On s'amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs
«Un homme et une femme. Chacun de leur côté. Un homme qui ne dort pas et une femme qui s'assomme. Un homme sur sa tablette et une femme dans son bouquin. Un homme qui désire et une femme qui soupire. Un homme qui se désole, une femme qui s'enferme, les heures qui s'étirent. Et plus rien. Rien de rien.»Huit mois, deux semaines et quatre jours qu'il n'a pas fait l'amour avec Isa. Et ce soir, elle lui annonce qu'elle s'installe dans la chambre de Roxane, leur fille cadette qui vient de quitter la maison. Pourquoi le désir s'est-il fait la malle? Comment a-t-il pu s'éteindre après de si belles années? Le départ des enfants a-t-il été fatal? Est-ce que tout doit s'arrêter à cinquante ans? Lui refuse de s'y résoudre puisqu'Isa semble l'aimer encore.Amélie Cordonnier ausculte l'histoire d'un couple à travers le regardd'un homme blessé.
Une nouvelle fois, Amélie Cordonnier s'empare avec réussite d'un sujet rare en littérature et socialement tabou : la perte de désir et l'abstinence conjugale. Il est bien plus inimaginable d'avouer à ses amis qu'on ne fait plus l'amour avec son épouse ou son mari, beaucoup plus difficile que d'avouer une adultère dans une société hypersexualisée où l'injonction au bonheur passe par une sexualité conjugale épanouie.
Elle aurait pu choisir d'adopter le regard féminin. A contre-pied de l'évidence, elle embrasse au contraire le point de vue du mari en se glissant littéralement dans sa tête et son corps. Amélie Cordonnier trouve les mots justes pour dire ce qu'il se passe dans l'intimité d'un couple une fois la porte fermée. Avec une écriture incisive très aboutie, elle ausculte tous les détails et raconte avec précision les émotions qui traverse cet homme dont la femme ne veut plus faire l'amour, décidant de faire chambre à part après plus de vingt ans de couple, à l'aube de la cinquantaine.
Le très subjectif « je » du mari envahit les pages, son profond désarroi qui se mue en folie obsessionnelle et en hargne de ne plus être touché, meurtri dans sa chair et son âme au point de compter les jours sans rapport sexuel, au point de tenter toutes sortes de stratagèmes désespérés pour essayer de « réparer » au plus vite cette anomalie au sein d'un couple qui a, jusqu'à présent, aimé faire l'amour dans la connivence.
« Il y a quelque chose d'abrasif dans le manque affectif. Est-ce que l'on peut en parler, du corps fourbu parce qu'on ne le désire plus, de la souffrance que peuvent infliger des mains qui plus jamais ne vous touchent ? de la violence qu'il y a à essuyer tous ces refus de la part de la personne qu'on aime ? (...) Pauvre type. Piteux, il se lève pour pisser, se dépêtrer au plus vite de ce sexe en épée. Croise son visage dans le miroir. Empâté et pelé. Sa peau s'écaille à force de ne plus être touchée. S'en rend-elle compte, Isa ? Il n'est plus que l'ombre de son chien. Un vieux chien galeux dont la fidélité la gêne, l'encombre et l'exaspère même, il le sent bien. La queue entre les jambes en revenant des W.-C., il aperçoit un filet de lumière sous la porte de Roxane ? Ne peut s'empêcher de la pousser et découvre Isabelle lovée dans les bras de Morphée qui ne mesure pas sa chance, l'enfoiré. »
L'auteure ne tombe jamais dans la facilité de se moquer de cet homme, de le charger, même lorsque le récit glisse dans la drôlerie ( l'épisode des bandelettes anti-ronflements ) ou le sordide avec certains expédients compensatoires. le lecteur est touché par la détresse de cet homme, prend presque le parti de cet homme injustement privé de tendresse. Et puis, l'auteure déplace très intelligemment le curseur par un habile glissement vers la compréhension du point de vue de l'épouse dont le désir s'est fait la malle et qui a renoncé à la sexualité. Ce contrechamp est très important pour apprécier le travail narratif précédent et à suivre.
Lui n'était que dans l'instant alors qu'elle voit les choses de façon moins immédiate. En mettant en lumière ces divergences du désir, Amélie Cordonnier fore avec acuité les zones grises de la sexualité ainsi que la solitude entre un homme et une femme quand bien même ils s'aiment, lorsque les silences gênées remplacent les dialogues constructifs. Qu'est-ce qui disparait avec la sexualité ? le sujet est passionnant. C'est pour cela que je regrette une conclusion un peu molle et sans doute un peu trop convenue alors que le traitement romanesque était jusque là très singulier et acéré.
Tout le roman tourne autour de l’obsession d’un homme, sa vie sexuelle devenue inexistante avec sa femme. D’ailleurs Isa a décidé de s’installer dans la chambre de l’une de leurs filles partie faire ses études. Et ça c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, comme on dit !
Pour être franche, les 50 premières pages m'ont un peu soûlée. Il n'y en a que pour le désir inassouvi du personnage principal. Ensuite il y a des événements, ça devient plus intéressant. Par contre, je trouve qu'il manque le point de vue de sa femme. Certes, il arrive par la suite, du moins on en sait davantage mais on reste toujours autocentré sur les pensées et sentiments du mari.
Mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas divulgâcher.
Pour moi il y a trop de scènes liées au sexe. J’ai eu l’impression de tourner en rond et du coup je me suis ennuyée. J’ai même ressenti de l’agacement au bout d’un moment.
Une fois que le personnage principal se résout à se focaliser sur autre chose (le sport, etc.), la lecture devient plus agréable.
Ce roman m’a rappelé « Sept gingembres » de Christophe Perruchas, où le lecteur est plongé dans la tête d’un obsédé sexuel, un prédateur. J’avais été dérangée par cette lecture mais il y avait ces petites bulles récréatives en famille, ces « gingembres », du coup ça ne m’avait pas fait le même effet.
Peut-être était-ce l’effet recherché par l’autrice, auquel cas c’est très réussi ! Il faut préciser qu’Amélie Cordonnier s’attaque toujours à des sujets tabous. C’est une autrice que je suis depuis son premier roman, j’ai hâte de connaître le thème de son prochain livre !
Pour l’avoir rencontrée dans un salon en 2018, je peux vous affirmer qu’Amélie Cordonnier est aussi douce que son visage d’ange le laisse présager. Mais maintenant que j’ai lu tous ses livres, je ne suis plus sûr que ce bref échange sympathique soit vraiment représentatif ! En effet, au vu du choix de ses thèmes, je pense que je n’ai pas vu toutes ses facettes !
Après avoir parlé de la violence verbale et morale, du trouble de la maternité, elle s’attaque à un nouveau tabou qui sévit dans les couples. Comme son nom l’indique, « Pas ce soir » s’intéresse à la chute du désir. Ce sujet a déjà été traité à de nombreuses reprises, mais l’originalité de ce livre repose sur l’angle choisi. Dans cette crise familiale, on suit uniquement le point de vue du mari.
Avec lui, on assiste à l’effondrement de la libido et à l’éloignement de sa femme. Ses questions, ses frustrations, ses colères et ses espoirs nous sont dévoilés au fil des mois. Aucun filtre, aucune pudeur, rien ne nous est épargné. L’autrice alterne d’ailleurs les passages presque poétiques avec les passages assez vulgaires, au diapason du cerveau de l’homme délaissé. Cette instabilité de la pensée représente parfaitement le comportement d’un individu qui passe par différentes phases psychologiques. Le lecteur vit son mal être à ses côtés.
Amélie Cordonnier est l’écrivaine de l’intangible intimité. Elle passe derrière le rideau et nous met face à la réalité, sans redouter de choquer. Ses romans sont des claques qui nous ébranlent mais qui ont un effet salutaire sur la liberté de la parole. Elle ouvre des portes de discussion.
Pour ma part, en dépit de quelques réflexions caricaturales, j’ai pris un plaisir malsain à plonger dans les méandres de ce couple. Et j’ai hâte de découvrir quelle nouvelle barrière elle va me faire franchir la prochaine fois !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/03/10/740-amelie-cordonnier-pas-ce-soir/
Voilà un livre qui dénoue la parole d’un homme pour une femme, sa femme, qui se refuse à lui.
La pensée de l’homme est bien entendu assez libre et l’autrice use de phrases crues pour décrire sa façon de voir les choses surtout lorsque le sexe de l’homme est toujours dressé pour la femme qu’il désire toujours.
On pourrait penser de prime abord que 23 ans de mariage usent le couple et que l’on pourrait s’attendre à un florilège de caricatures, de rêves évanouis, de désarroi.
Mais, et je me tairai sciemment, Amélie Cordonnier nous livre en page 134 la raison de « pas ce soir », du refus de l’épouse. Le titre aurait pu être éclipsé par un autre, mais aurait donné au livre une autre dimension – plus sérieuse, probablement. D’autant plus que l’œuvre émousse d’une lecture agréable, amusante sur l’abstinence de l’homme qui le rend fou, avec parfois des passages un peu lourds. L’écriture manie des phrases courtes, sans complexité et l’histoire ne se veut pas dramatique, ni même sensible. Je ne suis pas particulièrement fan, mais le roman procure un réel divertissement.
Des moments intenses de belle écriture, le manque vu sous l'angle masculin et l'absence de désir décrits avec finesse. Puis, tout s'emballe avec un besoin de sexe qui vient noyer les (bons) sentiments et c'est dommage, car on en arrive à une caricature qui vient rompre le charme et placer l'homme sous une image peu flatteuse d'obsédé de l'acte et non de l'amour.
On peut également regretter que la femme ne parle pas davantage de son mal-être, c'est à peine effleuré alors qu'elle aurait évidemment son mot à dire dans ce désastre.
Et pour finir, même l'humour s'exprime cependant et si les références cinéma et musique, les jeux de mots sont plaisants, trop c'est parfois trop !
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2022/02/pas-ce-soir-damelie-cordonnier.html
" Un homme et une femme. Chacun de leur côté. Un homme qui ne dort pas et une femme qui s'assomme. Un homme sur sa tablette et une femme dans son bouquin. Un homme qui désire et une femme qui soupire. Un homme qui se désole, une femme qui s'enferme, les heures qui s'étirent. Et plus rien. rien de rien."
Huit mois, deux semaines et quatre jours qu'il n'a pas fait l'amour avec sa femme Isa. Et voilà que, sous prétexte de mieux dormir, elle s'installe au bout du couloir dans la chambre de leur fille cadette qui, après sa sœur, vient de quitter la maison. Ce palier qu'il espérait temporaire devient vite définitif, ils se retrouvent à faire chambres à part. Mais entre eux il n'y a pas que le désir qui s'est délité. Petit à petit, de façon imperceptible, ils se sont éloignés, ils ont cessé de se parler, Isa passe ses soirées plongée dans un livre ou scotchée à son portable.
Il prend la décision de sa femme comme une désertion, est perdu et se sent frustré, abandonné, rejeté. "Ce qui lui manque le plus, c'est sa tendresse, ses caresses. Elle ne le touche plus. Plus jamais. Même sans le faire exprès. Plus jamais." Il n'ose parler de ses tourments à personne et surtout pas à sa femme.
Est-ce que la conjugalité tue obligatoirement le désir ? Il refuse de s'y résoudre, il aime encore Isa et elle semble encore l'aimer.
Amélie Cordonnier a l'habitude de s'attaquer à des sujets difficiles voire tabous et le fait toujours toujours d'une façon très directe et percutante. Après la violence conjugale dans "Trancher", l'instinct maternel dans "Un loup quelque part", ici elle parle du désir dans le couple, de l'usure unilatérale du désir, de l'abstinence forcée. Elle accomplit la performance de se mettre dans la peau d'un homme d'une cinquantaine d'années sans se priver d'utiliser un langage cru parfois excessif et dérangeant mais heureusement souvent teinté d'humour. Elle dissèque les sentiments et les obsessions de cet homme blessé dans un texte qui reste centré sur lui. Les ressentis de la femme ne sont hélas abordés de façon succincte que dans un bref passage à la fin. Ce n'est donc pas à une analyse complète du couple qu'elle se livre, ce que j'ai trouvé bien regrettable, elle met juste en évidence les difficultés à communiquer sur ce sujet au sein du couple.
Trancher, le premier livre d'Amélie Cordonnier a été mon plus gros coup de cœur en 2019 et Un loup quelque part, son second ouvrage, m'a fait frissonner jusqu'à la dernière page. A chaque fois, l'auteure s'empare d'un sujet très fort car tabou. Pas ce soir est son 3ème roman et c'est à nouveau, une lecture qui frappe fort, ça décoiffe !
Ce que j'aime dans les romans de cette auteure talentueuse, c'est sa manière de traiter un sujet très sensible jusqu'au bout, sans langue de bois et sans détour. Qu'est ce que cela fait du bien…
Cette fois-ci, il est question de l'amour dans un couple, de la sexualité, de l'abstinence conjugale, de la perte du désir. Vaste programme et pourtant en 256 pages, ce thème évoqué sur le manque d'intimité, l'éloignement dans le couple et la baisse de libido est judicieusement bien amené dans ce récit.
J'ai beaucoup aimé suivre ce couple se débattant, chacun de leur côté, avec leurs déceptions, leurs attentes, leurs douleurs. Deux portraits qui m'ont touchés. J'ai apprécié de ne pas à avoir, à prendre partie pour l'un ou pour l'autre. Ils sont tous autant blessés par ce manque de communication, d'incompréhension et de frustration entre eux.
Un sujet passionnant parfaitement maitrisé par l'auteure, avec un texte culotté, sans aucune pointe de moquerie mais seulement avec beaucoup de vérités, de justesse de ce qui peut se passer au sein d'un couple. Alors est-ce-dû simplement à l'usure du couple, à l'ennui, à la routine ?!! Non, non, c'est bien plus profond que cela, bien plus subtil qu'il n'y parait.
Un roman dérangeant ? Non. Un roman qui bouscule et interroge ? Oui. Un texte sur la sexualité et les tourments de la vie de couple qui m'a entièrement convaincue et séduite. J'ai passé un excellent moment de lecture.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2022/02/pas-ce-soir.html
Une fois de plus Amélie Cordonnier aborde un sujet intime mais néanmoins tabou, l'abstinence sexuelle contrainte au sein du couple. À travers le regard et le psyché d’un mari blessé, elle nous invite dans la couche conjugale d'un homme et de sa femme pour autopsier leur sexualité disparue.
La petite dernière a quitté le nid, une chambre se libère et l'occasion d'une bonne nuit de sommeil pour cette femme épuisée qui refuse tout contact charnel avec son mari depuis de longs mois, se dessine. Oui mais voilà, la nuit s'étire, se renouvelle par tacite reconduction. Du coup Monsieur s'interroge. Ses ronflements sont certainement la cause de cet éloignement physique. Dès lors, il demandera conseil à son ami pharmacien qui lui recommandera l'usage des patchs supposés réduire son tapage nocturne. Malgré ses précautions, sa femme continue à l'éviter la nuit puis progressivement le jour et la nuit. Elle utilise tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour l'esquiver. Leur peau ne s'effleure plus. Aucune proximité. Dès qu'ils se retrouvent seuls, elle file s'isoler prétextant un travail à terminer, un livre à lire, un état de fatigue. Lorsqu'ils sont au restaurant avec des amis, elle sauve les apparences. Si elle consent à s'assoir à ses côtés ce n'est qu'en érigeant une séparation entre eux que ce soit avec son sac, son manteau, son écharpe. Cette situation devient insupportable. Pourtant il fait tout pour plaire à sa femme. Il se charge de toutes les corvées ménagères, lui cuisine ses plats favoris, l'emmène voir Honfleur, il entreprend même un régime. Mais rien n'y fait. Rien ne change. La libido de Madame demeure négative. Plus il déploiera d'énergie à la reconquérir, plus elle restera indifférente. Plus elle lui résiste, plus il devient obsédé. Il ne pense qu'à ça. C'est simple, il a une bite à la place du cerveau. Au bureau, il ne peut s'empêcher de penser à la supposée vie sexuelle épanouissante de ses collègues. Lorsqu'il croise une femme dans la rue, les transports, il ne l'envisage que sexuellement. Dès lors et pour ne pas sombrer dans cette folie qui pointe, sa libido va trouver refuge sur les sites pornos et les sextoys. Il ira même jusqu'à s'inscrire sur un site de rencontres extraconjugales. Ce n'est qu'au prix d'une succession de petits évènements que Madame sortira de son violent mutisme.
Pas ce soir est plus qu'un roman. Il est l'autopsie de l'abstinence sexuelle subie. Comme à l'accoutumée, Amélie Cordonnier analyse à l'infini les impacts d'une situation taboue. La chasteté devient synonyme de silence, d'incommunicabilité. Qu'il est violent le mutisme de cette femme qui impose ses choix sans concertation. Qu'il est obsédant ce manque pour celui qui ne comprend pas. Qu'il m'a agacé cet homme qui subit sans réagir, sans provoquer une discussion franche. Qu'elle m'a énervée cette femme qui impose sans expliquer. On m'a qu'une envie, leur crier de se parler, parce qu'on le sait tous, si au sein du couple le sexe a son importance, le ciment c'est vraiment la communication.
Bien que très cru et très tranchant, Pas ce soir n'en reste pas moins un roman empreint d'une certaine délicatesse et d'un réalisme avéré. En endossant le costume de l'époux délaissé et plaintif, en étant le porte-voix de cet homme, Amélie Cordonnier a relevé un sacré défi. Une performance qui je l'espère, ne lui aura pas provoqué d'interminables migraines.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2022/02/mon-avis-sur-pas-ce-soir-damelie.html
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oui, mais ce n'est pas véritablement un livre qui se veut "sérieux". L'autrice a souhaité davantage une lecture plaisir avec une réflexion pointue, même s'il est vrai que l'on peut y voir entre les lignes une réflexion en second plan.