Une double invitation à l’évasion et à la réflexion
Notre lectrice a rencontré Yasmina Khadra à l'occasion de la parution de Dieu n’habite pas la Havane Quand il est arrivé à Cuba pour la préparation d’un film, Yasmina Khadra a découvert un peuple, Un peuple qui l’a...
La parole des auteurs vous présente le roman de Yasmina Khadra, L'équation africaine Bouleversé par la mort de sa femme, le docteur Kurt Krausmann inquiète son entourage. Entraîné presque malgré lui par son ami Hans dans une...
Une double invitation à l’évasion et à la réflexion
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Yasmina Khadra dévoile, en vidéo, l'histoire de son dernier roman
En partenariat avec les éditions Julliard, gagnez un exemplaire de "Dieu n'habite pas La Havane"
Une fresque magnifique qui relate presque un siècle d’histoire de l’Algérie. Avec une langue généreuse, imagée, Yasmina Khadra, nom de plume de Mohammed Moulessehoul, nous emmène dans un voyage d'errance.
Une incroyable odyssée attend Yacine Cheraga, qui, malgré quelques moments de répit, va connaître une vie terriblement difficile, fuyant la misère en prenant sans cesse les jambes à son cou, dans une course folle, pour tenter d'échapper à son destin.
L'auteur nous emmène au cœur de cette époque avec un grand réalisme, la guerre de 14 dans les tranchées , les portraits des compagnons de Yacine à l'armée, et de tous ceux qu'il va rencontrer lors de sa cavale sont extrêmement bien brossés, touchants, révoltants, criants de vérité.
De sa jeunesse à sa vieillesse, nous suivons Yacine dans sa naïveté, sa pureté, ses doutes, ses joies, ses peines. Une épopée de vie en 500 pages où la violence et l’injustice règnent, mais aussi l’amitié et l’amour dans sa forme la plus authentique et vertueuse.
L’écriture de Yasmina Khadra est merveilleuse, poétique et douce. Elle vous transporte en plein cœur du récit, sublime le beau et rend les épreuves intenses.
"Elle se tourna vers un dattier, offrant à mon regard son cou délicat sur lequel tant de baisers auraient aimé se poser. Elle était ravissante avec son port de sultane sans royaume. Ses cheveux d’un noir de jais avaient repoussé ; bouclés et drus, ils cascadaient sur sa nuque comme des guirlandes. Ses mains fines, que l’étreinte des armes n’avait pas abîmées, reposaient dans le creux de sa robe, semblables à deux moineaux fatigués. Lorsqu’un vague sourire fleurissait sur ses lèvres, de magnifiques fossettes ornaient ses joues ambrées."
Yacine vivra une vie semée d’embûches et parsemée de miracles. Du douar algérien à la guerre en France (première guerre mondiale), d’Oran à Sidi Bel Abbès puis à Kenadsa, sous la chaleur écrasante du Sahara ou à l’ombre d’un patio ombragé, nous voyageons en compagnie de ce jeune homme qui devient au fil des drames, des déconvenues et parfois de la passion un homme marqué par l’existence ayant résisté vaillamment aux coups, au bagne, aux absences.
Si j’ai pu souffrir parfois des péripéties non réjouissantes du personnage, j’ai aimé l’impression de véracité du récit et adoré le dénouement. Ce roman ne peut pas laisser indifférent. L’écriture éblouissante sait illuminer chaque lamelle d’espoir et chaque instant réconfortant. Elle apporte également une réelle touche d’humour sarcastique au cœur des difficultés de la vie.
Un roman que l’on peut qualifier d’aventure qui n’oublie pas ni l’histoire ni les Hommes qui y ont participé. À découvrir !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2023/11/16/lecture-les-vertueux-de-yasmina-khadra/
La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra, lu par Jean-Christophe Lebert, Audible Studios, 2016 (1ère édition : Robert Lafon, 2015)
Dans ce court roman, Yasmina Khadra donne la parole à Mouammar Kadhafi, pour ses dernières de vie, dans la nuit du 19 au 20 octobre 2011. Acculé par les rebelles déterminés à libérer la Lybie, entouré d'une poignée de fidèles, le dictateur sait qu’il va mourir.
Dans ce monologue, Yasmina Khadra, met en mots, à travers un portrait saisissant, toutes les lubies et tous les fantasmes du tyran déclinant, s’étant pris pour un élu de Dieu, « un soldat d’Allah », un guide légitime avant de perdre la ferveur de son peuple.
Récit brutal, délire monomaniaque, biographie romancée…
Langue percutante, poétique, épique…
Fascination mortifère…
Possibilité d’humanité à l’approche du lynchage…
La version audio est remarquablement lue par Jean-Christophe Lebert.
Ce livre m’a fait penser au Général dans son labyrinthe de Gabriel Garcia Marquez. Les deux auteurs dressent des portraits qui dépassent leurs héros, leur donnant une dimension universelle.
Un groupe d'hommes sans abri est venu investir une plage. Loin de la ville, loin de tous, leur vie s'organise. Chacun a son petit coin, ou choisit de vivre en bande organisée. Ach le Borgne a pris sous son aile Junior le Simplet. Il l'empêche d'aller en ville, sachant qu'il n'y résisterait pas. (On ne peut alors s'empêcher de penser aux deux héros de Steinbeck dans Des souris et des hommes.)
C'est d'abord un hymne à la liberté et à l'amour (car il y a une forme d'amour entre tous ces personnages) et ensuite un hymne à la liberté quand celle-ci est menacée par un homme venu d'ailleurs, remettant chacun en question sur leur choix de vie ou sur leur décadence.
Très beau récit.
Deuxième partie de cette liste pleine d'idées de cadeaux pour toutes les envies !
La première partie de cette liste pleine d'idées de cadeaux pour toutes les envies !
Des bandes dessinées, mangas et romans graphiques à glisser sous le sapin !
Des livres pleins de bonheur et de découvertes qui enchanteront les enfants