Dans le petit village de Saint-Isidore, la vie est tranquille. Un peu trop d'ailleurs pour le jeune Zaki, qui rêve de vivre en vrai les aventures qu'il trouve dans les livres. Jusqu'au jour où Anacharsis, Grand Conteur itinérant, arrive et raconte aux habitants une histoire de pirates. Lorsque Zaki et son copain Choco apprennent que le vieil homme va repartir sans achever son récit, ils décident d'en découvrir la fin par eux-mêmes. Ils s'introduisent alors dans la chambre du conteur, pour lire son gigantesque recueil, et sont surpris par cette peste de Mélie et sa petite soeur Loulou. Les quatre enfants sont loin d'imaginer le pouvoir du livre qu'ils vont feuilleter, ou les convoitises qu'il peut attirer...
J'avoue que je ne savais pas où je mettais les pieds surtout que je ne lis que très rarement d'albums jeunesses.
Mais de jeunesse, il n'en a que le genre, car j'ai vraiment adoré cette lecture. L'intrigue est bien amenée, et suffisamment intéressante pour faire de ce premier tome un bon page turner.
Visuellement, c'est très beau, avec ce graphisme très riche, un travail remarquable (on a trop tendance à croire que jeunesse veut dire naif).
En conclusion, un premier tome captivant, qui donne clairement envie d'en lire plus. Et ça tombe bien, le tome 2 est dans ma PaL.
Le clan de la rivière sauvage ou comment, en quelques secondes, se retrouver dans un livre d’histoires à géographie et temporalité variables ? Pour cela il suffit d’ouvrir la porte et on se retrouve projetés dans un autre monde.
Cette porte, ce sont Choco, Zaki et Mélie qui l’ont passée. Involontairement bien sûr. En effet, nos trois compères habitent le village de Saint-Isidore et ce soir, Anacharsis de Blancherine, le célèbre conteur, est de passage. Depuis le temps que tout le monde l’attendait, plus de sept ans.
Membre de la Confrérie des Grands Conteurs, Anacharsis va prendre la parole et raconter une histoire à tous les villageois. Choco, Zaki et Mélie sont tous ouïe au premier rang.
Mais quand le conteur arrête de raconter son histoire sans être allé jusqu’au bout, les trois enfants décident de s’introduire dans la chambre d’Anacharsis pour lire la fin qui se trouve écrite dans un gros livre.
C’est alors qu’un étrange personnage fait son apparition et en le suivant à travers une porte, nos trois comparses atterrissent dans l’histoire de pirates contée par Anacharsis.
Comment vont-ils pouvoir faire pour retrouver leur monde et leurs proches ? D’autant plus que pousser une nouvelle porte peut vous faire intégrer encore un nouveau monde.
Avec ce Clan de la rivière sauvage, une lecture beaucoup moins jeunesse qu’il n’y paraît, vous ferez une plongée extraordinaire dans l’imaginaire et tout ce qui a pu vous faire rêver quand vous étiez petits.
Se retrouver sur une île au milieu des pirates, découvrir une cour des miracles aux 17e ou 18e siècles pour sauver une orpheline, tout un enchevêtrement d’histoires qui ne peuvent que tenir le lecteur, petit ou grand, en haleine.
Le scénario de Régis Hautière est savamment construit et n’est pas sans faire une référence à une autre de ses séries jeunesse “Révolutionnaires!”.
Quant aux personnages et aux décors, Renaud Dillies leur a donné une rondeur toute enfantine qui nous donne envie de nous attacher à eux et surtout à espérer qu’ils vont bientôt rentrer chez eux.
Sans nous avoir encore auparavant fait vivre d’autres aventures dans les prochains tomes à venir.
Au CBBD, à Bruxelles, il y avait une chouette exposition sur cette bd, avec plein d'activités ludiques pour découvrir le cadre, les personnages... Bien entendu, j'ai filé l'acheter à la librairie du rez-de-chaussée!
Eh bien c'est une jolie découverte !
Trois histoires différentes sont développées et finissent par s'imbriquer. Les trois petits héros, Choco, Zaki et Amélia cherchent l'aventure et vont la trouver...en rentrant dans un grimoire ! Difficile d'en dire plus sans tout éventer... J'attends le tome 2 maintenant car la fin appelle bien entendu une suite !
Quelle petite merveille... Smac !
Renaud Dillies m'enchante, encore une fois (lisez Betty Blues, Alvin, Abelard). Son graphisme rectiligne et aéré est si particulier. Il ne peut pas laisser indifférent, je le trouve vraiment emprunt de poésie.
Justement...
Zaki et Choco sont deux jeunes rêveurs. Ils aiment l'aventure, mais ne sont pas toujours téméraires, contrairement à la belle Mélie, plutôt tête - brûlée - de linotte. Leur esprit est prêt à s'emballer pour des récits improbables de piraterie.
Il faut dire que dans leur village retiré, les soirées sont parfois egayées par le sieur Anacharsis. Anacharsis est un conteur. Il parcourt le monde, écoute les aventures épiques, les consigne dans un grand livre, le Répertoire, et les restitue plus loin, mais avec parcimonie.
De quoi vendre du rêve, mais aussi pas mal de frustration (À suivre :q ...).
Nos protagonistes n'y tiennent plus, ils doivent savoir comment se termine cette histoire d'Oeil de Serpent ! Un peu d'ésoterisme, de magie odorante, et...
Et ...
...
Ben non, vous saurez en le lisant, vous aussi !
Merci à lecteurs.com de m'avoir partagé ce bel ouvrage, avec de beaux ex-libris, en plus.
Merci aux auteurs pour leur imagination, créativité, poésie, qui amène à distinguer la grande Histoire (pour laquelle le où et le quand sont bien précis) des petites histoires (qui ont lieu dans un pays lointain, il y a fort longtemps ??) et de notre histoire (la réalité du présent...).
Mais tout est peut-être un peu imbriqué ?!
Extrait, page 24 : Quote
...
Il était une fois...
Toutes les histoires d'Anarchasis commencent ainsi, par une notion temporelle un peu floue.
C'est ce qui les différencie de la Grande Histoire, celle des grands rois et des grandes batailles, des grands hommes et des grands événements.
Cette Histoire-là, l'Histoire Majuscule, a besoin de dates. De dates précises et de noms de lieux. Elle est pleine de "quand" et de "où".
Dans les histoires en minuscules d'Anarchasis, le "quand" et le "où" n'ont pas d'importance. Elles se sont toutes déroulées "une fois", "quelque part".
Ce qui importe, c'est tout le reste : les personnages, les péripéties, les exploits, les échecs, le mystère et, par-dessus tout, l'émotion.
Notez que vous et moi, nous ne vivons ni dans la Grande Histoire, ni dans les petites histoires des Grands Conteurs.
Nous vivons dans un entre-deux qui n'est ni grand ni petit, un entre-deux dont le "quand" et le "où" sont systématiquement "maintenant" et "ici"...
Fin Quote
À noter que j'ai décidé de participer au "challenge Jeunesse & Young Adult #11" sur le blog de Muti sur https://mutietseslivres.com/.
Il s'agit de ma première lecture sur ce challenge !
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