Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
«Aïcha courut à travers le village. Ses jambes tremblaient et son coeur battait si fort qu'il semblait vouloir sortir de sa poitrine. Elle connaissait le mot, dhabahine, les égorgeurs. Dhabahine, dhabahine !» Algérie, 1988. Après les premières émeutes sauvagement réprimées, le mouvement islamiste montre sa puissance grandissante. La jeune Selma vit dans la proche banlieue d'Alger. Elle n'a qu'une passion, l'équitation, qu'elle pratique dans un centre non loin du village de Sidi Youcef, où se déroulera en 1997 l'un des épisodes les plus atroces de la guerre civile. Elle consacre tout son temps libre au dressage d'un cheval que tout le monde craint, tandis que les déchirements de l'histoire traversent sa famille comme toute la société algérienne : certains sont farouchement opposés aux islamistes, d'autres penchent pour le FIS, d'autres encore profitent du chaos pour s'enrichir... C'est dans ce contexte tragique que Selma apprendra à grandir, trouvant dans la relation avec son cheval et avec la nature un antidote à la violence des hommes. Bien que le martyre du village de Sidi Youcef éclaire d'une lumière terrible les trajectoires des divers personnages, ce roman reste constamment chaleureux et humain.
Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
Quand la littérature célèbre l'amour... ou en dénonce les ravages
Un roman de pure fiction que j’ai lu dans le cadre du Prix Orange du Livre.
Amina Damerdji nous raconte l’histoire de l’Algérie entre 1988 et 1997. Une histoire sombre qui divise les familles et les hommes, les émeutes, la montée de la violence.
Elle se servira du personnage de Selma, jeune fille éprise d’équitation et de liberté, qui va grandir en même temps que vont croitre les bouleversements de son pays.
L’autrice a su, avec des personnages fictifs, nous raconter le quotidien en Algérie pendant ces années noires, nous raconter la vie d’une famille vue de l’intérieur.
Un roman original sur une période de l’Histoire de l’Algérie peu traitée en littérature.
J’ai beaucoup aimé l’attachement de Selma au cheval qu’elle monte au club d’équitation et qu’elle tente de sauver ; j’ai aussi aimé la façon qu’a l’autrice de nous faire comprendre que rien n’est tout blanc ou tout noir : tout n’est que nuances et la vie n’est pas toujours celle que l’on prévoit.
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