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Pense aux pierres sous tes pas

Couverture du livre « Pense aux pierres sous tes pas » de Antoine Wauters aux éditions Verdier
  • Date de parution :
  • Editeur : Verdier
  • EAN : 9782864329879
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans un pays dont on ignore le nom, où se succèdent des dictateurs qui tentent de le moderniser, une soeur et son frère jumeau vivent à la ferme de leurs parents, au milieu des plaines. Marcio travaille aux champs avec le père, un homme violent, tandis que Léonora s'occupe de la maison avec sa... Voir plus

Dans un pays dont on ignore le nom, où se succèdent des dictateurs qui tentent de le moderniser, une soeur et son frère jumeau vivent à la ferme de leurs parents, au milieu des plaines. Marcio travaille aux champs avec le père, un homme violent, tandis que Léonora s'occupe de la maison avec sa mère. Ils ont douze ans à peine et leur complicité semble totale, leurs jeux interdits irrépressibles. Mais un soir, alors que leurs corps se rapprochent doucement dans le fenil, le père surgit et voit se confirmer ce qu'il a toujours suspecté.
Tandis qu'un nouveau coup d'Etat vient de se produire, les parents décident de séparer les jumeaux. Commence alors un combat long et incertain, celui de la réinvention de soi et de la quête obstinée de liberté.

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Articles (3)

Avis (11)

  • Un vrai faux roman choral qui prend des allures de conte : on peut dire qu’Antoine Wauters aime à brouiller les pistes, menant le lecteur dans un coin de pays imaginaire tout en rudesse dictatoriale. Leonora et son frère Marcio y grandissent en courbant l’échine, épuisés par un quotidien qui...
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    Un vrai faux roman choral qui prend des allures de conte : on peut dire qu’Antoine Wauters aime à brouiller les pistes, menant le lecteur dans un coin de pays imaginaire tout en rudesse dictatoriale. Leonora et son frère Marcio y grandissent en courbant l’échine, épuisés par un quotidien qui apporte chaque jour son lot de tâches ménagères pour l’une, celui des champs et des bêtes pour l’autre. Il y a les cris aussi qui disent toujours « plus vite ! » et le livraxiu (nerf de bœuf) qui laisse ses traces sur la peau. Mais Leo et Marcio s’aiment, de l’amour qui lie les jumeaux, d’un amour fraternel qui aide à tenir chaud l’hiver. Mais Leo et Marcio s’aiment d’un amour qui allume le feu dans leurs ventres, d’un amour interdit. Devant l’abjection de cette maudite affection, Leo est envoyée chez son oncle, loin de la ferme familiale. La vie y est là aussi rude, les cris et les coups en moins et l’amour de Marcio reste une part manquante. Ces troublants jumeaux à l’enfance cabossée vont apprendre, dans ce pays en pleine mutation, la force de la révolte, le pouvoir de dire non pour gagner leur liberté.

    Cet étonnant roman est traversé par un indéfectible amour qui n’a jamais su dire son nom, étouffé par les coups, les craintes et la dureté d’une vie qui fait oublier les agitations du cœur. Un amour dont Leo, Marcio et leurs parents prendront conscience avec le temps, l’éloignement, les regrets aussi.

    Voilà un livre dont il n’est pas aisé de définir les contours tant il ne s’annonce pas d’emblée comme le conte qu’il se révèle être (sorcière à l’appui). Mais peut-être faut-il juste se laisser surprendre par la fable d’Antoine Wauters et accompagner Leo, Marcio et leurs compagnons au bout des chemins noirs trouver un peu de lumière et d’apaisement.

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  • Lu dans le cadre du prix des libraires folio télérama 2021.Dans un pays imaginaire deux enfants, Marcio et Léonora sont élevés dans une ferme, à la campagne par des parents tyranniques et sans amour. Seul compte le travail épuisant auquel ils sont contraints pour honorer les taxes exorbitantes...
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    Lu dans le cadre du prix des libraires folio télérama 2021.Dans un pays imaginaire deux enfants, Marcio et Léonora sont élevés dans une ferme, à la campagne par des parents tyranniques et sans amour. Seul compte le travail épuisant auquel ils sont contraints pour honorer les taxes exorbitantes exigées par le dictateur dirigeant le pays. Leurs rêves brisés et leur besoin de tendresse et d'amour les rapprochent un peu trop au gré des parents qui les séparent. Dans cet univers dystopique où une humanité malmenée essaie de relever la tête, sont abordés les thèmes de la recherche d'identité, de l'équilibre entre une modernité prédatrice menaçante et une solidarité plus proche de la nature, ainsi que l'absence d'amour. Bel exercice littéraire à lire pour en apprécier la valeur universelle .

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  • La lecture de la quatrième couverture m'avait interpellée et je souhaitais vivement lire ce roman depuis sa parution...dont j'en attendais beaucoup.

    L'histoire, d'une sœur et d'un frère jumeau séparés contre leur gré, me donnait déjà des frissons...

    Etant jumelle aussi d'un frère, c'est...
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    La lecture de la quatrième couverture m'avait interpellée et je souhaitais vivement lire ce roman depuis sa parution...dont j'en attendais beaucoup.

    L'histoire, d'une sœur et d'un frère jumeau séparés contre leur gré, me donnait déjà des frissons...

    Etant jumelle aussi d'un frère, c'est l'un de mes sujets de prédilection (avec celui de la maternité) qui me touche beaucoup et m'intéresse passionnément en littérature.

    Voici mon ressenti...


    En refermant ce roman, une fois la lecture terminée, je suis restée perplexe, essayant de mettre mes idées au clair.
    N'arrivant pas à savoir si j'avais aimé cette histoire si troublante, je me suis laissée un peu de temps pour réfléchir.
    Rarement, j'ai été aussi désarçonnée par une lecture !

    Je m’explique.

    C'est un texte incroyablement puissant.
    C'est un texte dérangeant.
    C'est un texte qui m'a chamboulée.
    C'est un texte qui m'a parfois rebutée.

    J'ai même été parfois choquée par ce que je lisais.
    J'ai eu dû mal à comprendre, j'ai eu dû mal à me détacher du fait que ce n'est pas une réalité mais une fiction...
    Un amour absolu Ô oui ! je confirme... Mais à aucun moment, cela ne peut être un amour absolu CHARNEL !
    Et c'est sur ce point là, que j'ai bloqué !
    Une lecture difficile par moment, parce que je SAIS ce qu'est un amour absolu envers son jumeau, qu'il est vraiment compliqué de faire la part des choses.
    Je n'arrive pas à oublier l'histoire,
    Je n'arrive pas à me la sortir de la tête.

    Une histoire redoutable et d'une pertinence absolue, un conte diabolique !

    L'écriture est incroyable, magnifique malgré sa noirceur qui en fait aussi sa beauté.

    L'univers est captivant et addictif. J'ai été (presque malgré moi) emportée par ce récit percutant et atypique sans pouvoir m'en détacher.

    C'est toute la violence, le désespoir, la perversité, l'horreur mais aussi l'espoir que j'ai ressenti, qui m'auront touchée irrémédiablement.

    Une dystopie hallucinante qu'il est bien compliqué de vous la faire partager.

    ALORS, est-ce une lecture faite pour moi ? J'irai même jusqu'à dire, pour Nous, les lecteurs jumeaux ?

    Je ne le sais toujours pas...

    Mais ce qui est sûr...c'est que je retiendrai longtemps cette histoire en mémoire.

    Pense aux pierres sous tes pas est un grand roman sans aucun doute !

    Et je lirai prochainement Nos mères, autre roman de l'auteur pour continuer à découvrir son univers si étonnant.
    https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2019/05/pense-aux-pierres-sous-tes-pas.html

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  • Un livre inattendu, bien loin de ce qu'on peut lire ici ou là. Une écriture poétique, tenue de bout en bout.

    Un livre inattendu, bien loin de ce qu'on peut lire ici ou là. Une écriture poétique, tenue de bout en bout.

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  • Si, dès l'ouverture du roman , je me suis sentie saisie par l'atmosphère familiale étrange, violente et oppressante et par le sort de deux enfants Marcio et Leonora , jumeaux vivant une relation fusionnelle puis cruellement séparés, je me suis trouvée ensuite quelque peu déçue.
    Le récit de...
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    Si, dès l'ouverture du roman , je me suis sentie saisie par l'atmosphère familiale étrange, violente et oppressante et par le sort de deux enfants Marcio et Leonora , jumeaux vivant une relation fusionnelle puis cruellement séparés, je me suis trouvée ensuite quelque peu déçue.
    Le récit de l'intime s'est trouvé noyé dans celui des changements politiques, de la vie dans une société nouvelle .

    Deux dictateurs se sont succédé, ont imposé des modes de vie différents au pays ( un pays indéterminé ) fortement marqué par la ruralité .
    Nos personnages censés contribuer au bien-être collectif par un travail de la terre contraint et épuisant sont privés de la richesse et du bien-être des citadins auxquels pourtant ils contribuent . Le passage à la surconsommation capitaliste leur étant impossible, ils choisissent celui de la décroissance et le chemin de l'exode, ayant à leur tête Mama Luna , une créature charismatique, qui telle Moïse avec les Hébreux, emmène ces exclus vers une terre promise, un ailleurs plus hospitalier où, en autarcie, ils créeront une micro-société plus harmonieuse .

    Aux thèmes déjà lourds de la gémellité , de l'identité sexuelle, de la résilience, dont sont porteurs les deux protagonistes, s'ajoutent d' ambitieux thèmes politiques et sociétaux .
    Et cela, dans un roman plutôt court - 192 pages- qui se présente comme dystopie, conte philosophique, roman d'initiation, projet de société et qui touche aussi , par moments à l'ouvrage de développement personnel.

    C'est trop pour moi !

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  • Quel texte ! Sur un thème qu'on pourrait aborder de manière triviale et lourde, Antoine Wauters préfère la beauté et la poésie. Et puis rassurez-vous l'inceste, jamais nommé comme tel, n'est pas de toutes les pages, n'est surtout pas décrit et érigé en sujet majeur du livre. Icelui est plutôt...
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    Quel texte ! Sur un thème qu'on pourrait aborder de manière triviale et lourde, Antoine Wauters préfère la beauté et la poésie. Et puis rassurez-vous l'inceste, jamais nommé comme tel, n'est pas de toutes les pages, n'est surtout pas décrit et érigé en sujet majeur du livre. Icelui est plutôt centré sur l'amour bien sûr, l'amour fou, la conquête de la liberté et la manière de se construire lorsque la chance ne fut pas au rendez-vous du début de la vie. Bien sûr l'amour physique entre un frère et une sœur -fussent-ils jumeaux- est dérageant ; bien sûr Antoine Wauters le sait ; bien sûr il sait qu'il va gêner des lecteurs et des critiques qui ne l'auront pas lu. Mais à travers cet amour, il aborde d'autres thèmes forts et d'une manière qui m'a bluffé : comment peut-on se libérer de son enfance, surtout lorsqu'on y a subi des violences ? Comment se construire après les coups, les brimades ? Quelle image garder des parents violents que l'on aime malgré tout, qui sont sans doute eux-mêmes malheureux de se comporter ainsi ?

    "En tant qu'enfant, vous ne mesurez jamais à quel point votre vie peut être sinistre. C'est toujours après coup, plus tard, quand vous vous retournez sur votre passé pour en recomposer l'histoire, que tout ça vous éclate à la tronche. Jusque-là, malgré toutes les horreurs que vous traversez, la violence est votre ligne d'horizon, comme la souffrance et le malheur et les coups de livraxiu [nerf de bœuf local] que vous recevez en cascade ; et à aucun moment (ou presque) vous n'imaginez que votre vie puisse être différente. Vous manquez tout bonnement de point de comparaison pour pouvoir juger autrement." (p.69)

    Le texte est magnifique, la langue belle et directe en même temps qu'elle peut prendre des détours pour raconter. C'est Léonora qui raconte parfois coupée par Marcio et des interludes, l'auteur intervenant dans les notes de bas de pages. C'est d'une justesse incroyable et d'une tendresse pour tous les personnages palpable dès le début, même les plus abîmés d'entre eux, même ceux ayant recours à la violence. Pas de jugement de l'auteur, le lecteur peut en poser s'il le souhaite, ce n'est pas ce que j'ai fait.

    Le roman parle aussi de la vie dans une dictature, des moyens de recouvrer la liberté, de la société de consommation nous poussant toujours à vouloir plus pour atteindre le bonheur, comme s'il était atteignable par la possession. Je découvre avec ce roman Antoine Wauters, jeune romancier déjà très affûté, au texte d'une force rare, qui semble parfois partir dans pas mal de directions, mais qui maîtrise totalement son sujet et nous ramène tranquillement dans ses filets dans lesquels je serais volontiers resté un peu plus longtemps.

    Rentrée littéraire qui s'annonce très bonne chez Verdier ; le contraire m'eut étonné.

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  • Un livre bien écrit mais très étrange.
    Une histoire d'amour entre des jumeaux dans une dictature sans nom, des parents violents mais malades, une ambiance particulière...

    Un livre bien écrit mais très étrange.
    Une histoire d'amour entre des jumeaux dans une dictature sans nom, des parents violents mais malades, une ambiance particulière...

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  • Marcio et Leo sont frère et sœur, jumeaux de surcroit et vivent « entre ici et ailleurs » dans une île qui ressemble fortement à la Sardaigne par l’origine de ses noms et de ses coutumes, mais aussi à Haïti par son ambiance coup d’état et Tontons Macoutes. Terre aride et misère absolue au sein...
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    Marcio et Leo sont frère et sœur, jumeaux de surcroit et vivent « entre ici et ailleurs » dans une île qui ressemble fortement à la Sardaigne par l’origine de ses noms et de ses coutumes, mais aussi à Haïti par son ambiance coup d’état et Tontons Macoutes. Terre aride et misère absolue au sein de la ferme familiale où la violence prime sur les sentiments, mais dans laquelle le frère et la sœur développent au seuil de l’adolescence une relation fusionnelle et forcément incestueuse. Antoine Wauters, dès le début de son roman nous plonge dans un univers à la fois agressif et tendre entre la rudesse de l’environnement, la rage presque surréaliste des parents fermiers et la puissante relation d’amour qui s’y déroule entre les jumeaux. Terrain miné à la fois par le thème et le parti pris de l’imaginaire un peu risqué. A partir de là l’histoire sépare pour un temps les deux protagonistes et nous sommes installés dans un genre que l’on ne peut identifier autrement que le mélodrame. Ce sont les jumeaux qui la plupart du temps s’adressent à nous, un après l’autre, ce qui permet à l’auteur de leur laisser la libre interprétation du malheur et de l’oppression, d’abord parentale, puis étatique. Pour le reste, l’histoire digresse volontiers vers le destin du reste de la famille pas toujours adroitement.
    Séduit un temps par l’énergie des enfants proposée pour échapper à ce malheur, je dois avouer que j’ai vécu ce roman comme un vol aérien qui fait des tours au-dessus de la piste mais qui n’atterrit jamais. En fait, cet appareil embarque un tas de thèmes trop lourds pour lui (gémellité, inceste, genre, sexe, violence, misère, révolte) et ne les traite pas vraiment mais les effleure, plombé par des références littéraires très envahissantes : L’ombre de Michel Tournier et ses « Météores » plane sur ce roman mais à une altitude de long-courrier, tout comme le « Padre Padrone »de Gavino Ledda dont la scène du père venant retirer ses enfants de l’école en plein cours pour les mener travailler aux champs est reprise en un hommage malheureusement trop appuyé.
    Lesté de ces maitres trop encombrants, « Pense Aux Pierres Sous Tes Pas » ne nous apporte pas grand-chose, voire rien qui n’ait déjà été écrit beaucoup mieux. Le style (ou le non-style) nous laisse même parfois dans l’affliction : « Egarés. Exilés. Môme perdus dans la longue nuit du temps. »…Manque significatif de puissance dans les moteurs. Pratiquement deux cent pages inabouties. Un mélo de plus. Un crash littéraire.



    Chronique PENSE AUX PIERRES SOUS TES PAS
    Antoine Wauters
    Etape de la page 100 (70 livre de 181 pages)

    Marcio et Leo sont frère et sœur, jumeaux de surcroit et vivent « entre ici et ailleurs » dans une région qui ressemble à la Sardaigne par l’origine de ses noms et à Haïti par son ambiance coup d’état et Tontons Macoutes. Terre aride et misère absolue au sein de la ferme familiale où la violence prime sur les sentiments, mais dans laquelle le frère et la sœur développent au seuil de l’adolescence une relation fusionnelle et forcément incestueuse. Antoine Wauters, dès le début de son roman nous plonge dans un univers à la fois agressif et tendre entre la rudesse de l’environnement et la puissante relation d’amour qui s’y déroule. Terrain miné à la fois par le thème et le parti pris de l’imaginaire un peu risqué. A ce stade du roman les influences sont également un peu plombantes mais le récit reste assez alerte (à la première personne) pour nous tenir en haleine par rapport au devenir de ces deux enfants à l’énergie plus forte que le malheur

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