L’auteur congolais remporte la 6e édition du Prix avec "Le Psychanalyste de Brazzaville", publié aux éditions Les Lettres Mouchetées
C'est une salle grise et froide, au quatrième étage du Centre Pénitentiaire de Grenoble Varces. Comme tous les mercredis matin depuis dix ans maintenant, la séance de yoga se termine. Dans le silence méditatif de fin de séance, j'ouvre les yeux. Dans la pénombre, je perçois ces huit hommes immobiles, assis sur leur coussin. Certains massifs, d'autres chétifs. Rejetés d'eux-mêmes, mais assoiffés de lumière. Le regard hébété, ils se dévisagent lentement, en attention les uns aux autres, en respiration avec eux-mêmes. Ils viennent d'arriver sur une autre planète. Ils ne savaient pas que c'était possible, alors ils l'ont fait. Ils ne comprennent rien à ce qui leur arrive, comme hypnotisés par la puissance du yoga et de la danse des derviches. La peur a quitté leur visage. On dirait que toute la prison s'est convertie à l'ivresse du silence. Un petit bout d'humide me monte alors aux yeux. Ce sentiment de gratitude me reprend quand Nadir décrit l'évasion qu'il vient de vivre. Et pourtant, « j'ai rien fait », assure-t-il. Oui Nadir, tu n'as rien fait. Et, le regard tourné vers l'intérieur, te voilà désormais libre de tout obstacle. Voilà, merci Nadir, je te l'avais promis, c'est fait, c'est transmis. Sois heureux. Ce livre est ton chemin, ta vérité, ta vie. Et personne ne viendra jamais te le reprendre. Om Shanti !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
L’auteur congolais remporte la 6e édition du Prix avec "Le Psychanalyste de Brazzaville", publié aux éditions Les Lettres Mouchetées
Léonie, jeune fille amputée d'un bras doit quitter ses parents, et se retrouve seule en plein milieu de l'océan !
Kiyémis rend un très bel hommage aux femmes qui se battent contre le déterminisme social...
Un petit tas d'ordures trouvé sur un trottoir va susciter chez la narratrice une suite de réflexions et de pensées étranges...