Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. Sur six mille kilomètres, il a connu le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une ancienne déportée : " On a le droit de se souvenir. "
" Le récit de voyage qu'il a rapporté est plein d'intelligence, d'authenticité, d'âpreté et d'émotion, traversé de bonheurs d'écriture qui sont la patte d'un écrivain. " Hervé Bentégeat - Le Figaro
Inclus un cahier photos
Il y a de cela presque vint ans, Sylvain Tesson, grand voyageur et écrivain, se lançait dans un long périple de Iakoutsk à Calcutta dans les traces des évadés des goulags sibériens. Un périple de près de six mille kilomètres qui dure huit mois et que l’auteur nous livre ici avec, comme toujours, beaucoup d’humour et de poésie.
Tout part du récit de Slavomir Rawicz publié dans les années cinquante, « A marche forcée » qui relate sa fuite d’un goulag et qui fut le livre de chevet de Tesson durant son adolescence. Cet officier polonais, arrêté durant la seconde guerre mondiale et déporté dans un goulag de Iakoutie, raconte dans cet ouvrage sa traversée de l’enfer avec six camarades pour rejoindre l’Inde et la liberté. Tesson a souhaité retracer ce chemin vers la délivrance - cet « axe du loup » comme il aime l’appeler - en hommage à ces sept évadés mais aussi à tous ceux qui ont, au fil du temps, emprunter ces voies cachées, ces chemins escarpés, car ils fuyaient une menace et cherchaient à atteindre la plaine indo-magnétique synonyme de liberté retrouvée.
Sylvain Tesson signe ici un très beau récit à la fois captivant et documenté. J’ai appris beaucoup de choses sur la Sibérie, les goulags ou encore la religion tibétaine. Au fil de sa quête, l’écrivain-voyageur traverse les taïgas sibériennes, la steppe mongole, le désert de Gobi et l’Himalaya, c’est donc un roman géographiquement très riche. Les descriptions sont sublimes et l’auteur nous livre également des réflexions très pertinentes sur les différents pays qu’il traverse. C’est une véritable ode à la liberté et un puissant hommage aux « clochards célestes » - nom qu’il donne aux moines tibétains dont il croise à plusieurs reprises la route.
Je vous recommande vraiment ce récit à la fois dépaysant et très enrichissant. Comme toujours avec Sylvain Tesson, j’ai passé un très beau moment.
C'est toujours avec grand plaisir que je lis - écoute les récits de Sylvain Tesson, encore une fois un moment d'évasion, de voyage sans bouger de chez moi. Portée par les mots je découvre des paysages aussi magnifiques que variés et aussi un part d'histoire que je ne connaissais pas. Je compatis à ses douleurs, ses errances, sa solitude, me ravie de ses rencontres et de ses partages.
L'écriture est fluide agréable. Damien Witecka donne le rythme.
Grand bonheur de lire ce périple. Des milliers de km, un voyage truffé d'obstacles, de difficultés, de douleurs, de solitude. Ce récit est passionnant, il nous fait voyager, dans une écriture limpide et sensible. Merci
Qui mieux que l'auteur lui-même pour parler de son livre.
" Pendant l'entracte d'une conférence, je lis dans le National Geographic que notre civilisation de la consommation va s'éteindre en même temps que la lumière, c'est à dire quand il n'y aura plus de resources. Du coup, je suis pris d'une horrible angoisse pendant ma conférence. Ce qui m'apaise un peu c'est que le film que je présente porte sur un voyage à pied, à cheval et à vélo qui m'a entraîné de la Sibérie à l'Inde sur les traces des évadés du Goulag. Soit 6000 kilomètres à travers des terrains difficiles, sans moteur ni hélice; avec uniquement des moyens de transports naturels (by fair means, disent les alpinistes anglais). Et si l'éloge de la marche à pied, cette énergie toujours renouvelable, était une réponse à la crise pétrolière ?"
" Géographie de l'instant" Sylvain Tesson.
génial j'adore ce mec
Rien à dire. J'adore Sylvain Tesson. J'ai l'impression de voyager avec lui sans quitter mon fauteuil. Merci à toi Sylvain de nous faire partager tes voyages.
Je suis un public facile pour Sylvain Tesson puisque je lis ses récits d'aventures depuis près de 10 ans. Un aventurier avec une belle plume, c'est assez rare pour passer à côté. M. Tesson décide de partir sur les traces des évadés du Goulad vers l'Inde, plusieurs dizaines d'années plus tard. Passionnant.
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