Les romains ont une réputation bien établie de noceurs et de débauchés.
Les plus grands d'entre eux n'ont pas donné le meilleur exemple.
L'histoire a retenu les bordées d'antoine dans les tripots nocturnes, les amours variées de césar, les frasques de néron, ou encore les amants de messaline, sans parler des orgies de tibère.
Et le petit peuple n'était pas en reste, si l'on en croit pétrone et le satyricon.
Bref, de son expression la plus vulgaire aux raffinements de l'érotisme, à rome, le sexe est partout ! il s'étale sur les murs au gré des peintures érotiques, il s'affiche sur les carrefours en ornant les bornes d'hermès, il décore avantageusement les statues de priape qui protègent les jardins.
Jean-noël robert a choisi d'analyser cette omniprésence du sexe dans la vie quotidienne antique en regard des valeurs romaines. il montre ainsi qu'il n'a rien de cette obscénité qu'une vision obsessionnelle moderne s'obstine à lui conférer. si l'on a cru pouvoir taxer les romains de débauche en raison de leur bisexualité et dénoncer leur trop grande liberté sexuelle, c'est que les moeurs romaines relèvent d'une autre codification morale, tout aussi stricte et contraignante que la nôtre.
Un livre fort bien écrit, à la fois plein d'intelligence et d'histoires piquantes.
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