La bibliothèque idéale de Séverine Vidal : 100% bande dessinée !

La bibliothèque idéale de Séverine Vidal : 10 bandes dessinées essentielles

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  Fun home de Alison Bechdel

  Tout Alison Bechdel !
  Mais j’ai choisi celle-ci qui est sans doute ma BD préférée du monde. C’est autobiographique. Chaque planche est à la fois immensément drôle et immensément émouvante.
  Bechdel raconte son père, un universitaire qui travaille aussi dans une maison funéraire, sa relation à lui, leur vie de famille dans une maison qu’il rénove de façon quasi-obsessionnelle, la découverte de son homosexualité, le lien particulier avec sa mère. (de la même autrice je conseille vivement les deux tomes de L’essentiel des gouines à suivre !)
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  Paul a un travail d'été de Michel Rabagliati

  Toute la série des Paul !
  J’ai choisi celle-ci presque au hasard, je les aime toutes autant les unes que les autres. Je les relis au moins une fois par an. Paul, donc. Une série autobiographique, écrite par un auteur du Québec, en québécois (on entend les personnages en même temps qu’on les lit). On le suit de tome en tome, de l’enfance à l’âge adulte.
  Nostalgique et tordant. Si attachant. Plein d’autodérision et d’une tendresse infinie.
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  Peindre sur le rivage de Anneli Furmark

  Pfiou, cette BD…
  Sorte de journal intime d’une jeune artiste suédoise qui part étudier dans une petite ville côtière dans le nord du pays. Ses espoirs, ses désillusions, au cœur d’une nature forte, qui la porte ou la noie, selon les jours. Le dessin, leur lumière dingue, c’est de la peinture et du croquis, magnifique. Des dialogues qui sonnent juste.
  Une merveille sur la création, le chemin vers l’âge adulte, les premières amours.
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  Blankets ; manteau de neige de Craig Thompson

  Un pavé autobiographique sensible, au plus près du narrateur, élevé dans une famille baptiste du Wisconsin.
  Le poids de l’éducation, la saveur si particulière du premier amour, la puissante envie de liberté.
  Thompson parle de lui pour parler de nous et c’est bouleversant.
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  De mal en pis ; édition intégrale de Alex Robinson

  Un groupe de copains à New York.
  Lire cette BD, c’est le même plaisir que de se plonger dans Friends. C’est drôle, addictif, ça ressemble à la vraie vie, chaque personnage devient notre meilleur pote. Impossible de ne pas aimer Sherman et les siens.
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  BUILDING STORIES de Chris Ware

  Une expérience, cette BD !
  D’ailleurs ce n’est pas une BD mais 14, présentées dans un coffret fou. J’ai adoré cette plongée dans les vies des habitants d’un même immeuble. De quoi combler la fan de Georges Perec que je suis ! C’est donc un peu La vie mode d’emploi à Chicago !
  De la lecture et du jeu, on passe du livre au carnet, en passant par le plateau, le dépliant : on pioche au hasard, on s’amuse de mille détails, c’est un puzzle, c’est mille vie en une.
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  Rosalie Blum de Camille Jourdy

  Vincent Machot for ever !
  Ce personnage un poil gauche, maladroit, n’a rien d’un héros. Il a repris le salon de coiffure de son père et vit dans l’appartement en-dessous de celui de sa mère, drôle de bonne femme acariâtre, qui joue encore à la poupée.
  On l’aime immédiatement, on le suit à la recherche de l’amour, et dans son projet bizarre. Il a croisé une fille à l’épicerie et mène son enquête, sûr de la connaître.
  Il y a du polar dans cette histoire, beaucoup de poésie, celle du quotidien, et des personnages irrésistibles.
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  La maison de l'architecte polonais et de sa femme algérienne restée au pays de Edith Chambon - Jacques Bablon

  Une fratrie de six frères et sœurs qui se retrouvent seuls dans la maison familiale après la mort du père et le départ soudain de la mère.
  Disons que c’est une comédie dramatique, que les dialogues sont savoureux, que tout semble inédit et un peu foutraque.
  J’ai adoré cette troupe-là, leur complicité pas niaise, leurs aventures pour sauver ce qui reste de leur enfance envolée.
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  Le journal de mon père de Jirô Taniguchi

  Yoichi retourne dans son village natal après la mort de son père.
  Un récit lent, dans le japon des années 50, qui raconte les regrets d’un fils qui a l’impression d’être passé à côté de son père.
  Une histoire de transmission, de traces laissées et de malentendus.
  Délicat.
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  Carnet du Pérou ; sur la route de Cuzco de Fabcaro

  Découvert juste après Zaï Zaï Zaï Zaï je l’aime tout autant, je l’ai choisi parce qu’elle est moins connue.
  Jamais autant ri en lisant une BD. C’est un faux carnet de voyage au Pérou, le héros (fabcaro lui-même) n’y a jamais mis les pieds, dessine les péruviens avec des chapeaux mexicains (je vous laisse découvrir comment il s’en sort pour justifier ça).