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Récits des excès des hérétiques ou fanatiques du Vivarais en 1689

Couverture du livre « Récits des excès des hérétiques ou fanatiques du Vivarais en 1689 » de Guillaume Monge aux éditions De L'ibie - Du Chassel
  • Nombre de pages : (-)
  • Collection : (-)
  • Genre : Religion
  • Thème : Religion
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Moi, Lattier, je suis né en 1937 et en 40 c'était la guerre - et j'ai vécu très heureux ma petite enfance dans un univers qu'on aurait dit les enfers de Jérôme Bosch ! des coups on se levait et béau ! on trouvait des gens pendus aux ponts de Nîmes, mais moi, j'avais jamais connu rien d'autre !... Voir plus

Moi, Lattier, je suis né en 1937 et en 40 c'était la guerre - et j'ai vécu très heureux ma petite enfance dans un univers qu'on aurait dit les enfers de Jérôme Bosch ! des coups on se levait et béau ! on trouvait des gens pendus aux ponts de Nîmes, mais moi, j'avais jamais connu rien d'autre ! alors ça me paraissait tout naturel.
Puis j'ai été paralysé, une de ces maladies qu'on en meurt ou qu'on en reste un peu calu, moi je suis pas mort ! et j'ai commencé de dessiner. En 1944 mon père est mort sous les bombes américaines et ça a été la misère - ma mère demandait rien, aussi on lui donnait rien - elle reprisait son vieux manteau ! Quand même on faisait quelque chose pour nous, les orphelins : l'assistante sociale passait voir si ma mère faisait bien son devoir ! et, pour le Noël on me traînait à l'arbre de Noël des pupilles, j'avais droit à une orange.
- je déteste les arbres de Noël ! Après je suis allé au Collège Technique pour être cordonnier et j'étais gros au milieu des maigres et on me faisait caguer pour ça ! Heureusement y avait Mon Pays d'Ardèche et les Vacances - ça m'a bien aidé - à 18 ans j'ai eu un CAP et un BI et avec ça j'ai trouvé du travail pour nettoyer les chiottes de la piscine municipale où mes copains qui avaient échoué à leur examen venaient des fois caguer, maintenant ça me fait rire, mais à l'époque ça faisait une brave couleuvre à avaler ! Et à 20 ans, rebelote ! c'était la guerre d'Algérie (on appelait ça la Pacification ! Faut le faire !).
Alors comme je voulais pas la faire, je me suis retrouvé chez les Fous - sans lacets ni cravates - des fois qu'on se serait pendu ! mais j'ai pu peindre tout mon saoul - c'était même la seule fois que la société m'a pris en charge et m'a nourri pour faire des tableaux. Quand je suis sorti de là j'étais moitié calu mais je savais que j'allais peindre sans me censurer. J'ai repris du service à la Mairie de Nîmes comme dessinateur cette fois et j'ai peint, j'ai peint jusqu'au bout des choses, jusqu'à ce qu'un matin j'y voie plus : - c'était dans ma tête - si j'avais été coureur à pied, j'aurais été paralysé des jambes.
Alors Annie m'a ramassé et m'a fait un petit et ça ! c'est une bonne raison de vivre ! Le temps a passé, j'ai repris les pinceaux, je me suis mis à raconter des histoires que je traînais dans ma tête et j'ai vu qu'ainsi je parvenais à rejoindre ma maman et les gens qui étaient les miens. Alors c'est ma vérité ! et je continue ! j'ai connu Candide qui m'a aidé, ensemble on a fait des livres ! Depuis, je peins et je raconte mes histoires.
Je suis passé par où les chats s'étranglent et maintenant c'est mon été de la Saint-Martin, vous savez ce dernier été, juste avant l'hiver ! Je suis à mon Mazet à Poulx, je suis bien dans ma garrigue, si vous passez là, vous serez le bienvenu.

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