Bérengère Cournut, Prix du roman Fnac 2019 pour "De pierre et d'os", vous propose ses plus belles lectures du moment
Bérengère Cournut, Prix du roman Fnac 2019 pour "De pierre et d'os", vous propose ses plus belles lectures du moment
« Zizi cabane » c’est une couverture extérieure et intérieure d’une beauté, merci @astridjo22
La vie citadine ne correspond pas à Odile et Urbain, ils décident de s’installer là « où le soleil brille plus longtemps » entre forêts et collines.
C’est dans ce cadre de vie que la famille s’agrandit avec 3 enfants, les prénoms donnés à l’état civil sont changés car un prénom « c’est le nom qu’on choisit pour lui quand on ne le connaissait pas… » ça sera donc Beguin pour l’aîné, Chiffon et Zizi Cabanne et même le père change son prénom Urbain en Ferment.
Un jour Odile disparaît, elle s’est évaporée et Ferment reste avec sa tristesse et les trois enfants chacun avec son originalité.
C’est à ce moment que la maison prend l’eau, elle coule, l’eau s’infiltre partout. L’eau est la métaphore du chagrin qui envahit Ferment.
La famille grandit sous les yeux et l’amour de la tante Jeanne et de Marcel.
Les principaux personnages prennent la parole pour expliquer ce qu’il ressente, il y a de la mélancolie mais jamais de tristesse.
Les éléments naturels permettent à Odile d’observer et de veiller sur sa famille
C’est un roman sur le deuil, de la période nécessaire avant de retrouver l’énergie pour avancer, pour se reconstruire. C’est aussi une ode à la nature.
C’est un joli roman fantastique mêlé à de la poésie.
Gros coup de cœur!
Ayant apprécié De pierre et d’os de Bérengère Cournut lors de sa sortie, je n’ai pas hésité à me lancer dans la lecture de Zizi Cabane lorsque l’occasion s’est présentée.
Ces deux romans qui, dans un premier temps paraissent très éloignés l’un de l’autre ont pourtant des points communs.
Une jeune fille, Uqsuralik, dans De pierre et d’os, voit s’ouvrir une faille sur la banquise entre elle et l’igloo où se trouve sa famille et n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer.
Loin de ce voyage arctique, ici, c’est Zizi Cabane dans ce roman éponyme qui, à la disparition de sa mère Odile, va devoir s’inventer un chemin de vie.
Là encore la nature personnifiée aura un rôle majeur et la principale composante, l’eau, se révélera tour à tour menaçante ou rassurante.
En entremêlant poésie et conte, en rebaptisant ses personnages en fonction de leur personnalité ou de la vision qu’en ont les autres, en donnant la parole aux éléments naturels, en faisant ruisseler des vers écrits par Odile la mère disparue, devenue O ou source d’eau…, en alternant les voix pour nous faire entendre les différents points de vue, Bérengère Cournut nous livre un conte, un récit féerique dans lequel il faut se laisser emporter pour l’apprécier à sa juste valeur.
L’auteure parvient à dire la douleur et les chagrins que doit affronter cette famille, le père et ses trois enfants, en réinventant le monde de manière éblouissante et en gardant le sourire.
J’ai, dès les premières pages, été émerveillée par cette faculté qu’avaient eu ces parents pour renommer leurs enfants, leurs deux garçons et leur fille. Ainsi l’aîné, par exemple, ils l’ont appelé Martin. Mais un matin, en regardant l’enfant dont ils ne se cachaient pas d’être amoureux, ont-ils décidé de le rebaptiser Béguin. Pour Zizi Cabane, la dernière, ce prénom lui a été donné dès sa naissance, suite à une réflexion de son frère, étonné par une différence...
J’ai surtout été éblouie par cette capacité du deuxième garçon appelé Chiffon, prénom particulièrement en adéquation avec son amour des chiffons et sa virtuosité à en faire des cartes fantastiques, de véritables trésors d’imagination et qui emmènera sa jeune sœur dans des explorations imaginaires mais salvatrices et constructives.
Zizi Cabane est à la fois un roman initiatique et un roman sur la reconstruction écrit sur un mode tout autant original qu’efficace.
Il faut cependant accepter de sortir du rationnel pour pouvoir apprécier pleinement toute la poésie imaginative de Bérengère Cournut et se laisser emporter par les flots de son écriture originale et créatrice.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/berengere-cournut-zizi-cabane.html
Une toute jeune fille inuite, Uqsuralik, est séparée de sa famille par une fracture de la banquise. Son père a réussi à lui jeter une peau d’ours et quelques outils rudimentaires. Elle se met alors à marcher. Elle survit jusqu’à ce qu’elle soit recueillie par une famille. La vie est dure, très dure et la famine n’est jamais bien loin dans la vie des Inuits. Leur survie dépend de leur pêche et de leur chasse, bonne ou mauvaise. Encore faut-il que leurs provisions ne soient pas détruites par un coup du sort.
Le roman est semé de chants qui servent aux Inuits à se réjouir, mais aussi à résoudre des problèmes, à dire l’indicible parfois.
Vous serez séduit par le rapport entre les Inuits et les animaux qu’ils remercient de s’être donnés pour être mangés, ainsi que par la poésie qui se dégage de l’ouvrage. Mais vous serez certainement surpris par les relations familiales.
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