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Pierre Assouline

Pierre Assouline
Pierre Assouline est écrivain et journaliste. Il est notamment l'auteur de dix biographies et de quatre romans.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Autour d'un verre avec Pierre Assouline

    Figure incontournable de la littérature française contemporaine, Pierre Assouline est connu pour avoir écrit la biographie de nombreux personnages emblématiques tels Hergé, Georges Simenon, Albert Londres, Gaston Gallimard, Le dernier des Camondo... Dans son...

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  • Autour d'un verre avec Pierre Assouline
    Autour d'un verre avec Pierre Assouline, auteur de Sigmaringen

    Figure incontournable de la littérature française contemporaine, Pierre Assouline est connu pour avoir écrit la biographie de nombreux personnages emblématiques tels Hergé, Georges Simenon, Albert Londres, Gaston Gallimard, Le dernier des Camondo... Dans son dernier roman "Sigmaringen", nous retrouvons la dimension historique évoquée dans Lutétia, traitant également de la période de la seconde guerre mondiale.  Sigmaringen, ville allemande où, en exil, Pétain et ses collaborateurs ont rêvé pendant huit mois de reconquérir la France.

Avis sur cet auteur (44)

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    Couverture du livre « Le nageur » de Pierre Assouline aux éditions Gallimard

    Pascale Pay sur Le nageur de Pierre Assouline

    Histoire vraie et sans fioriture d'Alfred Nakache, nageur français originaire de Constantine, multi champion de France, participant aux JO de 36, multi recordman de nage.

    La magnifique plume de Pierre Assouline se prête mieux que toute autre à conter une histoire aussi incroyable et terrible....
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    Histoire vraie et sans fioriture d'Alfred Nakache, nageur français originaire de Constantine, multi champion de France, participant aux JO de 36, multi recordman de nage.

    La magnifique plume de Pierre Assouline se prête mieux que toute autre à conter une histoire aussi incroyable et terrible. Loin de la légende romantique qu'en ont fait certains (cf. Le nageur d'Auschwitz), Assouline nous raconte l'histoire brute et sans concession de cet homme déporté dans les camps sur dénonciation d'un jaloux. Il en est revenu, mais pas sa femme et leur fille de 2 ans, exterminées dès leur arrivée dans le sinistre camp. Mais ça, il ne le saura que bien plus tard.

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    Couverture du livre « Le paquebot » de Pierre Assouline aux éditions Gallimard

    Les Lectures de Cannetille sur Le paquebot de Pierre Assouline

    Considéré à son lancement comme un fleuron de la navigation moderne, le paquebot Georges Philippar n’en coula pas moins après un incendie survenu au large d’Eden, alors qu’en mai 1932, il s’en retournait de sa croisière inaugurale à destination du Japon. Quarante-neuf passagers y laissèrent la...
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    Considéré à son lancement comme un fleuron de la navigation moderne, le paquebot Georges Philippar n’en coula pas moins après un incendie survenu au large d’Eden, alors qu’en mai 1932, il s’en retournait de sa croisière inaugurale à destination du Japon. Quarante-neuf passagers y laissèrent la vie, dont le journaliste Albert Londres. Pierre Assouline nous embarque dans ce tragique voyage, aux côtés d’un personnage fictif, Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en livres anciens, toutefois très discret sur le véritable motif de son déplacement.

    Dès l’embarquement à Marseille, commence une série d’incidents techniques qui font gloser les passagers, chacun ayant clairement à l’esprit la série noire du Titanic, du Lusitania, du Britannic et du Fontainebleau. Mais, de même que l’Europe vogue alors au-devant d’une catastrophe dont on pressent de plus en plus sûrement les inquiétants contours en refusant d’y croire encore, la petite société enfermée dans son huis clos flottant choisit de se rasséréner en n’écoutant que les ronronnantes réassurances du personnel de bord et en se pelotonnant dans le confortable raffinement d’une première classe qu’elle voudrait croire à l’abri de toute menace.

    Tuant le temps à « bastinguer » face à la mer, à s’observer les uns les autres et à débattre sans fin dans un entre-soi, certes cosmopolite, mondain et cultivé, mais si replié sur lui-même et ses privilèges qu’il n’a même aucune idée des invisibles deuxième et troisième classes, ne parlons donc pas des réalités du monde, cette élite qui se veut éclairée vit suspendue dans ce faux calme qui précède la tempête, sans savoir comment réagir. Et pendant qu’elle étouffe ses pressentiments dans le déni ou s’enflamme sporadiquement dans de stériles prises de bec, elle s’achemine inexorablement vers un double naufrage annoncé, celui d’un paquebot dont on préfère ignorer les évidentes malfaçons, et celui d’une Europe incapable de se positionner face à la montée d’un nationalisme prêt à la jeter dans la barbarie.

    Récit historique, Le paquebot est surtout un remarquable roman d’atmosphère, peuplé d’une galerie de portraits magnifiques, et merveilleusement rédigé dans la langue soignée d’un érudit un peu plus lucide que ses congénères parce ses lectures de La Montagne magique de Thomas Mann lui font entrevoir le gouffre qui les guette tous dans leur attente confinée. Il est aussi une puissante métaphore, questionnant nos réactions face à la montée des nationalismes, d’hier comme d’aujourd’hui.

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    Couverture du livre « Le paquebot » de Pierre Assouline aux éditions Gallimard

    Pascale Pay sur Le paquebot de Pierre Assouline

    Enfin un roman comme j'en cherchais depuis un moment.

    S'il est vrai que la mention "de l'académie française" peut en effrayer plus d'un, voire donner un caractère en apparence pompeux à son objet, il n'en est rien.

    Erudit sans être présomptueux, élégant et tout en finesse, ce roman truffé...
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    Enfin un roman comme j'en cherchais depuis un moment.

    S'il est vrai que la mention "de l'académie française" peut en effrayer plus d'un, voire donner un caractère en apparence pompeux à son objet, il n'en est rien.

    Erudit sans être présomptueux, élégant et tout en finesse, ce roman truffé de références littéraires examine le naufrage virtuel inexorable de l'Europe au travers de l'histoire vraie du naufrage, au sens propre cette fois, du paquebot Georges Philippart. Entre personnages de fiction et personnages réels, Pierre Assouline navigue avec brio en eau trouble.

    Je conseille de le déguster, en aucun cas de le dévorer, trop de subtilités nous échapperaient.

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    Couverture du livre « Le paquebot » de Pierre Assouline aux éditions Gallimard

    Nicolemotspourmots sur Le paquebot de Pierre Assouline

    Qui n'a pas fantasmé sur le temps des voyages en paquebots, synonymes d'époques où le trajet faisait tout autant partie de l'expérience que la destination ? Pierre Assouline en restitue si bien l'ambiance qu'on le soupçonnerait presque de revenir du passé pour raconter. Embarquer sur le Georges...
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    Qui n'a pas fantasmé sur le temps des voyages en paquebots, synonymes d'époques où le trajet faisait tout autant partie de l'expérience que la destination ? Pierre Assouline en restitue si bien l'ambiance qu'on le soupçonnerait presque de revenir du passé pour raconter. Embarquer sur le Georges Philippar à sa suite est un plaisir gourmet, il suffit de se laisser aller aux subtiles descriptions d'une plume élégante et généreuse.

    Nous sommes en février 1932 et l'Europe hésite encore à penser que l'après-guerre est en train de se transformer en entre-deux-guerres. Le Georges Philippar est un paquebot flambant neuf dont la croisière inaugurale embarque 358 passagers au départ de Marseille vers le Japon. Parmi eux quelques privilégiés invités par la compagnie, des industriels, des artistes de différentes nationalités. Et Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en livres rares, chasseur bibliophile au service d'amateurs éclairés et collectionneurs en tout genre. Un personnage délicieux, fin observateur de ses contemporains, passionné à tendance contemplative, de ceux qui vivent à moitié dans les livres qu'ils préfèrent à d'autres fréquentations. A tel point qu'il cite sans même y penser. "Ah Bauer... A force de faire des citations, vous mourrez un jour d'une rupture d'aphorisme" s'amuse joliment l'un de ses voisins de pont. Des liens se nouent, des conversations s'engagent, des regards se chargent de promesses... Le temps s'étire dans une forme d'insouciance alors que les échos de la situation en Europe suscitent inquiétudes et débats enflammés lors de discussions de fumoir. Et puis les petits incidents de circuit électrique font parfois surgir les spectres de naufrages passés. Tout ceci est une sorte de représentation, chacun joue son rôle et c'est un réel plaisir pour le lecteur d'assister à la générale aux premières loges.

    Tout le talent de Pierre Assouline est dans cette reconstitution impeccable et pleine de vie à l'aide de personnages merveilleusement incarnés dans une ambiance où l'insouciance est peu à peu grignotée par des nuages annonciateurs de drames, à petite et à plus grande échelle. Sous cet aspect suranné, les observations autour de la montée des nationalismes en Europe provoquent un écho glaçant avec notre époque. Et nous rappellent qu'à tout moment des mondes changent, meurent et pas toujours pour que naissent des meilleurs.

    (chronique publiée sur mon blog : www.motspourmots.fr)