L'ouvrage Le Centre spatial guyanais, écrit par Bernard Chambaz, Bertrand Dezoteux et David Redon, convie le lecteur à une traversée particulière, dégagée de toute grandiloquence, afin d'ouvrir des brèches à hauteur d'oeil dans l'histoire de la construction de cette base et sonder les émotions qui ont accompagné cette aventure complexe.
À la suite des accords d'Évian, en 1962, la France doit évacuer, en 1967, la base spatiale d'Hammaguir, dans l'Ouest saharien algérien. Le tout jeune Centre national d'études spatiales, créé en décembre 1961, doit donc trouver un autre territoire pour y bâtir une nouvelle base de lancement. Après l'étude de différents sites, c'est la Guyane, département d'outre-mer en Amérique du Sud, dont l'histoire est déjà associée à celle, douloureuse, du bagne, qui est retenue.
À partir de 1964, est lancé un gigantesque projet d'aménagement du territoire destiné à faire sortir de terre, en quelques années, les infrastructures nécessaires : aéroport, routes, port, bâtiments techniques, logements. Un développement à marche forcée qui se concrétisera par le lancement réussi d'une première fusée-sonde dès 1968.
Les archives regroupées et présentées dans cet ouvrage témoignent de cette épopée mais le projet de l'équipe pluridisciplinaire qui revisite ici ces documents est tout autre. Ensemble, l'auteur Bernard Chambaz, le plasticien Bertrand Dezoteux et l'historien de formation David Redon convient le lecteur à une traversée dégagée de toute grandiloquence et de toute position de surplomb, et ouvrent des brèches à hauteur d'oeil dans l'histoire de la construction du Centre spatial guyanais, tout en sondant les passions qui ont accompagné cette aventure.
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