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Les mauvaises nouvelles : Édition augmentée

Couverture du livre « Les mauvaises nouvelles : Édition augmentée » de Nicola Sirkis aux éditions Lattes
  • Date de parution :
  • Editeur : Lattes
  • EAN : 9782709628013
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un dompteur de puces qui doit à ses petites chéries son passage chez Michel Drucker, deux adolescents en fugue qui se réfugient dans la chambre nuptiale où s'étaient aimés leurs parents, un jeune homme qui parcourt Pékin un jour de fête à la recherche d'un article exclusivement féminin, des... Voir plus

Un dompteur de puces qui doit à ses petites chéries son passage chez Michel Drucker, deux adolescents en fugue qui se réfugient dans la chambre nuptiale où s'étaient aimés leurs parents, un jeune homme qui parcourt Pékin un jour de fête à la recherche d'un article exclusivement féminin, des membres influents de la jet-set bordelaise qui se suicident sur un air de Chet Baker, un Président dément qui rêve de tuer en direct, à la télé, tous ses concitoyens...Voici quelques-uns des personnages de la véritable comédie humaine imaginée par Nicola Sirkis. Douze histoires à la fois drôles et grinçantes, charmantes et perverses, quotidiennes et fantastiques. Très inattendues en tout cas, où le lecteur retrouvera l'inspiration du parolier d'Indochine mais aussi l'univers de ses lectures - Pierre Loti, Marguerite Duras et, surtout, l'énigmatique J. D. Salinger.

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Avis (1)

  • L’écriture n’est pas transcendante. Les univers dépeints dans chacune des 13 nouvelles sont surprenants, parfois transgressifs, parfois drôles à l’image des « Nouvelles » de J.D. Salinger dont Nicola Sirkis est un admirateur. Les parents y sont désespérément absents ou défaillants et les hôtels...
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    L’écriture n’est pas transcendante. Les univers dépeints dans chacune des 13 nouvelles sont surprenants, parfois transgressifs, parfois drôles à l’image des « Nouvelles » de J.D. Salinger dont Nicola Sirkis est un admirateur. Les parents y sont désespérément absents ou défaillants et les hôtels sont essentiellement les lieux d’action. La référence incestuelle voire même incestueuse fait penser à l’œuvre de Duras que Nicola Sirkis apprécie beaucoup.

    La sexualité

    « La chambre n°9 » est constituée d’aléas entre flashback et présent. Elle aborde l’amour incestuel dans la fratrie et la solitude des enfants qui grandissent. « Peep-show » est pour moi une énigme entre onirisme et horreur des sexualités sous contrôle (proxénétisme). « Justine » est une sorte de croisement entre la Justine de Sade et la Lolita de Kubrick (pas de Nabokov), une pré-adolescente de 11 ans, paumée et abandonnée symboliquement, qui téléphone plusieurs fois à un homme qui la désire avec un discours entre appel au secours et provocation sexuelle pour faire comme maman. Sauf que cet homme est son père… « Psychdelic Furs » est assez triste et onirique, un peu comme « Thelma et Louise » où les trois protagonistes, difformes pour la société, complémentaires entre eux, vivent d’amour et d’eaux fraiche après avoir été exploités ou rejetés par la société. Seule la mort leur permet de continuer à être ensemble.

    L’humour

    « China Daily » est une petite épopée dans la ville de Pékin d’un homme dont la compagne l’a missionné pour aller lui trouver coûte que coûte des tampons hygiéniques. Cela pourrait sentir le vécu et, en tant que femme, c’est très drôle (beaucoup moins pour le protagoniste). Après « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle, voici « L’ascenseur sans retour » qui démarre par une acide vision de l’humanité avec les nationalités qui ne peuvent cohabiter dans un même hôtel, puis vrille sur le cauchemar d’un type bourré de tocs qui finit au sous-sol sans lumière alors qu’il devait devenir la nouvelle star littéraire en allant signer un contrat d’édition.

    Politique et Psychiatrie
    « Viêt-Nam Glam » est une dénonciation de la guerre et de la folie humaine, entre folie stratégique et folie psychiatrique et qui fait écho à la nouvelle de J. D. Salinger « Un jour rêver pour le poisson-banane » ou ‘Pour Esmé avec amour et abjection ». Sirkis avait déjàmis en scène cette nouvelle dans sa chanson "A l'est de Java". « Le Président Total Killer » est une dystopie d’un monde asservi par les médias avec un mix entre « 1984 » de George Orwell et le film « Docteur Folamour » où, pour l’argent, le président de la XXe République Française désintègre tous ses sujets lobotomisés par la tv pour vendre le spectacle de ce massacre aux télévisions étrangères. « Je n’embrasse pas » est d’une tristesse et d’un glauque absolu sur l’exploitation des rêves des migrants, d’une grande dignité, et de l’indifférence de leur mort après les avoir exploités.

    Psychiatrie et désillusion
    « Chet Baker » est un étrange dés-hommage à ce trompettiste de jazz américain dans une soirée bobo où tout le monde finit en transe par un pseudo gourou incestuel puis par sauter par la fenêtre pour finir en steak tartare sur le trottoir (sic) avec la chaine hi-fi et les CD de ce musicien. « Suicidal tendencies » est une référence direct à l’Attrape-cœurs de Salinger avec un incipit de ce dernier. Julien a décidé de se suicider de manière trash puisqu’il n’y a pas d’avenir pour la jeunesse. Finalement, passera-t-il à l’acte ou pas, mystère puisqu’il change à chaque fois son mode opératoire. « Touch Bang ! » est le récit d’un enfant qui ne voit pas où est le problème pour commettre une agression sexuelle sur une jeune femme, tout ça parce qu'il en a envie, qu’elle est belle et en jupe. Sauf que cet enfant est un adulte et qu’il ne relève pas de la vie sociale mais de la psychiatrie. Joli message à ceux qui pensent être des hommes et des femmes en agissant ainsi. La nouvelle du « Train » m’a fait penser au manga Galaxy Express 999, ce train qui va vers la mort, mais aussi au film « 6e sens ». La mort ressemble à la vie quand on ne l’accepte pas…

    Des nouvelles diverses, pas toujours bien écrites, assez trash dans l'ensemble, avec une vision désillusionnée.

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