Il y a onze ans, Myron Bolitar était à deux doigts de faire son entrée en NBA. Un genou fragile et un défenseur zélé en ont décidé autrement. Aujourd'hui, il a l'occasion de faire son come-back chez les Dragons. En vérité, Clip Arnstein, propriétaire de l'équipe, l'engage pour qu'il enquête discrètement sur la disparition de Greg Downing, son joueur vedette et éternel rival de Myron...
Pas de temps mort, du rythme, de l'humour. Philippe Lemaire - Le Parisien / Aujourd'hui en France @ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
Premier livre de la série des Myron Bolitar que je lis, alors qu’il s’agit du troisième écrit par Harlan Coben. Mais pas mon premier roman dudit M. Coben. Que dire ?
Une première bonne surprise, le personnage de Myron Bolitar. Même s’il traîne une blessure de son passé (au sens propre du terme, puisqu’il s’agit d’un genou en vrac suite à un contact viral dans un match de basketball lorsqu’il était plus jeune, blessure qui a mis fin à ses rêves d’une carrière professionnelle au sein de la prestigieuse ligue de basketball nord-américaine), il est aux antipodes des clichés de l’enquêteur que l’on voit dans bon nombre de roman (le flic désabusé avec des problèmes d’alcool…) et c’est très rafraîchissant. Un bon point pour l’auteur et créateur du personnage.
Seconde agréable surprise, l’humour du récit. Lié à la personnalité de Myron Bolitar et de ses deux acolytes, Win et Esperanza, on prend plaisir à suivre leurs péripéties de part cette dose de comique très bienvenue, malgré certaines pages plus noires. Le dosage est bon, et, là encore, c’est un nouveau bon point pour M. Coben.
Troisième et dernier de ces « bons points », l’intrigue. Bien construite, avec une galerie de personnages bien garnie, qui tous peuvent être à un moment suspectés, et un échafaudage complexe mais cohérent, où l’on a l’impression que les intrigues parallèles se multiplient, sans voir venir la cohérence du plan d’ensemble. Toutes les pièces du puzzle prendront leur place dans les derniers chapitres, c’est un excellent travail, ouvrage d’une fort belle facture de ce point de vue.
Cependant, et c’est là le petit bémol, j’ai, comme je l’ai indiqué, lu d’autres livres de M. Coben. Et, par exemple, « Ne le dis à personne » ou « Juste un regard », sont bien supérieurs d’un point de vue de l’intrigue et du suspense. Et, enfin, plus gros bémol à mes yeux, étant amateur de basketball, je n’ai pas trouvé les scènes de match, ou l’ambiance des coulisses de la NBA, suffisamment bien écrites pour qu’on s’y croit. J’accorde tout de même le bénéfice du doute à l’auteur sur ce point, la traduction fait peut-être perdre une partie d’un « rendu » qui serait plus réaliste en version originale.
Au final, sentiment partagé… Mais bien assez de bons points distribués pour que j’en recommande la lecture, à ceux qui aiment les livres policiers rythmés et avec de l’humour. Certainement pas inoubliable, mais quelques atouts qui font que ce divertissement en vaut la peine.
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