Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Journal d'Arizona et du Mexique (janvier-juin 1982)

Couverture du livre « Journal d'Arizona et du Mexique (janvier-juin 1982) » de Chantal Thomas aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021561241
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Installée à New York au début des années 80, Chantal Thomas reçoit l'invitation d'aller enseigner la langue et la littérature française à l'Université de l'Arizona, à Tucson. Au milieu du désert et dans un dépaysement total, elle pratique avec humour l'apprentissage des codes locaux tout en... Voir plus

Installée à New York au début des années 80, Chantal Thomas reçoit l'invitation d'aller enseigner la langue et la littérature française à l'Université de l'Arizona, à Tucson. Au milieu du désert et dans un dépaysement total, elle pratique avec humour l'apprentissage des codes locaux tout en s'adonnant aux plaisirs de la vie, l'amitié, le vin, la tequila, des nuits étoilées, quelques amants fugitifs, une bagnole pour explorer.
L'université lui propose de rester. Un choix trop décisif. Avant de rentrer en France, elle fait un détour par le Mexique : nouveau dépaysement, nouvelles rencontres, nouvelles éclipses. Décidément, Chantal Thomas n'est pas faite pour se fixer. Elle repassera par Tucson pour une joyeuse cérémonie des adieux.

"J'ai eu envie de relire mon journal de Tucson et du Mexique, d'ouvrir mon cahier d'un printemps au désert, de laisser advenir, entre les mots, images et sensations. Curieusement, tout m'est apparut dans la fraîcheur d'un présent, ou d'une fleur de cactus. Alors, j'ai pensé que ces pages pouvaient être partagées."

Une magnifique envie de liberté et d'échappée, qui se dévore dans un enchantement continu.

Donner votre avis

Avis (1)

  • C’est un peu par dépit que Chantal Thomas découvre l’Arizona. En effet, ayant d’abord candidaté pour l’Université de Fairbanks et essuyé une lettre de refus, elle avait repris la liste des universités proposant des postes. Après « Alaska » se trouvait « Arizona ». Pourquoi ne pas se vouer à...
    Voir plus

    C’est un peu par dépit que Chantal Thomas découvre l’Arizona. En effet, ayant d’abord candidaté pour l’Université de Fairbanks et essuyé une lettre de refus, elle avait repris la liste des universités proposant des postes. Après « Alaska » se trouvait « Arizona ». Pourquoi ne pas se vouer à l’arbitraire de l’ordre alphabétique ? Réponse positive ce coup-ci…
    Nous découvrons ici le journal de l’autrice, janvier-juin 1982, elle a 37 ans. Tandis qu’elle va pour signer son contrat à l’Université de Tucson, on lui apprend que le professeur qui l’a précédée n’est resté qu’une seule journée avant de regagner Paris par le premier avion de peur que le XVIIIe siècle français ne perde aux portes du désert toute signification !
    Chantal Thomas n’est pas du genre à renoncer. Elle observe et s’approprie lentement les lieux (bars, rues, cinémas, centre commercial…), les lumières, les nuages, la pluie, les gens qui attendent le bus sous le soleil, les mœurs, la végétation (cactus, lauriers-roses…) Tout est nouveau… Il faut trouver un logement… Elle tâtonne, s’installe ici, là, déménage et finit par poser définitivement son sac de marin. Comme elle précise l’adresse, je suis allée voir sur Google Map. Waouh, le dépaysement total… Elle m’impressionne cette femme discrète et toujours pleine de retenue qu’on imagine à l’heure du thé dans un salon bourgeois. Je la découvre encore, à chacun de ses livres. Elle n’a peur de rien. Elle est très drôle. Elle fait du stop (on lui précise que le désert est le meilleur endroit pour faire disparaître un corps), elle achète un vélo puis une grosse voiture noire de gangster (un peu dures les marches arrière), les cours de conversation l’ennuient un peu « J’ai cours de conversation et pas envie de causer ». Elle a hâte de commencer l’étude de « La Vie de Marianne ». Elle repense à Kerouac qu’elle adore et à Alan Harrington, l’auteur de « The Immoralist » qui ont tous deux vécu à Tucson. Simenon aussi d’ailleurs. Elle sort danser, va au cinéma, se baigne dans la piscine de sa résidence ou celle de l’Université, aime traîner au Marketing Center, s’achète des bottes western, écrit des cartes à sa famille dont quelques-unes sont reproduites. On les lit comme si l’on faisait partie des siens. On devient un peu intime quand on lit le journal de quelqu’un. Elle rêve beaucoup aussi. « Je ne fais rien en dehors de mes cours, je n’écris rien d’autre que mon journal, mais je regarde énormément la lumière. Celle du jour, celle des étoiles. Des ciels comme je n’aurais jamais cru cela possible. » Elle est curieuse de tout, tout retient son regard.
    « Qu’est-ce que j’aime ici ?
    Les chemins de terre
    Le Mexique
    Le vert pâle des cactus
    Le jaune léger des mesquites
    Les couchers de soleil
    Les matins
    Les cafés Downtown
    L’Arizona Inn
    Les margaritas
    La bibliothèque avec les lauriers-roses du campus
    Les supermarchés, la nuit
    La piscine, la nuit »
    Des rencontres, des nuits d’amour, de désir… Mais aucun amant ne lui fait oublier Sandra…
    Elle veut maintenant partir au Mexique, toute seule. Elle ira… Seule. Elle m’impressionne tellement. Je l’envie beaucoup. Les descriptions redoublent de beauté et de sensualité. L’écriture de Chantal Thomas est une merveille, on se laisse porter par l’évocation des lieux qu’elle traverse. Est-ce son regard qui les rend si beaux ? J’aimerais lui ressembler, contempler le monde avec ses yeux… Lire son journal, c’est assister à la naissance d’une femme libre qui refuse les attaches. Celles des gens, celles des lieux, celles du genre. Libre d’aller et d’être qui l’on veut. Dans l’enchantement du monde. Beau programme de vie.
    Magnifique.

    LIRE AU LIT le blog

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.