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Vincent Message, nous entraîne dans une spirale infernale, où la trentenaire Cora, va subir les affres de la vie quotidienne; souffrances subies qui auront pour elle de cruels tourments. J'ai eu du mal à entrer dans la première partie de ce roman; en effet l'auteur, nous présente, avec lenteur et moult détails, les principaux intervenants de "Cora dans la spirale": digression ou méticulosité?
Un chroniqueur, Mathias, narre le récit de Cora, via une trentaine de carnets intimes en sa possession. Or donc, Cora Salme, jeune femme éprise de liberté, délaisse par nécessité la photographie partant du principe, "...que la précarité n'est pas une aliénation beaucoup plus sympathique que le salariat" - , pour entrer en 2007, dans une grande maison d'assurances: Borélia.
Ainsi, va débuter pour celle-ci la descente aux enfers, une Eurydice moderne! Et découvrir surtout, l'univers inexorable des grandes entreprises; qui pour réussir, ignore en tant que tel, l'individu! Avec pour arme, l'utilisation systématique de destruction psychologique via le harcèlement des individus. Quel choix, que faire face à une injonction paradoxale ? Que faire quand on lui propose des projets insanes pour satisfaire sa hiérarchie? Doit-elle suivre la ligne formée par la direction et courber l'échine, ou, partir?
Une spirale qui met en exergue, pour une société, les différents moyens à l'usage des ressources humaines face à une femme prise dans l'engrenage silencieux mais implacable du monde du travail. Après des promotions, elle va subir des critiques acerbes sur la qualité de son travail; et endurer l'inanité de la reconnaissance de son travail...Elle craque et ainsi consubstantiellement en subi les effets toxiques - burn out, mésestime de soi, etc... - avec les conséquences, que l'on peut imaginer, sur sa vie de couple et de leur enfant: Manon.
Un roman -un documentaire?- En tout cas, celui-ci, tient en haleine le lecteur, doté, en outre, d'une grande sensibilité et d'introspection, et qui, surtout, stigmatise le manque d'empathie des sociétés actuelles dont l'ultime objectif, devrais-je dire: le paradigme, consiste en l'exploitation sans vergogne de l'humain en faveur du Profit.
Un roman lucide et intimiste, symbole de nos sociétés modernes.
il est des livres qu on referme bouleversé et un peu hebété avec l impressionn d etre habité par un trop plein de sentiment! Cora dans la spirale est de ceux la. Ce grand roman choral parvient a mener de front plusieurs ambitions : a l histoire d une compagnie d assurances qui traverse une phase de restructuration font echo les reves dune generation desemparee par la précarisation croissante
en cle de voute, la trajectoire de cora dans son quotidien a la fois tragique egt tres banal
l ecrivain decide de raconter le quotidien en entreprise d une jeune trentenaire et la dfficulté de tenir ensemble tous les pans de sa vie ( couple, enfant ses passions) sans s abimer
construire une forme d action politique sans renoncer a la joie d inventer ; là estg peut etre l atout majeur de la litterature pour vincent Message qui se revendique " ecrivain au combat"
garde-fou contre les derives de nos sociétés contemporaines , son roman au rythme effréné m a ensérré pour le plus me lacher
cette spirale qui aspire cora nous guette , si elle ne nous a pas déja happé!!
Automne 2010. Cora Salme a donné naissance à une petite fille prénommée Manon et retourne travailler après trois mois de congés maternité. Jusque là, tout va bien. Très vite, hélas, le style un peu trop « ampoulé » de ce (long et confus) récit va me lasser … Je vais très vite m’ennuyer (eh oui, désolée !) à la lecture de cette hécatombe de misères vécues par cette pauvre Cora, qui ne semble jamais rien assumer et évolue en marge de sa propre existence … Trop « absente » pour affronter ce que certains d’entre nous ont (plus ou moins) eu à braver durant leur carrière professionnelle … Ou leur vie personnelle d’ailleurs. Engluée dans une poisse qui ne cessera de s’accroître, jusqu’à ce que l’intrigue ne devienne plus crédible …
Impossible pour moi d’éprouver la moindre empathie pour notre malheureuse héroïne (ou devrais-je dire victime ?) L’écriture ne s’y prête pas vraiment, il faut bien le dire … Trop sèche, trop narrative. Bref, je suis passée complètement à côté (mes excuses à l’auteur !)
Je précise que je connais bien le monde impitoyable de l’Entreprise, j’y ai fait – jusqu’à récemment – toute ma carrière (un peu plus de quarante trois années) : il ne s’agit donc pas d’une incompréhension contextuelle de ma part … Et bien sûr, j’insiste sur le fait que ce ressenti n’engage que mon humble personne !
Mathias est un journaliste, reporter free-lance lassé d'écrire sur commande des choses dont il cherche le sens. Il va donc se lancer dans une (en)quête au long cours sur Cora, jeune maman d'une petite Manon, qui tente de résister au rouleau compresseur d'une vie tournée autour de « métro, boulot, dodo ». Deux ans d'une tranche de vie qui déboucheront sur un drame (on le sait d'emblée, je ne divulgache rien).
Cora donc, car c'est quand même elle le personnage principal, photographe dans l'âme (mais ça ne fait pas vivre), travaille au département marketing d'une société d'assurance jusque là familiale. Quand cette société est rachetée commence la spirale qui va nous mener au drame. Les temps de trajet interminables, le temps compté pour déposer ou aller chercher Manon après des réunions qui s'éternisent, les injonctions contradictoires de l'entreprise, les intimidations ... tout ce qui insidieusement va finir par la fragiliser. Et la spirale s'élargit car, comme si tout cela ne suffisait pas, Cora qui tente comme elle peut de maintenir un sens à sa vie, se prend d'amitié pour un jeune migrant malien ou se lance dans une aventure extra conjugale.
La spirale de la descente est lente, très lente, insidieuse même, renforcée par des digressions qui, au delà de donner du rythme au récit, lui donne de la profondeur, et nous font prendre conscience de l'importance des petites choses de la vie (un morceau de musique, un tableau).
Le monde de l'entreprise, ses codes, ses rites, ses plans de restructuration, son fonctionnement sont très peu présents dans la littérature. Vincent Message réussit ici une chose qui me paraît extraordinaire : faite un roman contemporain sur un monde brut, violent qui laisse sur le côté les plus faibles sans tomber dans la caricature. Un grand merci pour ce très beau roman !
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