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Le pas d'isis

Couverture du livre « Le pas d'isis » de Jeanne Benameur aux éditions Bruno Doucey
Résumé:

Elle est seule et avance d'un pas léger. Elle ne laisse aucune empreinte dans le sable, mais sa pensée « recoud les fragments du monde ». Elle chemine d'un mot à l'autre et trace des signes dans la poussière des lendemains. Pour tous, cette reine mythique porte le nom d'Isis, déesse funéraire de... Voir plus

Elle est seule et avance d'un pas léger. Elle ne laisse aucune empreinte dans le sable, mais sa pensée « recoud les fragments du monde ». Elle chemine d'un mot à l'autre et trace des signes dans la poussière des lendemains. Pour tous, cette reine mythique porte le nom d'Isis, déesse funéraire de l'Égypte antique qui rassemble les morceaux épars d'un amour défunt ; mais pour Jeanne Benameur, elle est aussi une soeur qui marche sur la Terre, en bordure d'océan, sur un étroit chemin ou sur « le sable humide encore de la dernière marée ». Avec elle, elle répond à l'appel de la vie, là où le bleu du ciel se mêle à celui de la mer. Isis ou le temps à l'oeuvre dans nos vies. Comme ces mots dont nous sommes « le logis éphémère ». Comme un rêve éveillé, une pensée qui apaise. Isis ou la vraie vie.

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Avis (4)

  • Dans ce recueil de vers libres, Jeanne Benameur nous fait suivre avec elle les pas d’Isis, la déesse égyptienne qui parcourt le monde à la recherche des membres de son époux Osiris pour le ressusciter.
    Isis devient sa soeur d’exil. Ecartelée elle aussi entre son orient et son occident, Jeanne...
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    Dans ce recueil de vers libres, Jeanne Benameur nous fait suivre avec elle les pas d’Isis, la déesse égyptienne qui parcourt le monde à la recherche des membres de son époux Osiris pour le ressusciter.
    Isis devient sa soeur d’exil. Ecartelée elle aussi entre son orient et son occident, Jeanne Benameur ramasse les mots pour les ressusciter en poèmes.

    « J’ai mis si longtemps à trouver place

    je te regarde Isis
    je regarde la plante de tes pieds qui se pose à peine sur la terre toi tu effleures
    ton pas peut s'effacer derrière toi tu n'as que faire de laisser une empreinte

    aucune trace pour te suivre

    tu ne vas pas d'un lieu à un autre
    tu vas sans boussole

    à quoi t'orientes-tu?
    comment tes pas se dirigent-ils?

    si l'on pouvait deviner ton passage
    ici
    et là
    verrions-nous un dessin apparaître
    les fils enchevêtrés
    de nos traces à tous
    nos labyrinthes ignorés
    nous qui pensons avoir une route »

    C’est un voyage poétique, sans frontières, porté par les mots justes de Jeanne Benameur, mettant à l’honneur le rythme des mots et leur silence.

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  • lors que j'ai reçu en cadeau La patience des traces de Jeanne Benameur, une autrice que j'aime particulièrement, je n'ai pas résisté à m'offrir ce petit opus de poésie paru dans le même temps aux éditions Bruno Doucey.

    C'est un long poème unique en vers libres , adressé à Isis, la déesse...
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    lors que j'ai reçu en cadeau La patience des traces de Jeanne Benameur, une autrice que j'aime particulièrement, je n'ai pas résisté à m'offrir ce petit opus de poésie paru dans le même temps aux éditions Bruno Doucey.

    C'est un long poème unique en vers libres , adressé à Isis, la déesse égyptienne qui rassemble les morceaux épars d'un amour défunt, comme à une sœur. Un texte doux, magnifique, vibrant d'humanité où l'autrice parle d'exil, de métissage, de fraternité, de beauté, d'écriture et de sa place dans le monde.


    "comprendre qu'il n'y a pas à être parfait
    pour faire partie du monde
    c'est être libre
    mais travailler à ajuster sa présence au monde
    c'est le travail et le sens de toute une vie"

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  • Ce petit recueil de Jeanne Benameur tient dans la poche pour permettre de déambuler où les pas peuvent porter, sur la route, sur un chemin plus escarpé ou, comme elle, sur la langue de sable mouillée avec à la main, la déesse Isis qu’elle considère comme sa sœur !

    Le pas d’Isis est un récit...
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    Ce petit recueil de Jeanne Benameur tient dans la poche pour permettre de déambuler où les pas peuvent porter, sur la route, sur un chemin plus escarpé ou, comme elle, sur la langue de sable mouillée avec à la main, la déesse Isis qu’elle considère comme sa sœur !

    Le pas d’Isis est un récit poétique, en quelques mots, en vers libres, soufflant des pensées intimes, de façon simple et claire. Quelle émotion, cette mise à nue tout en pudeur !

    Isis est sœur de chacun et Jeanne Benameur nous le rappelle, elle par qui le sentiment de mort cède à la vie. Cheminer à ses côtés lui permet de livrer au lecteur des brides de son parcours : une enfance heureuse, puis une rupture, l’incertitude de l’exil et la peur des migrants, tout ceci évoqué plus qu’énoncé.

    Fille de deux cultures, la femme métisse se régale de sa liberté et s’enchante au soleil de son île, endroit resté encore inconnu supposé en Méditerranée. Autour de cette mer se décline la première traversée, source d’inquiétude et de peur. Alors, les mots furent sa source, son essence mais aussi sa perfection. Écrire, bien sûr, mais aussi lire ses mots et les mots des autres qu’en mettant en bouche, Jeanne Benameur savoure autant !

    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2022/02/11/jeanne-benameur-2/

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  • Jeanne Benameur s’est inventé une sœur, Isis, cette déesse égyptienne qu’on vénère sur le pourtour méditerranéen, là même où plongent ses racines familiales. Comme Isis, elle « tente de rassembler l’épars », depuis que l’exil lui a imposé une autre langue que la langue maternelle. Dans ce «...
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    Jeanne Benameur s’est inventé une sœur, Isis, cette déesse égyptienne qu’on vénère sur le pourtour méditerranéen, là même où plongent ses racines familiales. Comme Isis, elle « tente de rassembler l’épars », depuis que l’exil lui a imposé une autre langue que la langue maternelle. Dans ce « désir d’écrire au désir de penser », se tient Isis et son pas qui « mène d’un mot à l’autre »
    Belle, émouvante ressemblance entre cette divinité ancienne qui rassembla les lambeaux épars de son bien-aimé, et Jeanne Benameur qui « cherchait sans le savoir/ les membres épars/ d’une famille perdue/ d’un pays perdu »
    Ces pages disent aussi la douleur de l’exil, sur ce « là-bas » qui n’est plus son pays.

    « sauter je l’ai fait
    est-ce que déjà
    dans la cuisine ombrée là-bas
    je pressentais
    l’exil. »

    Il faut du temps pour apprendre à être soi-même, « … une femme mêlée d’océan et de mer bleue/ métissée » La poétesse le murmure à Isis, cette sœur de cœur qui peut tout entendre de ses combat intimes jusqu’à trouver l’apaisement « dans une joie lente ».
    Isis peut aussi comprendre les hésitations de sa sœur, face « aux images du monde », comment écrire sur ces exilés « embarqués sur un navire d’illusion » et qui finiront noyés. Mais que peut la poétesse face aux drames, elle qui n’est pas militante et n’a que des mots, ces mots issus de l’alphabet qui l’a rendue si forte
    « toute ma vie
    appelée
    pour sauver
    l’écriture
    la faire vivre
    au plus profond de moi
    là où elle seule peut aller »

    Comment trouver sa place dans le monde ? Isis le sait, elle qui « ramasse les fragments du monde »
    « Ecrire c’est vivre » dit encore Jeanne Benameur qui termine en nous murmurant
    « …il me faut écouter
    maintenant
    le poème de chaque vie
    en moi
    et l’écrire »

    Dans ce long texte narratif, la poétesse écrit sur la vie, l’exil et sa place dans le monde, trouvant toujours le mot juste pour cette poésie de l’intime qui nous touche et nous emporte.

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