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Penser avec Michel de Certeau ; une pédagogie du quotidien

Couverture du livre « Penser avec Michel de Certeau ; une pédagogie du quotidien » de Jean-Yves Seradin aux éditions Chronique Sociale
Résumé:

L'apport de Michel de Certeau (1925-1986) à la pédagogie du quotidien garde toute son actualité alors que l'historien est mort il y a trente ans. La modernité de sa pensée conjuguée au conservatisme de l'école française explique que ses textes, originaux et forts, peuvent encore servir à... Voir plus

L'apport de Michel de Certeau (1925-1986) à la pédagogie du quotidien garde toute son actualité alors que l'historien est mort il y a trente ans. La modernité de sa pensée conjuguée au conservatisme de l'école française explique que ses textes, originaux et forts, peuvent encore servir à comprendre et à améliorer la relation pédagogique. Non seulement, Certeau a enseigné toute sa vie à l'Université, mais il s'est aussi intéressé à tout ce qui touchait l'enseignement en amont, qu'il connaissait bien par ses expériences de terrain, professeur de philosophie en terminale, formateur d'enseignants, et par ses lectures des pédagogues : Illich (qui deviendra son ami), Freire, Deligny. Il interviendra dans les débats autour de l'école défendant, par exemple, le rapport Rouchette sur la rénovation de l'enseignement du français à l'école élémentaire. Il récuse la séparation entre le contenu enseigné et la relation professeur-élève car il perçoit que nous traversons une crise qui marginalise le savoir et d'une manière concomitante favorise l'essor de tout ce qui touche à la communication. Il invite donc les enseignants à théoriser cette relation, peut-être par l'écriture de récits pédagogiques. Certeau apparaît aussi comme l'un des intellectuels les plus pertinents pour penser l'apprentissage de l'écrit à l'école. Son analyse dispose de toutes les ressources d'une érudition sans failles qui anime une brillante intelligence.
Mais, chez lui, il n'y a pas que la tête, le coeur passe avant, comme chez Pestalozzi, le grand pédagogue suisse.
« Je me sens fondamentalement chrétien », déclarait-il à Jacques Chancel. Il y a chez lui un intérêt non feint pour l'autre qui insuffle de la passion dans une oeuvre qui garde toute sa tonicité. Les textes de ce grand pédagogue de la fraternité, disponibles grâce à l'immense travail éditorial de Luce Giard, apparaissent très utiles pour imaginer la pédagogie du quotidien dans une école en crise. C'est ce que nous essayons de montrer dans cet ouvrage.

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