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« Je me suis d'abord tapé une décennie d'études pour en arriver là. Dix putains d'années d'études à bouffer des raviolis à même la boîte dans une sordide piaule universitaire. Cela vient peut-être d'ici, la certitude que j'allais me venger par la suite. »
Médecin généraliste désabusé, Martin Faubert surtaxe ses patients riches et soigne gratuitement les pauvres.
L'humanité défile dans son cabinet jusqu'à la venue d'une nouvelle patiente pour laquelle il va inexorablement s'enfoncer dans le mensonge, et pas seulement...
Joyeusement immorale, une fiction satirique et drôle pleine d'auto-dérision, par un Nicolas Rey qui joue mieux que jamais de toutes nos émotions.
En pleine crise de la cinquantaine, Martin Flaubert est un généraliste pas comme les autres. Il fait montre dans son métier de différences envers ses patients, selon qu'ils ont l'heur de lui plaire ou non, le tarif de la consultation est en conséquence. Une sorte de Robin des bois des temps modernes. Un jour dans sa salle d'attente, une superbe femme l'attend, elle s'appelle Aurore Rozier, elle dirige une grande entreprise et il ne faudra à Martin qu'un battement de cil pour tomber éperdument amoureux. Dès lors il va mettre tout en œuvre pour arriver à ses fins quitte à briser sans remords son ménage et le sien. Avec un style joyeux et enlevé, on dévore cette intrigue qui fait apparaître les travers d'un homme d'aujourd'hui dans toute sa splendeur. J'ai aimé le côté satyrique et humoristique qui s'en dégage entre pieux mensonge, non-dit et grande révélation. Les multiples rebondissements notamment avec sa « belle-fille » Justine sont un vrai régal. On y trouve aussi beaucoup de tendresse dans son rapport avec sa propre fille Chloé. Un roman au masculin où la femme que dis-je les femmes ont toute leur importance. La famille en toile de fond, la famille recomposée qui se dessine. Puis vient la spirale de l'addiction qu'on a du mal à comprendre tant qu'on n'y a pas été confronté. Voir les patients défiler avec leurs différents maux, c'était savoureux, quand ce n'était pas douloureux. De nombreux thèmes sont abordés et on termine avec celui de l'écriture comme moyen de rédemption. C'est drôle, parfois osé, jamais vulgaire et souvent émouvant. Bref un parfait combo pour une lecture détente sans prise de tête, on aime tellement rire des autres mais l'inverse n'est pas vrai n'est-ce pas. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/03/medecine-douce.html
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