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Goncalo M. Tavares

Goncalo M. Tavares

Auteur portugais, né en 1970. Après avoir étudié la physique, le sport et l'art, il est devenu professeur d'épistémologie à Lisbonne. Depuis 2001, il ne cesse de publier (romans, recueils de poésie, essais, pièces de théâtre, contes et autres ouvrages inclassables). Il a été récompensé par de nom...

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Auteur portugais, né en 1970. Après avoir étudié la physique, le sport et l'art, il est devenu professeur d'épistémologie à Lisbonne. Depuis 2001, il ne cesse de publier (romans, recueils de poésie, essais, pièces de théâtre, contes et autres ouvrages inclassables). Il a été récompensé par de nombreux prix nationaux et internationaux dont le Prix Saramago, le Prix Ler/BCP (le plus prestigieux au Portugal), le Prix Portugal Telecom (au Brésil). Gonçalo M. Tavares est considéré comme l'un des plus grands noms de la littérature portugaise contemporaine, recevant les éloges d'auteurs célèbres comme Eduardo Lourenço, José Saramago, Enrique Vila-Matas, Bernardo Carvalho et Alberto Manguel.

Articles en lien avec Goncalo M. Tavares (1)

Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « Matteo a perdu son emploi » de Goncalo M. Tavares aux éditions Viviane Hamy

    Manika sur Matteo a perdu son emploi de Goncalo M. Tavares

    Roman ou nouvelles, disons petites anecdotes qui se succèdent où le personnage final intervient dans l'histoire suivant. On passe de l'absurde au dramatique, du drôle au fantastique.
    Les chapitres sont court et facile à lire, les portraits en image de mannequins soutiennent l'intrigue de ce...
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    Roman ou nouvelles, disons petites anecdotes qui se succèdent où le personnage final intervient dans l'histoire suivant. On passe de l'absurde au dramatique, du drôle au fantastique.
    Les chapitres sont court et facile à lire, les portraits en image de mannequins soutiennent l'intrigue de ce roman. Car intrigue il y a, par là où l'auteur veut nous emmener. La dernière partie explicative est d'ailleurs la bienvenue.

    J'ai particulièrement aimé la nouvelle qui traite des déchets, elle porte un regard sur notre propre façon de consommer, l'accumulation des biens et des déchets et jusqu'où on peut supporter cette accumulation et ses conséquences.

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    Couverture du livre « Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père » de Goncalo M. Tavares aux éditions Viviane Hamy

    Colette LORBAT sur Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père de Goncalo M. Tavares

    Une rencontre qui va changer le cours de leurs vies. Marius, qui semble fuir un danger remarque Hanna, jeune fille trisomique tenant dans ses mains une fiche bristol indiquant ce que la jeune fille doit faire.
    Les voici accrochés l’un à l’autre avec une confiance inouïe. Hanna se repose et...
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    Une rencontre qui va changer le cours de leurs vies. Marius, qui semble fuir un danger remarque Hanna, jeune fille trisomique tenant dans ses mains une fiche bristol indiquant ce que la jeune fille doit faire.
    Les voici accrochés l’un à l’autre avec une confiance inouïe. Hanna se repose et s’en remet complètement à Marius. Hanna recherche son père mais ne veut dire son nom par peur qu’on lui coupe la langue. Est-ce son père ou quelqu’un d’autre qui lui a enfoncé ses paroles dans le crâne ?
    A partir de cet instant, ils vont faire des rencontres aussi étonnantes que bizarres ou incongrues. Un photographe s'installe à leur table et voudrait photographier la jeune trisomique ; des photos ressemblant à des portraits anthropométriques. Fried Stamm leur raconte sa vie de révolutionnaire utopique. Il faut bien dormir, alors on leur recommande un hôtel tenu par un couple rescapé des camps de concentration, dont les chambres ne sont pas numérotées. Non, chaque chambre porte le nom d’un camp de concentration et la topologie de l’endroit répond à la cartographie exacte des camps.
    Je n’aurais garde d’oublier Vitrius et son appartement en haut d’un immeuble très délabré avec un escalier sans rambarde qui donne le vertige à Marius. Cette scène me fait penser à quelque chose, peut-être un mauvais rêve ou alors, le dessin animé Fantasia dans sa première mouture avec une montée d’escalier qui se finit dans les nuages.
    Hanna ne suscite jamais de haine ou de mauvais regards. Dans les rues, les passants la regarde avec bienveillance, voire en souriant, elle suscite non pas la compassion mais un élan d’amitié.
    Toutes ces rencontres vont crescendo, comme un suspens.
    En lisant ce livre, je baigne dans un autre temps ou hors du temps, avec, en final, une foule, une horde vociférant des mots d’ordre, brisant tout sur leur passage qui les happe. Il est très facile de se laisser entraîner par cette vague, de hurler avec les loups.
    Un livre qui oscille entre le fantastique, le conte philosophique où le poids des rencontres, de l’histoire amènent une crainte, une peur qui s’amplifie au fil des pages. J’ai évidemment pensé au début du fascisme. Une histoire curieuse, atypique, presque ubuesque qui ne s’oublie pas une fois le livre refermé. Tout est dit sur un passé qui peut revenir à pas cadencé.

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    Couverture du livre « Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père » de Goncalo M. Tavares aux éditions Viviane Hamy

    HUBRIS LIBRIS sur Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père de Goncalo M. Tavares

    Hanna.
    Marius.
    C’est une rencontre. Le choc des personnalités. L’appréhension de l’autre. Hanna, elle est cette jeune fille égarée, traînant à ses poches quelques fiches. Manuel de survie pour personne handicapée - trisomique précisent les bristols. Et Marius, il est en cavale. De quoi....
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    Hanna.
    Marius.
    C’est une rencontre. Le choc des personnalités. L’appréhension de l’autre. Hanna, elle est cette jeune fille égarée, traînant à ses poches quelques fiches. Manuel de survie pour personne handicapée - trisomique précisent les bristols. Et Marius, il est en cavale. De quoi. Pourquoi. La question reste en suspens. Comme une honte. Une peur de divulguer la vérité. Après tout, si l’enfant savait, resterait-elle ? De la rencontre survient la nécessité de retrouvailles avec un paternel. Hanna est perdue, égarée à des lieux qu’elle ne semble pas connaître. Marius devient alors le guide, protecteur d’une petite qu’il connaît à peine. Commence à un voyage à deux. Une destination inconnue pour ces deux éclopés qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

    La lecture s’oriente en deux sens. Un chemin pour la simple réalité des faits contés, et l’autre bardé d’imaginaire. Comme une impression de plonger avec Alice (aux pays des merveilles), ou de suivre Dorothy à la recherche du Magicien d’Oz. J’en ai choisi le second chemin, le plus noueux, mais peut-être le plus intriguant. 

    Chercher le père dans l’immensité d’une ville.
    Retrouver les liens familiaux qui semblent être brisés.
    Et si peut-être, la question était simplement de faire confiance à autrui.
    Apprendre à vivre.

    Les rencontres s'entremêlent, forment parfois conglomérat de personnages qu’il faut parvenir à extirper. Un antiquaire et sa caverne d’ali baba. Des propriétaire d'hôtel qui pourraient être les résidents de l’Overlook (Shinning, Stephen King). Un peintre qui se plaît à capturer les malades. Et toujours un menteur qui s’amuse de ses pitreries. Ils sont une farandole, une ronde de laquelle il est nécessaire de s’extirper pour continuer leur voyage. 

    Une histoire curieuse, parfois rocambolesque. On frôle l’humour noir, on s’étonne, on questionne le passif des personnages. De la plume de l’auteur, il faut savoir apprécier les phrases longues, entrecoupées d’une multitude de virgules.

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    Couverture du livre « Matteo a perdu son emploi » de Goncalo M. Tavares aux éditions Viviane Hamy

    Henri-Charles Dahlem sur Matteo a perdu son emploi de Goncalo M. Tavares

    Si vous avez envie de découvrir un OVNI littéraire (un Objet Valorisant de Nouvelles Idées), alors ce roman est fait pour vous. Il est construit à la manière d’œuvres oulipiennes, sur des contraintes qui structurent le récit. Les regrettés Jacques Roubaud et Georges Perec se seraient sans doute...
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    Si vous avez envie de découvrir un OVNI littéraire (un Objet Valorisant de Nouvelles Idées), alors ce roman est fait pour vous. Il est construit à la manière d’œuvres oulipiennes, sur des contraintes qui structurent le récit. Les regrettés Jacques Roubaud et Georges Perec se seraient sans doute réjouis de constater comment les chapitres se succèdent ici à la manière d’un jeu de dominos, la première pièce entraînant la suivante et ainsi de suite. Cette logique s’accompagne d’une seconde contrainte, alphabétique cette fois. Le premier personnage s’appelle Aaronson, le second Ashley, le troisième Baumann… Après A vient B, puis C, jusqu’à ce fameux Matteo qui avait perdu son emploi et cherchait à s’occuper, à remettre de l’ordre dans sa vie. Ce faisant, il nous livre la clé ultime de cette fantaisie qui aurait jusqu’alors pu nous paraître marquée par l’absurde : pour comprendre le monde, il faut le structurer, faire des listes, des tableaux, construire des logiques, des règles, des lois et se rendre compte que les enfreindre peut dérègler toute la machine.
    C’est ce qui arrive à Aaronson qui a choisi de tourner autour du rond-point principal de la ville, obsessionnellement. Jusqu’au jour où il décide de changer de sens. Initiative qui lui sera fatale, car M. Ashley le percute alors à pleine vitesse.
    Ashley qui est parti livrer un paquet à M. Baumann au deuxième étage du 217 de la rue où il se trouve. Sauf que le destinataire n’habite pas là et que dans cette rue toutes les habitations portent le numéro 217.
    M. Baumann aurait sans doute apprécié le paquet qui lui était destiné, car il aurait pu réutiliser son contenu comme il le faisait avec ce qu’il trouvait dans les ordures, objets qu’il reconditionne pour leur donner une seconde vie en les remettant sur les rayonnages des magasins. Une activité qui intrigue M. Boiman au point que ce dernier choisit de lui filer le train, jusqu’à ce qu’il soit arrêté par M. Camer qui lui propose de remplir un questionnaire dans lequel il est aussi question d’un certain Cohen. Arrêtons-la la galerie de personnages, même si certains mériteraient aussi de figurer dans cette chronique tant leurs tics, leurs obsessions, leurs comportements sont étonnants. Mais vous découvrirez par vous-même la puissance d’une batterie de 20 kilos sur la libido de l’un ou le pouvoir du mot NON quand il est multiplié à l’infini (voir extrait ci-dessous).
    Revenons un instant sur le projet de l’auteur qui est bien loin d’être trivial. On peut certes lire ce roman comme un jeu, à l’image de cette succession de portraits de Ken et Barbie, qui s’accumulent au fil des pages, formant une sorte de reflet de l’accumulation des personnages. Cette seule lecture cache toutefois une vérité beaucoup plus tragique : derrière le souci légitime d’ordonner le monde pour nous le rendre compréhensible se cachent aussi des effets pervers, voire une volonté d’asseoir pouvoir et domination. Si tous les personnages portent des patronymes juifs, ce ne pas un hasard. Si l’on choisit d’exterminer les gens avec système, alors l’ordre alphabétique devient lui aussi une question de vie et de mort.
    On savait depuis Umberto Eco qu’il fallait se méfier des professeurs d’épistémologie. Gonçalo M. Tavares nous en apporte ici une nouvelle brillante démonstration !
    http://urlz.fr/4HRy

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