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Des découvertes littéraires pleines d'émotions et de promesses
Emballée par ce roman, aussi émouvant qu'intelligent, qui entremêle plusieurs thèmes majeurs comme l'amour filial, le rapport des hommes à la nature, l'intelligence artificielle, la mémoire etc.
Un grand plaisir de lecture et un personnage central marquant qui nous accompagne longtemps après avoir refermé le livre.
Depuis la mort de sa femme, l'astrobiologiste Théo Byrne élève seul son fils Robin qui est sujet à des troubles du comportement. Pour le canaliser, Théo refuse le traitement médicamenteux pour une thérapie alternative qui s'avère concluante dans un premier temps.
Ce roman est essentiellement axé sur la relation père-fils, elle est intense, fusionnelle. Ils vivent dans une société qui ne leur correspond pas. Ils vont donc utiliser tous les moyens disponibles pour s'en échapper et nous offrir une vision de leur monde qu'il suffit pour chacun d'entre nous d'ouvrir son esprit pour la percevoir et laisser de la place à la beauté de ce monde.
Bien qu'ayant apprécié cette ouverture toute particulière sur le monde, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, notamment dans les descriptions/explications scientifiques. J'avoue que cela m'a un peu bardée mais j'ai fini par en faire abstraction pour ne me concentrer que sur la relation père-fils qui est magique. On aimerait, en tant que parent, connaitre une relation d'un telle intensité avec ses enfants.
C'est un livre qu'on prend le temps de lire pour bien intégrer cette façon de vivre et cette vision du monde.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/01/siderations-richard-powers.html
Un livre complexe, compliqué mais qui vaut le coup de s'accrocher. La relation fusionnelle père/fils est une sorte de parabole qui questionne la relation inextricable humain/planète.
"Un roman de science-fiction au réalisme étonnant qui tire la sonnette d'alarme sur l'avenir de notre planète et qui nous fait nous sentir terriblement microscopiques dans cet univers infini qui recèle peut-être d'autres vies quelque part."
Dans le très proche futur de notre monde, " Richard Powers " nous entraîne dans l'un des sujets les plus préoccupant de notre société : celui du devenir de notre planète face à l'immense agressivité et avidité de l'homme. Prévenir la catastrophe n'est plus de mise, elle se tient face à nous, et de plus en plus prégnante dans notre actualité et dans ses irréparables désastres.
Theo Byrne, astrobiologiste élève seul son fils Robin. Un jeune garçon enclin à de rapides et profondes crises de rage – Asperger, TOC, troubles de l'attention ? – . Un facteur pourrait être la disparition de sa mère Alyssa lors d'un accident de voiture ; à laquelle l'enfant est viscéralement attaché. Son père refusant l'ukase des médecins d'offrir une thérapie médicamenteuse, se voit proposer de l'inclure dans un programme expérimental dont le traitement serait la modification comportementale de l'enfant, afin de trouver un juste retour aux normes des codes sociaux. Une solution qui relève de l'espoir, comme toute nouvelle thérapie ; mais dont le risque peut s'avérer réel, tel que Daniel Keyes le décrit dans " Des fleurs pour Algernon ". Quand l'homme joue à l'apprenti sorcier...
Mais ce roman traite également, sous forme de digressions permanentes, de l'évolution négative du climat, des accidents climatiques quasi permanents avec son lot de drames et de désordres...De l'émission de gaz à effet de serre. Avec une héroïne, Inga Alder, jeune autiste de 14 ans – hum hum sans doute tel que Greta Thunberg – qui va inciter Robin à s'activer dans la lutte du climat et de la cause animale.
" Sidération " un immense playdoyer pour l'immense majorité de personnes qui sait ce qui est en train de se passer, mais regarde ailleurs ; car celle-ci est engagée dans un business conséquent et infini. Une vision de la civilisation, qui ingère et accepte le flot de la désinformation beaucoup plus séduisante que l'information vérifiée...Entretenue par une noria d'arguties qui enchantent les chefs d'États à utiliser les limites ultimes de la crédulité collective.
Un livre à mettre dans toutes les mains, malgré un épilogue sans beaucoup d'espoir, ainsi que par son style épuré mais percutant et bien sûr doté d'une inflorescence pour toutes les pistes et possibilités de réflexions. J'ai d'ailleurs, déjà l'objectif d'approfondir ces sujets avec " Richard Powers " et son livre : L'arbre-Monde.
Theo Byrne (le narrateur) vient de retirer son fils de neuf ans (Robin) de l’école, afin de l’emmener camper durant une semaine. Des élèves se sont moqués de son père et l’enfant a réagi violemment … Robin a perdu sa mère (Alyssa) deux années auparavant et ne s’en remet pas … Scientifique passionné d’astrologie et de biologie, Theo Byrne a rencontré sa femme Alyssa au cours de leurs études respectives (elle passait un diplôme de juriste) Lui voulait sauver notre planète. Elle, ses habitants « à plumes et à poils » de toutes espèces …
Le bonheur – hélas – s’est brisé à la mort d’Alyssa. Pour Theo, l’existence de Robin demeure son bien le plus précieux ! Il est un de ces (fort rares) pères de famille – à la situation professionnelle brillante – prêt à sacrifier sa carrière pour cet enfant intelligent mais si différent (probablement autiste Asperger …) Afin de canaliser les émotions de son fils, Theo Byrne va être sommé par l’institution scolaire de le faire « soigner ». Il va alors lui être proposé de participer à un programme de « neuro feedback » (chez Neuro Dec), crée par l’intelligence artificielle … (Imaginez un peu : un monde où vous pourriez retrouver par l’utilisation de la « pensée partagée », des êtres chers malheureusement disparus …)
Tel un lanceur d’alerte, Richard Powers nous livre un formidable plaidoyer « politico-écolo-philosophique » (la jeune autiste de quatorze ans « Inga Adler » – ainsi que le Président – ne trompent personne …) Un récit qui traite notamment de la folie humaine et destructrice, ainsi que du droit légitime à la différence. L’auteur, nous dépeint (avec brio) le portrait touchant d’un père qui voue un amour inconditionnel – mais lucide – à son fils, bien trop vulnérable pour ce monde sans pitié …
L’écriture de Richard Powers est un immense cadeau fait aux lecteurs. Cet homme a l’art de magnifier le plus simple des mots, l’expression la plus sobre, par un style qui n’appartient qu’à lui ! Capable de transformer une intrigue à caractère passablement scientifique en un lumineux texte littéraire, on ne peut qu’admirer son talent !
Un livre étrange et émouvant empreint de poésie d’où on ne ressort pas indemne, le tout soutenu par une fort belle écriture
Sidérations avec un S est le nouveau texte de Richard Powers.
Il nous raconte la vie d'un père et de son fils, après la mort tragique de leur femme et mère. Théo est astrobiologiste, professeur à l'université et a souvent l'esprit dans les étoiles et dans d'éventuelles planètes éloignées. Robin son jeune fils qui vient d'avoir 9 ans est ultrasensible et perturbé ce qui peut se comprendre par la mort brutale de sa mère Cette mère était activiste, avocate, elle défendait les droits humains et est morte en évitant un opossum sur la route et le soir lisait des poèmes à son chien. Ces 2 êtres vont essayer de se reconstruire, de se connaître et d'avancer. Nous sommes dans l'actualité américaine de nos jours et l'auteur fait des références à l'actualité politique : sans le nommer mais nous reconnaîtrons un ancien truculent, dangereux et récent président des États-Unis et nous reconnaîtrons aussi une jeune fille qui décide de dire aux grands de ce monde que la planète est malade et qu'il faut s'en mêler et agir avant qu'il ne soit trop tard, quitte à ne plus aller à l'école !! Richard Powell nous parle donc de notre époque, de notre fragile planète de ces êtres humains qui disparaissent, les animaux les plantes. Il pose la question de l'enseignement, de l'éducation, de la recherche faut-il dépenser des milliards pour aller explorer d'autres éventuelles planètes à quoi sert la science ? à quoi sert la recherche ? la recherche astronomique, la recherche neurologique faut-il mieux prendre des médicaments pour affronter tous les maux de notre planète ? ce texte est un beau portrait d'homme adulte qui se cherche, qui recherche qui vit l'esprit dans d'autres planètes qui vit avec la poésie, qui se questionne et essaie d'éduquer son fils et un petit garçon espiègle créatif et qui essaie de comprendre comment on en est arrivé là et comment on va continuer sur cette planète.
Un texte très proche de nos vies et nos questionnements actuels, sous forme de roman avec deux personnages très touchants.
« Elles ont beaucoup en commun l'astronomie et l'enfance. Toutes deux sont des odyssées à travers des immensités.[...] Toutes deux théorisent sauvagement et laissent les possibles se multiplier sans limites. […] Toutes deux repartent sans cesse de zéro. »
Ce roman est un immense cadeau, rare et précieux, poétique et désespérant.
Dans « Sidérations » Richard Powers fait un saut dans le temps et nous raconte le pire, l'histoire de notre planète qui s'effondre, de scientifiques réduits au mutisme, d'un combat écologique qui semble définitivement perdu face à l'avidité et l'ignorance des puissants. Mais comme souvent, le pire fait aussi émerger le meilleur, à travers le regard de celui qui semble être le dernier rempart contre le chaos : un petit garçon de 9 ans et son père, prêt à tout pour l'accompagner dans cette vie qui le tourmente et l'interroge.
Dans ce récit aux allures de conte, Theo et Robbie, son fils s'évadent tous les soirs dans les récits du père,et visitent d'autres mondes possibles. S'appuyant sur l'expertise d'astrobiologiste de Theo ils imaginent des planètes qui pourraient être et y traquent des signes de vie, fuyant dans les étoiles une réalité qui les sidèrent : la lente agonie de la Terre, mais aussi la disparition d'Ally, la mère de Robbie.
Si j'ai d'abord eu des difficultés à entrer dans ce récit, je me suis ensuite laissée envoutée par l'histoire de cet enfant si spécial, par les hypothèses scientifiques de Theo ou par le combat du père pour aider son fils à vivre dans un monde dont il n'a pas les codes. C'est d'ailleurs ce dernier combat qui les entraîne dans une expérimentation neurologique fascinante, qui fait écho à bien des égards à l'immense roman de D. Keyes, « Des fleurs pour Algernon ». J'ai été bouleversée par cet enfant et ses questionnements, par la tendresse du père, sublimés par l'écriture sensible et précise de Powers qui m'a touchée en plein coeur. J'ai été révoltée évidemment par la société dépeinte par l'auteur américain, tellement probable que c'en est effrayant ! Une oeuvre militante et indispensable !
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