les morts. L’auteure est-elle elle-même revenue des Enfers ?
    Le père d’Amélie, Patrick Nothomb est mort durant le confinement dû à l’épidémie de COVID et elle n’a pu aller à son enterrement. Aussi voit elle comme une consolation compensatoire le fait que son père durant les neuf mois qui ont suivi son décès vint lui parler comme il ne l’a jamais fait auparavant. Est donc psychopompe toute personne pour qui la mort n’est pas une terre étrangère, pour qui les frontières de la mort sont poreuses.
    Voici un livre très singulier d’Amélie Nothomb qui parle de renaissance, d’envol mais qui est aussi son cheminement fait de joies et de drames.
    Il est à mon sens son meilleur écrit, le plus intime. On se prend en pleine figure toute sa douleur, sa souffrance et on y découvre que l’écriture est pour elle une question de vie ou de mort . D’où toute cette précipitation, cette énergie à écrire encore et encore. N’oublions pas que ses textes publiés ne sont que l’infime partie émergée de l’iceberg.

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    Couverture du livre « Une forme de vie » de Amélie Nothomb aux éditions Le Livre De Poche

    Cécile Dou sur Une forme de vie de Amélie Nothomb

    On retrouve le genre d’intrigue qui me plaît chez cette autrice : situation banale au départ qui finit par déraper. Les lecteurs qui ont apprécié « Hygiène de l’assassin », « Cosmétique de l’ennemi » ou bien encore « Les catilinaires » apprécieront « une forme de vie ».

    Je ne suis pas en...
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    On retrouve le genre d’intrigue qui me plaît chez cette autrice : situation banale au départ qui finit par déraper. Les lecteurs qui ont apprécié « Hygiène de l’assassin », « Cosmétique de l’ennemi » ou bien encore « Les catilinaires » apprécieront « une forme de vie ».

    Je ne suis pas en mesure de hiérarchiser ces romans, car j’avoue que je ne lis pas tous les romans d’Amélie Nothomb, et je ne suis pas le genre de fan à attendre le dernier roman de la rentrée littéraire de l’autrice. N’empêche que ses romans sont prenants, originaux pour le moins, et pouvant amener à s’interroger sur pas mal de thème.

    Ce roman date de 2010, et j’ai appris par ce roman, qu’Amie Nothomb aime correspondre avec ses lecteurs. Elle part de ce postulat pour nous raconter une histoire fictive : elle, Amélie Nothomb, reçoit une lettre d’un soldat américain qui se retrouve engagé en Irak. Il raconte ses peurs, ses angoisses de soldats, et sa manière propre à lui et à quelques-uns de ses compagnons, de compenser cette terrible période en mangeant énormément. Il prend donc du poids, jusqu’à ce qu’il se retrouve dans une « forme de vie » à la marge.

    Un échange épistolaire va donc avoir lieu entre l’autrice et ce soldat. Amélie Nothomb s’interroge sur l’opportunité de donner suite à cette correspondance, d’autant plus qu’elle semble ne pas trouver les mots justes pour que ce soldat interprète mal ses intentions. Malgré tout, se noue une sorte d’obsession pour elle d’en savoir plus sur lui. Les échanges sont assez rapides, autant que l’administration peut l’être lors d’échange de courriers entre soldats et la vie civile. Mais parfois, le soldat reste silencieux. L’autrice devient d’autant plus obsédée par lui, elle cherche absolument à garder contact avec lui.

    Amélie Nothomb excelle dans les romans, sans histoire a priori : elle part d’un postulat simple au départ, et puis ça finit par déraper et se finir en cacahuètes. Je ne spoile pas : je vous laisse découvrir comme ça se termine. J’adore ce concept qui fait que le lecteur commence à lire les premières pages qui semblent toute légères. La montée en pression se fait petit à petit, jusqu’à l’accélération de l’intrigue dans les dernières pages.

    C’est court comme d’habitude, donc pas de quoi hésiter à s’y plonger. J’ai bien aimé, même si j’ai largement préféré les 3 romans cités plus haut. Je confirme néanmoins que cette autrice est à découvrir !

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    Couverture du livre « Psychopompe » de Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel

    Aa67 sur Psychopompe de Amélie Nothomb

    Etant donné que j’apprécie l’écriture et l’érudition d’Amélie Nothomb, je n’ai pas le coeur à douter des qualités de son dernier livre traitant de sa passion pour les oiseaux tout au long de sa vie.
    J’ai préféré n’en conserver que deux citations qui, à mes yeux, sont de remarquables passages....
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    Etant donné que j’apprécie l’écriture et l’érudition d’Amélie Nothomb, je n’ai pas le coeur à douter des qualités de son dernier livre traitant de sa passion pour les oiseaux tout au long de sa vie.
    J’ai préféré n’en conserver que deux citations qui, à mes yeux, sont de remarquables passages.

    Citations :
    - P 144-146 « Mon père était dans l’amour et l’amitié, il aimait les gens, tout le monde peut en témoigner… J’essaie de me mettre à sa place. Il avait déjà un pied dans la tombe et voilà que sa fille chérie lui dit : ‘’Je t’aime’’. A l’évidence, il en avait été ému…
    Bref, je me félicite de lui avoir dit ‘’je t’aime’’ à temps. Ce sont des mots qu’il vaut mieux entendre de son vivant. Cela étant, si vous n’a eu cette audace ou cette possibilité , dites-le aussi à vos morts. Je suis persuadée qu’il n’est jamais trop tard. Ce sont des mots qui ont des propriétés particulières.
    Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, dit le proverbe avec justesse. J’étendrais, pour ma part, son champ d’action. La mort n’est pas la limite des transformations. Ce serait d’autant plus absurde qu’elle en est une elle-même. Un lien raté dans la vie peut sinon se réparer, au moins se métamorphoser dans la mort. Non, ce n’est pas une tentative béate de consolation. C’est un constat. Je le répète, il vaut mieux régler ses problèmes avec un vivant qu’avec un mort, mais si vous ne l’avez pas fait, ce n’est pas irrémédiable.
    Dans le cas de mon père, il ne s’agissait pas de problèmes à régler. Les nôtres étaient insignifiants, du moins, ils ne m’obsédaient pas. Il s’agissait de vivre enfin l’effusion de deux êtres qui, après tant d’années, s’étaient déclaré leur amour. Avis à tous ceux qui croient que les paroles sont inutiles quand on se sait aimé. Oui nous nous savions aimés l’un de l’autre. Il n’empêche, quelle ivresse de le dire et de l’entendre.
    …Fusionner les êtres au point de ne plus savoir ni qui parle ni qui entend. Toucher une main sans pouvoir trancher si c’est à soi ou à l’autre. Je souhaite à tout le monde de découvrir cette indétermination. »

    - P 83 « Au détour d’une version j’appris qu’Hermès, le dieu messager aux pieds ailés, pouvait être qualifié de psychopompe. Le psychopompe était celui qui accompagnait les morts dans leur voyage. Ce nom formidable jouait également chrétienne, il y avait un oiseau psychopompe qui permettait d’illustrer le Saint-Esprit - la fameuse colombe qui rendait la Vierge enceinte de Jésus. »

    Pas de critique car le reste du livre n’est qu’un ensemble de souvenirs de sa passion des oiseaux. Celle-ci est essentiellement liée aux circonstances de vie, à l’éducation dans la famille Nothomb, aux déménagements dans de multiples et différents pays et surtout à son aptitude à rêver, imaginer la vie et les choses.

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