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Laissées-pour-compte

Couverture du livre « Laissées-pour-compte » de Robert Bober aux éditions P.o.l
Résumé:

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  • Connu pour ses réalisations au cinéma (assistant de François Truffaut) et surtout à la télévision, Robert Bober dont la famille allemande avait fuit le nazisme, en 1931, pour s’installer en France, a aussi exercé le métier de tailleur comme il l’a prouvé dans "Quoi de neuf sur la guerre ?", Prix...
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    Connu pour ses réalisations au cinéma (assistant de François Truffaut) et surtout à la télévision, Robert Bober dont la famille allemande avait fuit le nazisme, en 1931, pour s’installer en France, a aussi exercé le métier de tailleur comme il l’a prouvé dans "Quoi de neuf sur la guerre ?", Prix du livre Inter 1994.

    Dans "Laissées-pour-compte", il réussit à faire vivre et parler des… vestes que Madame Léa, dans l’atelier où elles sont confectionnées, baptise d’un titre de chanson ! Ainsi, nous faisons connaissance avec « Y a pas de printemps », « Un monsieur attendait » et « Sans vous », chansons à la mode en 1949.
    Ces vestes observent la vie d’un atelier de confection pour dames, situé au deuxième étage de la rue de Turenne, dans le IIIe arrondissement de Paris. Hélas, dans le monde du prêt-à-porter, la concurrence est rude et chaque saison voit son lot de laissées-pour-compte. Même si cela arrive, tout n’est pas perdu, comme nous le découvrons ensuite.
    Robert Bober, avec humour et tendresse, nous apprend que ces vestes parlent et chantent mais sont seules à pouvoir s’entendre : « Il fallait, pour que s’engage la conversation, être un vêtement fait. » Présentes à chaque instant de la vie, « elles furent témoins de passions, de haines, d’illusions, de déceptions. »
    Au rythme de la vie de ces vestes, nous évoluons dans le Paris de l’après-guerre. Après Julia et sa thèse sur les termes et expressions utilisant les parties du corps, « Un monsieur attendait » se retrouve au théâtre, sous les projecteurs, portée par Danielle Darrieux : « Oui, elle avait été dédaignée, rejetée, humiliée, abandonnée, laissée dans l’ignorance d’une vie normale, laissées pour compte. Quelle revanche ! »
    Porté par ce thème original, Robert Bober écrit tout simplement la vie : « Exposer le passé, c’est dire qu’il a été. Mais qui reviendra en arrière pour dire la distance parcourue, ce que fut leur existence et les projets accomplis, les espoirs déçus ? »

    Enfin, il faut signaler que toutes les chansons citées figurent en appendice avec leurs auteurs et compositeurs, une très bonne idée.

    Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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