La Réaction thermidorienne, ouvrage publié en 1929 aux Éditions Armand Colin, est le dernier volume de La Révolution française édité du vivant de Mathiez. Ce livre lui vaut une nécrologie hostile de L'Humanité le qualifiant de " démocrate petit bourgeois " et de " jacobin pétrifié en dehors du mouvement de l'histoire vivante ". Mathiez ne s'inscrit pas dans les schémas interprétatifs auxquels nous sommes accoutumés, ceux de la " révolution bourgeoise " ou de la " matrice totalitaire ". Sa perspective est une réflexion sur la démocratie.
La Réaction thermidorienne retrace les luttes au sein de la convention après Thermidor et les luttes populaires contre un régime revenant sur toutes les conquêtes de la période précédente.
La politique thermidorienne voit se heurter les monarchistes qui ont relevé la tête, les thermidoriens " de gauche " qui ont abattu Robespierre après avoir été des " terroristes " zélés, et le marais de ceux qui veulent simplement profiter de la vie. Une période complexe et agité dont Mathiez retrace toutes les contradictions. La préface de Yannick Bosc et Florence Gauthier nous donne à voir et à comprendre les conflits entre Mathiez et l'historiographie stalinienne tandis que la postface d'Alain Badiou traite de l'importance de Thermidor dans l'histoire française et la permanence de l'esprit thermidorien jusqu'à aujourd'hui.
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