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Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père

Couverture du livre « Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père » de Goncalo M. Tavares aux éditions Viviane Hamy
Résumé:

- C'est votre fille ? - Non, répondis-je. Je l'ai trouvée dans la rue. J'ai déjà demandé dans des magasins : personne ne sait qui elle est. Personne ne l'a jamais vue dans le quartier. Elle est à la recherche de son père. Elle s'appelle Hanna. Il y a une institution qui accueille ce genre... Voir plus

- C'est votre fille ? - Non, répondis-je. Je l'ai trouvée dans la rue. J'ai déjà demandé dans des magasins : personne ne sait qui elle est. Personne ne l'a jamais vue dans le quartier. Elle est à la recherche de son père. Elle s'appelle Hanna. Il y a une institution qui accueille ce genre d'enfant, je vais l'y conduire. Cette rencontre déterminante, dictée par le hasard, va bouleverser la vie des deux protagonistes. Marius - qui jusque-là fuyait un danger inconnu - décide de prendre Hanna sous son aile et de l'aider à retrouver son père. Un détail retient son attention : la jeune fille tient entre ses mains une boîte contenant une série de fiches dactylographiées destinées à l'« apprentissage des personnes handicapées mentales. » Mais cette définition, handicapée mentale, s'applique-t-elle vraiment à la situation de la jeune fille ? Rien n'est moins sûr. Une odyssée moderne et initiatique commence alors, portée par l'écriture « quasi hallucinée » propre à Gonçalo M. Tavares. « Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père permet des lectures multiples. On peut lire les aventures (ou les mésaventures) de Hanna comme le portrait d'une jeune trisomique. Ou comme le parcours énigmatique proposé par un conte de fées, avec ses prodiges et ses terreurs, son atmosphère de cauchemar en toute lucidité, sa royale ambiguïté, son inoubliable épiphanie. » Alberto Manguel, El Pais

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Avis (2)

  • Une rencontre qui va changer le cours de leurs vies. Marius, qui semble fuir un danger remarque Hanna, jeune fille trisomique tenant dans ses mains une fiche bristol indiquant ce que la jeune fille doit faire.
    Les voici accrochés l’un à l’autre avec une confiance inouïe. Hanna se repose et...
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    Une rencontre qui va changer le cours de leurs vies. Marius, qui semble fuir un danger remarque Hanna, jeune fille trisomique tenant dans ses mains une fiche bristol indiquant ce que la jeune fille doit faire.
    Les voici accrochés l’un à l’autre avec une confiance inouïe. Hanna se repose et s’en remet complètement à Marius. Hanna recherche son père mais ne veut dire son nom par peur qu’on lui coupe la langue. Est-ce son père ou quelqu’un d’autre qui lui a enfoncé ses paroles dans le crâne ?
    A partir de cet instant, ils vont faire des rencontres aussi étonnantes que bizarres ou incongrues. Un photographe s'installe à leur table et voudrait photographier la jeune trisomique ; des photos ressemblant à des portraits anthropométriques. Fried Stamm leur raconte sa vie de révolutionnaire utopique. Il faut bien dormir, alors on leur recommande un hôtel tenu par un couple rescapé des camps de concentration, dont les chambres ne sont pas numérotées. Non, chaque chambre porte le nom d’un camp de concentration et la topologie de l’endroit répond à la cartographie exacte des camps.
    Je n’aurais garde d’oublier Vitrius et son appartement en haut d’un immeuble très délabré avec un escalier sans rambarde qui donne le vertige à Marius. Cette scène me fait penser à quelque chose, peut-être un mauvais rêve ou alors, le dessin animé Fantasia dans sa première mouture avec une montée d’escalier qui se finit dans les nuages.
    Hanna ne suscite jamais de haine ou de mauvais regards. Dans les rues, les passants la regarde avec bienveillance, voire en souriant, elle suscite non pas la compassion mais un élan d’amitié.
    Toutes ces rencontres vont crescendo, comme un suspens.
    En lisant ce livre, je baigne dans un autre temps ou hors du temps, avec, en final, une foule, une horde vociférant des mots d’ordre, brisant tout sur leur passage qui les happe. Il est très facile de se laisser entraîner par cette vague, de hurler avec les loups.
    Un livre qui oscille entre le fantastique, le conte philosophique où le poids des rencontres, de l’histoire amènent une crainte, une peur qui s’amplifie au fil des pages. J’ai évidemment pensé au début du fascisme. Une histoire curieuse, atypique, presque ubuesque qui ne s’oublie pas une fois le livre refermé. Tout est dit sur un passé qui peut revenir à pas cadencé.

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  • Hanna.
    Marius.
    C’est une rencontre. Le choc des personnalités. L’appréhension de l’autre. Hanna, elle est cette jeune fille égarée, traînant à ses poches quelques fiches. Manuel de survie pour personne handicapée - trisomique précisent les bristols. Et Marius, il est en cavale. De quoi....
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    Hanna.
    Marius.
    C’est une rencontre. Le choc des personnalités. L’appréhension de l’autre. Hanna, elle est cette jeune fille égarée, traînant à ses poches quelques fiches. Manuel de survie pour personne handicapée - trisomique précisent les bristols. Et Marius, il est en cavale. De quoi. Pourquoi. La question reste en suspens. Comme une honte. Une peur de divulguer la vérité. Après tout, si l’enfant savait, resterait-elle ? De la rencontre survient la nécessité de retrouvailles avec un paternel. Hanna est perdue, égarée à des lieux qu’elle ne semble pas connaître. Marius devient alors le guide, protecteur d’une petite qu’il connaît à peine. Commence à un voyage à deux. Une destination inconnue pour ces deux éclopés qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

    La lecture s’oriente en deux sens. Un chemin pour la simple réalité des faits contés, et l’autre bardé d’imaginaire. Comme une impression de plonger avec Alice (aux pays des merveilles), ou de suivre Dorothy à la recherche du Magicien d’Oz. J’en ai choisi le second chemin, le plus noueux, mais peut-être le plus intriguant. 

    Chercher le père dans l’immensité d’une ville.
    Retrouver les liens familiaux qui semblent être brisés.
    Et si peut-être, la question était simplement de faire confiance à autrui.
    Apprendre à vivre.

    Les rencontres s'entremêlent, forment parfois conglomérat de personnages qu’il faut parvenir à extirper. Un antiquaire et sa caverne d’ali baba. Des propriétaire d'hôtel qui pourraient être les résidents de l’Overlook (Shinning, Stephen King). Un peintre qui se plaît à capturer les malades. Et toujours un menteur qui s’amuse de ses pitreries. Ils sont une farandole, une ronde de laquelle il est nécessaire de s’extirper pour continuer leur voyage. 

    Une histoire curieuse, parfois rocambolesque. On frôle l’humour noir, on s’étonne, on questionne le passif des personnages. De la plume de l’auteur, il faut savoir apprécier les phrases longues, entrecoupées d’une multitude de virgules.

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