Un beau matin a` la fin de l'hiver, dans les couloirs d'un établissement scolaire américain, des bruits semblables a` des tirs d'arme a` feu résonnent subitement. Alerte´, l'officier responsable de la surveillance, Wayne Chambers, accourt sur les lieux, mais demeure fige´ a` proximité du bâtiment, derrière la porte ou` semblent se produire les déflagrations. Tétanisé, il hésite a` en franchir le seuil. Doutes sur la provenance des balles? sur la conduite a` tenir? peur? Quand la fusillade prend fin, il n'est pas entre´ dans les classes ou` sont étendus les corps de quatorze jeunes élèves, mais déjà réseaux sociaux et chaînes d'info s'emballent: la machine médiatique affûte ses armes. Une machine au service des voyeurs de l'actualité, des donneurs de leçon et des aspirants justiciers qui entendent s'ériger en tribunal populaire et faire un sort a` cet homme que rien ne pouvait préparer a` devenir un héros.
Un roman bouleversant, reflet de la société actuelle dominée par les chaînes d'infos en continu et les réseaux sociaux. Wayne Chambers, officier intègre rattaché à la surveillance d'un lycée, se trouve tétanisé, incapable de réagir comme il le devrait, lorsque éclate une fusillade dans l'un des bâtiments dont il a la responsabilité. Un carnage, treize adolescents assassinés, plus l'auteur de la tuerie, adolescent lui aussi, qui a retourné l'arme contre lui après son forfait accompli. Les familles, les médias, les réseaux sociaux se déchaînent contre l'officier, faisant de lui LE coupable ... jusqu'à ce que les médias aient autre chose à se mettre sous la dent. Aurait-il pu limiter le carnage, on ne le saura jamais, ce qui est certain, c'est que sa vie ne sera jamais plus la même après ça. Un roman puissant, une écriture sans faille, premier essai de l'auteur parfaitement réussi.
L'histoire se passe dans une petite ville américaine, plutôt résidentielle, sans réel problème. Wayne Chambers a une trentaine d'année, c'est un bon fils qui s'occupe avec dévouement d'une mère qui n'a jamais su l'aimer, un policier apprécié de ses collègues et de ses supérieurs. Un bon gars.
Il a en charge la sécurité du lycée plutôt tranquille de la ville.
Plutôt tranquille, jusqu'à ce matin où une fusillade éclate dans un des bâtiments de l'établissement. Arrivé sur les lieux, Wayne ne parvient pas à entrer. Tétanisé par la peur, paralysé par l'indécision, il est incapable de la moindre action, et attend les renforts. Pendant ce temps le tireur, un jeune lycéen, tue treize de ses camarades avant de retourner l'arme contre lui.
Très vite, la machine médiatique s'emballe. Et de nos jours la machine médiatique, ce sont les chaînes d'info en continu qui font du journalisme un voyeurisme, et les réseaux sociaux où sévissent les justiciers numériques.
Puisque le tueur est mort, c'est Wayne, décrit comme un lâche, qui va être l'objet d'un véritable harcèlement vengeur.
Aux armes est un roman terrifiant qui décrit fort bien ce que devient notre société: l'information spectacle, les réseaux sociaux où on chasse en meute, la vulnérabilité de leurs cibles... La littérature ici nous ouvre les yeux et nous met en garde. Ce premier roman est tout simplement magistral !
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