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L'hôtel des oiseaux

Couverture du livre « L'hôtel des oiseaux » de Joyce Maynard aux éditions Philippe Rey
Résumé:

Un des plus grands romans de Joyce Maynard, très aimée en France. Une héroïne marquée par les tragédies de la vie, qui tente envers et contre tout de se reconstruire.
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes... Voir plus

Un des plus grands romans de Joyce Maynard, très aimée en France. Une héroïne marquée par les tragédies de la vie, qui tente envers et contre tout de se reconstruire.
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d'un volcan. Tandis qu'Amelia s'investit dans la rénovation de l'hôtel, elle croise la route d'hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu'on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L'hôtel des Oiseaux explore le destin d'une femme attachante, dont la soif d'aimer n'a d'égale que celle, vibrante, de survivre.

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Articles (1)

Avis (13)

  • Au cours d'une explosion causée par une bombe artisanale à New York, la maman de Joan, six ans qui faisait partie des terroristes. Sa grand-mère va lui faire changer de nom et de ville pour la protéger. Suit une vie d'errance diverses et variées jusqu'à un autre drame, un départ puis la...
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    Au cours d'une explosion causée par une bombe artisanale à New York, la maman de Joan, six ans qui faisait partie des terroristes. Sa grand-mère va lui faire changer de nom et de ville pour la protéger. Suit une vie d'errance diverses et variées jusqu'à un autre drame, un départ puis la rencontre dans un hotel du bout du monde avec Leïla autre cabossée de la vie. Un excellent Joyce Maynard que j'apprécie vraiment beaucoup!

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  • Joyce Maynard, comme dans ses romans précédents, a su me captiver tout au long des pages de ce roman foisonnant qui s’étend sur une période de quarante ans.

    Dans les années 1970, la petite Joan, six ans, vit avec sa mère, jeune femme un peu hippie et un peu paumée. Alors que Joan était...
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    Joyce Maynard, comme dans ses romans précédents, a su me captiver tout au long des pages de ce roman foisonnant qui s’étend sur une période de quarante ans.

    Dans les années 1970, la petite Joan, six ans, vit avec sa mère, jeune femme un peu hippie et un peu paumée. Alors que Joan était confiée à sa grand-mère paternelle pour quelques jours, sa mère est tuée dans l’explosion de la bombe artisanale que le groupe contestataire, qu’elle fréquentait, venait de fabriquer.

    Joan se retrouve donc seule avec sa grand-mère qui décide d’aller vivre dans une autre ville où elles vont vivre sous une identité d’emprunt. Joan devient Amelia. Elle promet de ne jamais révéler sa véritable identité.

    A l’âge adulte, alors qu’elle a construit une vie de famille stable, Amelia perd dans un accident son jeune fils et son mari. Ayant beaucoup de difficultés face à cette nouvelle tragédie, la jeune femme part à la dérive psychologiquement et physiquement.

    Elle se retrouve un peu par hasard dans un pays d’Amérique centrale où elle va trouver refuge dans un hôtel. Là, la propriétaire Leila va prendre soin d’elle.

    Amelia pourra-t-elle reprendre pied, se reconstruire dans ce pays étranger, s’autoriser à vivre à nouveau et avoir le courage d’affronter les épreuves qui vont se dresser sur sa route vers la résilience. C’est ce que nous raconte avec brio Joyce Maynard qui sait nous faire entrer en empathie avec ce beau personnage féminin et ceux qui vivent autour d’elle.

    J’ai beaucoup aimé les moments passés dans « L’Hôtel des oiseaux ». Joyce Maynard est une autrice dont j’apprécie le talent.

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  • Ma chronique :Joyce Maynard est une romancière lumineuse. Ici elle nous envoûte et nous transporte dans un jardin d'Eden, en nous rappelant aussi que "tout paradis a ses serpents" !
    Le roman s'ouvre sur le Golden Gate Bridge où une jeune femme, Joan, à la suite d'une tragédie, tente de...
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    Ma chronique :Joyce Maynard est une romancière lumineuse. Ici elle nous envoûte et nous transporte dans un jardin d'Eden, en nous rappelant aussi que "tout paradis a ses serpents" !
    Le roman s'ouvre sur le Golden Gate Bridge où une jeune femme, Joan, à la suite d'une tragédie, tente de sauter.
    Un sursaut de vie lui fait changer d'avis et se laisser guider par le hasard.
    En 1969, sa mère, une hippie adepte de la contre culture, membre du Weather Underground contre la guerre du Vietnam, après avoir fabriqué une bombe, perd la vie avec ses camarades dans l'explosion.
    A six ans, Joan, par obligation,après ces évènements, doit changer de nom, devient Amélia, élevée par sa grand-mère.
    Adulte, après un bref instant de bonheur avec un homme solaire, une seconde tragédie la frappe et la pousse à monter au hasard dans un bus en direction d'Amérique centrale vers un minuscule village près d'un lac et d'un volcan très loin de New-york.
    Sa rencontre avec Leila lui ouvre un nouvel univers. Leila, la soixantaine, dirige un hôtel vieillot ressemblant à une maison d'un conte de fées entourée d'un jardin paradisiaque. Comme chez Karen Blixen dans sa ferme africaine, le cœur d'Amélia battra pour la splendeur de cet endroit et la gentillesse des habitants.
    D'autres chapitres s'ajoutent à l'histoire d'Amélia. Des clients de l'hôtel, marqués par la vie, viennent s'y reconstruire.
    Une curieuse faune ( vieux hippies, chamanes ou citadins poussés par une quête ou une autre) cohabite avec les locaux qui vivent de peu.
    Quelques hommes d'affaires ont des projets de grandeur, bienfaisance ou exploitation ? Surtout ne pas défigurer cet endroit enchanteur !
    Amélia petit à petit en rénovant l'hôtel essaie de surmonter ses deuils.
    Certains peuvent trouver quelques longueurs dans ces récits de vie "en cascade", c'est sans compter sur le talent de l'auteure qui nous conduit par des chemins de traverse, vers de nombreux rebondissements, tous inattendus.
    Moments de joie, de trahison, d'espoir et de pardon sur plusieurs décennies ponctuent ce roman foisonnant de vie.
    Vous aurez envie de savourer un café face au lac turquoise, sous une tonnelle de plantes grimpantes, entourée d'oiseaux exotiques,
    en écoutant les récits de Leila et d'Amélia.
    Extrait " Je pensais que personne ne me retrouverait là où j’étais maintenant. En montant dans le bus vert, je n’avais révélé à personne qui j’étais ni où j’allais. Je ne le savais pas moi-même. On peut recommencer de zéro ici, m’avait dit Leila le premier soir. Pour quelqu’un qui cherche à échapper à sa vie, il n’existe pas de meilleur hôtel que celui-ci." p. 121).

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  • Si vous avez envie de faire un petit voyage en Amérique centrale dans un lieu paradisiaque, alors n’hésitez pas à lire L’Hôtel des Oiseaux. Si ce n’est pas le meilleur des romans que j’ai lus en cette rentrée, il faut tout de même avouer que j’ai passé un bon moment. Il faut dire aussi que je...
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    Si vous avez envie de faire un petit voyage en Amérique centrale dans un lieu paradisiaque, alors n’hésitez pas à lire L’Hôtel des Oiseaux. Si ce n’est pas le meilleur des romans que j’ai lus en cette rentrée, il faut tout de même avouer que j’ai passé un bon moment. Il faut dire aussi que je l’ai lu après avoir lu un roman un peu ardu. Si vous ne l’avez pas enocre lu, je vous conseille de le glisser dans votre sac avant de partir en vacances. Amelia, la narratrice, essaie de se reconstruire après avoir vécu un terrible drame. Mais surmonter un traumatisme, elle l’avait déjà fait puisqu’enfant elle en avait vécu un autre qui l’avait même obligée à changer d’identité. Cette fois, elle a tout de même failli ne pas s’en relever. « Je me suis laissé transporter sans plus de volonté qu’une brindille flottant sur une rivière ou une graine de pissenlit emportée par le vent. » Après un long périple dans un bus censé la mener nulle part, elle découvre un petit hôtel niché près d’un lac : « Une vision de paradis à la période la plus noire de ma vie ». Elle fait la rencontre de Leila, américaine comme elle, et propriétaire de l’hôtel, un peu délabré certes mais véritable havre de paix et lieu idéal pour reprendre goût à la vie. L’intrigue est foisonnante et le charme opère vite. Tous les sens sont mis en éveil dans cet Eden qui possède aussi ses serpents. Les rebondissements et les personnages sont souvent prévisibles, pas toujours crédibles peut-être, mais qu’importe… on lit comme on s’enduirait d’un baume et on y prend du plaisir.

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  • Plutôt un feel-good pouvant servir de toile de fond à un film.

    Je dis cela car très vite on perçoit les parfums, la nature et les couleurs très justement dépeints par Joyce Maynard. C’est une autrice qui a du coeur, des émotions, des sensations qu’elle sait transcrire en roman. A se demander...
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    Plutôt un feel-good pouvant servir de toile de fond à un film.

    Je dis cela car très vite on perçoit les parfums, la nature et les couleurs très justement dépeints par Joyce Maynard. C’est une autrice qui a du coeur, des émotions, des sensations qu’elle sait transcrire en roman. A se demander si elle n’a pas vécu elle aussi, ou une personne de son entourage, une poignante histoire humaine.

    L’histoire.
    Dès le début du livre et de la présentation de la vie de son héroïne Joan, nous sommes plongés dans les affres de son enfance cabossée puis d’un malheur incommensurable. Le secret que sa grand-mère lui a fait porter dès son très jeune âge a éteint tout lueur de gaité enfantine. Effectivement la vie chaotique de sa mère Diana Landers, chanteuse, en permanence à la recherche de l’homme idéal, fera que Daniel, le seul papa d’adoption qu’elle aura jusqu’à ses six ans, va finir par ne plus arriver à suivre sa mère dans toutes ses frasques et péripéties. Il l’a à peine quitté que cette drôle de mère va se mettre avec des loosers qui jouent au braquage et fabriquent des explosifs. C’est lors d’une explosion dans la cave de la maison où elle vit avec son nouvel amoureux, que Diana va mourir. Même pas de corps à enterrer et pire, un scandale de part les morts occasionnés alentours.

    Sa grand-mère dite Grammy panique. Immédiatement elle quitte la ville avec Joan, change leur identité et essaie de survivre avec sa petite-fille. La grand-mère ne s’appelle plus Esther mais Renata, la petite Joan s’appellera Amélia.
    L’enfance se passe avec ce lourd secret qui les garde à distance des hommes et femmes qu’elles côtoient.
    Lorsqu’Amélia a 18 ans, la grand-mère meurt d’un cancer du poumon et lui fait promettre de garder le secret de l’identité et de la mort de sa mère.
    Arrive l’homme qui va assez l’aimer pour l’accepter telle qu’elle est. Ils ont très vite un enfant. Les deux meurent dans un accident. A part sauter d’un pont, que lui reste-t-il ? Rien d’autre qu’une fuite en avant. Un voyage de huit jours en bus puis un autre en avion vont l’amener au bord du Lago La Paz (Lac de la paix), au coeur d’une luxuriante contrée d’Amérique Centrale, dans un hôtel tenu par Leila, 60 ans, sans mari et sans enfants.
    L’histoire nous éloigne ensuite de l’héroïne et nous fait croiser plusieurs coeurs cassés.
    On la retrouvera en fin de roman avec un dénouement qui peut s’entendre.

    Dès les premiers chapitres j’ai eu le sentiment qu’à part l’écriture, je ne retrouvais pas la force et l’émotion que Joyce Maynard avait mis dans ces précédents romans. « Où vivaient les gens heureux » m’avait fait passer un très bon moment. Ici on est plutôt dans ce que je qualifierais de gentille et agréable lecture.
    Très vite ce roman m’a rappelé un film d’après le livre « Mange, prie, aime » d’Elizabeth Gilbert. Et c’est peut-être cela qui m’a embrumé les choses.
    Heureusement que l’écriture de Joyce Maynard a su créer une sorte de poignante tristesse qu’elle a transformé en mélodieuse résilience.

    Citations :
    « Les jardins durent plus longtemps que la plupart des histoires d’amour. Il est plus sûr de parier sur les orchidées que sur les hommes. »
    « Je pouvais passer le restant de mes jours à regarder par la fenêtre , ou imiter cet oiseau exotique rare et m’échapper. Comme la femme de Chagall sur ma carte postale, mes pieds pouvaient quitter le sol et mon corps prendre son envol. Sans la promesse d’un baiser. Seulement avec celle de me libérer de mon incurable chagrin. »

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  • J'ai lu presque tous les livres de Joyce Maynard, et jusqu'à présent je n'en avais pas noté un seul à moins de quatre étoiles. Vous comprenez donc que j'attendais beaucoup de cette lecture, et cela restera une demie déception pour moi.

    Joan, renommée Amelia, perd sa mère à six ans dans une...
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    J'ai lu presque tous les livres de Joyce Maynard, et jusqu'à présent je n'en avais pas noté un seul à moins de quatre étoiles. Vous comprenez donc que j'attendais beaucoup de cette lecture, et cela restera une demie déception pour moi.

    Joan, renommée Amelia, perd sa mère à six ans dans une explosion, lors de la préparation d'une bombe. Elle sera élevée par sa grand-mère et trouvera momentanément le bonheur auprès de Lenny avec qui elle aura un fils. Après un drame, elle fuit son passé dans un endroit inconnu, au bord d'un lac au pied d'un volcan. Et c'est l'histoire de sa nouvelle vie que l'autrice nous raconte. Une vie de reconstruction, une vie où elle va peu à peu retrouver la paix à défaut du bonheur, une vie où elle rencontrera à la fois la bonté et la trahison.

    J'ai aimé retrouver l'écriture de Joyce Maynard, que j'apprécie. J'ai aimé le voyage dans une nature luxuriante, où il fait bon vivre globalement, même si tout n'est pas rose et si quelques mauvaises surprises attendent l'héroïne. J'ai aimé le début qui explique la vie d'Amélia avant de quitter les États-Unis. J'ai aimé la fin qui accélère presque brutalement le rythme du livre, rythme qui, il faut bien le dire, était un peu trop lent à mon gout. J'ai regretté que quasiment la moitié du livre soit faite de petits chapitres mettant en scènes des personnages extérieurs à l'histoire principale, j'avais hâte de retrouver celle-ci et de savoir ce qui allait arriver à Amélia. J'espérais quelques rebondissements, qui sont venus mais m'ont cependant laissée sur ma faim.

    Je n'ai retrouvé dans ce livre ni la tension que l'autrice avait su instaurer dans certains de ses livres, ni le torrent d'émotions de certains autres.
    Son héroïne m'a semblé bien pâlichonne à côté d'autres, et je l'ai trouvée très spectatrice de sa vie.
    J'ai quand même passé un bon moment, l'écriture est très fluide, les chapitres courts et le livre se lit donc rapidement. A ceux qui n'ont jamais lu l'autrice, je ne conseillerais pas celui-ci. Cela serait vraiment dommage. Elle vaut mieux que cela.

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  • Réfugiée à la Llorona

    Joyce Maynard nous offre une nouvelle preuve de son talent avec ce riche roman, aux multiples rebondissements. Il raconte le destin tragique d'une femme qui, après avoir perdu sa mère, puis son mari et son fils, trouve refuge en Amérique centrale où elle va tenter de se...
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    Réfugiée à la Llorona

    Joyce Maynard nous offre une nouvelle preuve de son talent avec ce riche roman, aux multiples rebondissements. Il raconte le destin tragique d'une femme qui, après avoir perdu sa mère, puis son mari et son fils, trouve refuge en Amérique centrale où elle va tenter de se reconstruire, en essayant d'oublier les fantômes du passé. Brillant!

    «J’avais vingt-sept ans quand j’ai décidé de sauter du Golden Gate Bridge. L’après-midi j’avais une vie merveilleuse et, une demi-heure plus tard, je ne voulais plus que mourir.» Quel incipit! Avouez que vous avez d’emblée envie de savoir ce qui peut motiver une jeune femme à vouloir en finir avec la vie.
    C’est ce que Joyce Maynard va nous raconter en revenant sur le parcours de son héroïne, mais aussi et surtout en nous dévoilant ce qui s’est passé après être monté sur le célèbre pont de San Francisco.
    Joan a connu une enfance plutôt heureuse, même si la carrière de sa mère Diana – une chanteuse que l’on comparait à Joan Baez – la contrainte à se retrouver souvent seule. Mais elle a trouvé le moyen de s’évader grâce à ses crayons de couleur. Mais un premier drame va venir la frapper, alors qu’elle n’a pas sept ans. Sa mère meurt à New York dans des circonstances troubles. Un groupuscule terroriste, le Weather Underground, provoque un accident mortel en tentant de fabriquer une bombe et Diana figurait dans la liste des victimes. «Dans l’un des bulletins d’informations qui passa à l’antenne dans les jours suivant l’explosion, une photo de ma mère tirée de son annuaire du lycée apparut à l’écran. Elle était beaucoup plus jolie en vrai que sur la photo qu’ils montrèrent. Un reporter colla un micro devant une femme qui se révéla être l’épouse du policier décédé. «J’espère qu’elle brûle en enfer comme les autres», dit-elle. C’est à ce moment-là que nous avons changé de nom et sommes devenues Renata et Amelia.»
    Joan ne comprend pas vraiment pourquoi elle s’appelle désormais Amelia, ni pourquoi sa grand-mère devient Renata, mais elle obéit et suit son aïeule. Elle n’aura plus l’occasion de voir son père non plus, ce dernier ayant promis de rester loin d’eux.
    Les années vont passer, sa passion pour le dessin s’affirmer sans pour autant que ses blessures ne se referment. C’est quand elle va croiser Lenny qu’elle va croire le bonheur possible. Celui qui va devenir son mari est attentionné et aimant. Ensemble, ils rêvent de construire une famille. Quand naît leur fils Arlo, ils sont aux anges.
    Mais un nouveau drame vient frapper leur paisible existence. En courant derrière un ballon, Arlo et son père, qui tentait de le rattraper, sont fauchés par une voiture et meurent sur le coup. Dès lors, on comprend l’envie d’Amelia d’en finir. Sauf qu’au moment de faire le grand saut, elle s’est souvenue de cette phrase de Lenny: «quand on a atteint le fond, on ne peut que remonter.»
    Alors plutôt que de mourir, elle va rassembler quelques affaires et prendre le premier bus, sans vraiment connaître sa destination. Sur la route, au gré des rencontres et du hasard, elle va laisser le destin la guider. Et arriver en Amérique centrale dans un village au bord d’un lac et d’un volcan, dans un hôtel baptisé La Llorona, une sorte de petit paradis sur terre: «L'hôtel ressemblait à la maison d’un conte de fées. Partout où je posais le regard, je découvrais un détail extraordinaire, sans doute une création de Leila ou des gens du village: pas seulement les pierres transformées en singes, jaguars ou œufs, mais les plantes grimpantes qui formaient des tonnelles ruisselaient de fleurs épanouies évoquant les visions les plus folles d'un trip au LSD, les cours d’eau artificiels serpentaient dans les jardins, butaient sur des pierres lisses et rondes – quelques-unes vertes, sous une certaine lumière en tout cas, d’autres presque bleues. Un banc de pierre était creusé à flanc de colline. Il y avait aussi une méridienne qui semblait faite d’un seul tronc d’arbre. Un vieux bateau de pêche en bois, sur lequel s’empilaient des coussins, était suspendu à un arbre. De son tronc jaillissaient une demi-douzaine de variétés d’orchidées et une chouette taillée elle-même dans une loupe de bois.»
    Commence alors, au fil des rencontres et des destins des habitants mais aussi des clients de l’hôtel, le roman d’une reconstruction. Mais comme tout paradis, il est entouré de serpents et ce chemin de résilience sera semé d’obstacles. Mais Amelia a appris à affronter les problèmes lorsqu’ils surviennent, qu’ils soient petits ou gigantesques. Et à tenter de trouver dans l’adversité un nouveau chemin sur lequel elle pourra avancer. Jusque vers l’autre rive.
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlz.fr/oOv1

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  • Joan, une jeune fille de sept ans vit avec sa grand-mère dans le Queens parce que sa maman a décidé que ce serait mieux pour elle que de continuer à vivre dans l'appartement de l'Upper East Side avec elle et Daniel. Pourtant elle aimait bien vivre avec eux: Diana, qui était passionnée de musique...
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    Joan, une jeune fille de sept ans vit avec sa grand-mère dans le Queens parce que sa maman a décidé que ce serait mieux pour elle que de continuer à vivre dans l'appartement de l'Upper East Side avec elle et Daniel. Pourtant elle aimait bien vivre avec eux: Diana, qui était passionnée de musique et avait une belle voix, et Daniel, qui avait tant de choses à lui apprendre.
    Un soir, sa grand-mère inquiète, lui apprend qu’il faut qu’elle change de prénom et de lieu de résidence. Elle fait le lien tout de suite avec les informations qu’elle vient d’entendre à la télévision. Une bombe a explosé dans un sous-sol et on a retrouvé un doigt appartenant à Diana. La grand-mère décide de prendre la fuite sans attendre et apprend à sa petite fille qu’elle s'appellera dorénavant Amélia, lui demandant de ne jamais divulguer leur secret à qui que ce soit et ceci jusqu'à la fin de sa vie. Amélia perd sa grand-mère à son tour lorsqu'elle à 18 ans. Elle rencontre assez rapidement un jeune homme séduisant, ils ont ensemble un petit garçon. Mais voici que juste avant un match, la petite famille sort acheter des cacahuètes. Arlo, le petit garçon reçoit un ballon en cadeau. En rentrant à la maison, il le lâche. Il se précipite pour l’attraper. Lenny, se précipite derrière lui. Mais c’est trop tard. Les deux sont tués sur le coup par une voiture.
    Après tant de malheurs, Amélia se rend à Golden Gate Bridge pour mettre fin à ses jours. Mais elle n’a pas assez de courage. Elle se laisse porter par son instinct. « J’étais stupéfaite que rien n’ait changé quand tout était si différent. » (Page 59) Par un heureux hasard, elle prend un bus qui la conduit au Mexique et de là-bas un bateau l’emporte à la Esperanza, où elle prend une petite chambre à l’hôtel la Llorona (La femme qui pleure). Leila, la propriétaire, la prend sous son aile. Les deux femmes deviennent amies.
    C’est un roman qui déroule une description fabuleuse d’un endroit où la végétation et les oiseaux sont uniques au monde. Tous les éléments et tous les personnages de sa vie qui sont essentiels seront à la fin réunis paradoxalement dans cet endroit doté d’un pouvoir étrange. Les gens trouvent toujours quelque chose qui solutionne leurs problèmes et qui enrichissent leur existence.
    Roman très bien construit où des histoires se déroulent, des rencontres s'opèrent, des événements s’enchaînent, il y a une solution pour presque tout, il suffit juste d'y croire.
    C’est un texte rempli de retournements, de pirouettes, où ce qui semblait noir, devient blanc ou la la chance se confond avec la malchance, le bonheur avec le malheur pour finalement arriver à un destin d’une beauté rare. Une farandole de couleurs et de formes, de senteurs et de paysages.
    Et je crois que le plus intéressant, c’est qu’à travers ce récit presque merveilleux, il y a une description de la nature humaine et de son infini changement en bien ou en mal.

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