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Kiyemis

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Kiyémis est poétesse et essayiste. Ayant à coeur de transmettre un message d’émancipation des normes de beauté et d’épanouissement des femmes, elle participe à des conférences en France et à l’étranger, et anime des ateliers d’écriture. En 2018 elle publie son premier recueil de poésie, À nos hum...

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Kiyémis est poétesse et essayiste. Ayant à coeur de transmettre un message d’émancipation des normes de beauté et d’épanouissement des femmes, elle participe à des conférences en France et à l’étranger, et anime des ateliers d’écriture. En 2018 elle publie son premier recueil de poésie, À nos humanités révoltées (éditions Métagraphes), suivi en 2022 de son essai Je suis ton pire cauchemar (Albin Michel). Depuis mars 2023, elle présente l’émission « Rends la joie » sur Mediapart. Et, refleurir est son premier roman.

 

Photo © Philippe Matsas.

Articles en lien avec Kiyemis (3)

Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Chantal Lafon sur Et, refleurir de Kiyemis

    Les « non » coûtent très cher
    Andoun, petite fille préférée de son papa, qui la trouve particulière, a toujours rêvé d’autre chose, d’un ailleurs loin du Cameroun.
    Madeleine sa sœur aînée, est mariée à André et ils habitent à Douala. Andoun y sera envoyée par le père avec la promesse qu’elle...
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    Les « non » coûtent très cher
    Andoun, petite fille préférée de son papa, qui la trouve particulière, a toujours rêvé d’autre chose, d’un ailleurs loin du Cameroun.
    Madeleine sa sœur aînée, est mariée à André et ils habitent à Douala. Andoun y sera envoyée par le père avec la promesse qu’elle ira à l’école.
    Mais la vie à Douala n’est pas facile et Madeleine se sert de sa sœur pour les travaux ménagers et pour s’occuper des enfants , ainsi pas de salaire à verser et pas d’école, inutile pour les filles qui doivent se marier et procréer.
    Andoun s’accommode mal de la non-réalisation de ses rêves. Elle grandit et avec son teint clair, sa beauté attire les convoitises.
    À quinze ans, lors d’une fête, elle rencontre un militaire qui a tout du prince charmant à ses yeux. Mais voilà, elle est enceinte et il ne veut ni d’elle ni de l’enfant.
    Elle rentre chez ses parents, qui malgré leur colère et leur chagrin , cherche la meilleure solution pour qu’elle ne soit pas mise au ban de la communauté.
    Sa petite Freya naîtra à l’aube de l’année 1968.
    « La jeune fille savait qu’elle n’y trouverait pas son bonheur. Elle ne pourrait jamais être la femme obéissante, soumise et disciplinée que la vie du village exigeait. […]Elle y croyait encore. Au fond d’elle, une certitude demeurait : sa vie n’était pas ici. »
    Andoun va faire face avec courage, détermination pour que sa fille réalise ses rêves, elle ira à l’école sera instruite et libre.
    Lorsque sa sœur Madeleine deviendra veuve, il faut qu’Andoun lui vienne en aide, mais leurs relations se dégradent. Madeleine est aigrie, elle ne peut faire fi des coutumes et elle n’a plus qu’une obsession faire plier Andoun.
    Mais cela fera l’effet inverse, en 1974 Andoun obtiendra le sésame pour sa fille et elle, un permis de séjour à Paris pour obtenir son diplôme d’esthéticienne.
    Elle vivra chez son frère, là aussi elle n’a pas besoin de se chercher des ennemis ils sont au sein de la fratrie.
    « Se lamenter est un luxe réservé à ceux qui ont le temps de voir venir. »
    C’est un premier roman dont le sujet a déjà été traité souvent ; l’écriture est poétique, beaucoup de poèmes insérés entre les chapitres donnent une musicalité particulière à l’ensemble, comme des sas de décompression.
    Kiyémis nous raconte le parcours de sa grand-mère, et j’aime l’idée de laisser une trace écrite en hommage.
    Cependant lorsque j’ai refermé ce livre j’ai ressenti une gêne sans pouvoir l’identifier.
    J’ai laissé le temps faire son œuvre et décanter l’histoire et j’ai compris d’où venait ce malaise.
    Sur un demi-siècle de vie en France, quelques voyages au Cameroun , où Andoun a décidé de ne pas retourner vivre, il n’y a jamais d’interactions positives et bienveillantes avec les autochtones.
    Je sais le racisme, couleur de peau mais aussi le mépris pour les petites gens, cette cohorte d’invisibles qui œuvres au bien-être général.
    Mais n’y a-t-il pas eu de relations établies entre Andoun et les parents des amis de Freya à l’école ? Une petite fille qui a fait la fierté de sa maman par ses résultats scolaires s’intègre et se fait des amis, il y a les fêtes de fin d’année, etc. Pas une relation positive ? Cela m’étonne et me heurte.
    Merci Lecteurs.com pour cette proposition de lecture, roman qui était en lice pour le Prix Orange 2024.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/07/15/et-refleurir/

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Mireille B sur Et, refleurir de Kiyemis

    De son village natal Nyokon à Douala la ville où elle a rejoint sa sœur et son beau-frère avec l’espoir d’aller à l’école, Andoun s’échappe souvent au milieu des fleurs jaunes qui alimentent ses rêves. Hélas son désir d’apprendre se mue dans l’obligation de seconder sa sœur dans les tâches...
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    De son village natal Nyokon à Douala la ville où elle a rejoint sa sœur et son beau-frère avec l’espoir d’aller à l’école, Andoun s’échappe souvent au milieu des fleurs jaunes qui alimentent ses rêves. Hélas son désir d’apprendre se mue dans l’obligation de seconder sa sœur dans les tâches ménagères. Puis vient sa première sortie. Le fruit de celle-ci sera la naissance d’un bébé dont le père, beau militaire, ne tarde pas à s’éclipser après l’annonce de la grossesse. En rester là, il n’en est pas question pour celle qui ne faiblit jamais. S’élever au-dessus des regards et des interventions malsaines de sa famille, s’extraire des traditions, se faire une place dans la société en essayant de s’établir à Paris, se former et travailler dans un salon de beauté pour que les mains de cette jeune à la peau noire embellissent toujours plus celle de riches femmes blanches. Et constater que l’eden attendu n’est qu’enfer.

    L’écriture poétique de Kiyémis ne devrait pas m’autoriser pas à commenter les multiples et difficiles étapes de la vie de sa grand-mère par l’adjectif « combattante ». Et pourtant, il me paraît bien approprié, tant le courage de cette femme montre la hauteur des murs à franchir pour espérer une place dans la société, être respectée, accomplir ses rêves -déraisonnables ?
    Toutefois, les nombreuses étapes fastidieuses qui se soldaient par un bilan négatif ont eu raison de ma patience et induit une certaine monotonie, et ce malgré l’élégance de l’écriture.

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Chantal YVENOU sur Et, refleurir de Kiyemis

    Andoun a toujours poursuivi le même but dans sa vie : sortir du destin tout tracé que sa famille et les traditions ont écrit pour elle. Le chemin n’est cependant pas simple. Ses rêves d’école sont rapidement évacués, car son oncle qui l’héberge à Douala préfère l’utiliser pour seconder son...
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    Andoun a toujours poursuivi le même but dans sa vie : sortir du destin tout tracé que sa famille et les traditions ont écrit pour elle. Le chemin n’est cependant pas simple. Ses rêves d’école sont rapidement évacués, car son oncle qui l’héberge à Douala préfère l’utiliser pour seconder son épouse. Séduite par un homme qui l’ignorera dès qu’elle lui annoncera sa grossesse, c’est l’exil qui semble lui offrir le plus de chances de s’en sortir. Mais l’arrivée à Paris avec sa fille sera encore synonyme de désillusion.

    Des années cinquante à nos jours, itinéraire courageux et déterminé d’une femme à la recherche de son destin, guidée par des rêves étranges, sur fond de fleurs jaunes. On y croit avec elle, et on rêve de voir ses projets se réaliser, de même que l’on souffre de ses échecs, qui malgré tout, ne la font jamais abandonner.

    Ce roman qui rend hommage à la grand-mère de l’autrice est servi par une belle écriture, et les chapitres sont amorcés par des poèmes en vers libres qui illustrent avec grâce le propos.

    382 pages Philippe Rey 1 février 2024
    Finaliste Prix Orange du livre 2024

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Isadora sur Et, refleurir de Kiyemis

    Il est presque minuit, j'espère que tout le monde a voté pour la merveilleuse Kiyémis et son magnifique premier roman qui mérite un prix et dix mille autres.

    Il est presque minuit, j'espère que tout le monde a voté pour la merveilleuse Kiyémis et son magnifique premier roman qui mérite un prix et dix mille autres.