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Moitie de l'ame (la)

Couverture du livre « Moitie de l'ame (la) » de Carme Riera aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020823562
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En avril 2001, alors qu'elle dédicace ses livre au salon du livre de Barcelone, une romancière
célèbre reçoit d'un inconnu une chemise bleue qu'elle prend d'abord pour un manuscrit. Rentrée
chez elle, elle laisse la chemise sur son bureau, part en vacances et ne l'ouvre, par hasard,... Voir plus

En avril 2001, alors qu'elle dédicace ses livre au salon du livre de Barcelone, une romancière
célèbre reçoit d'un inconnu une chemise bleue qu'elle prend d'abord pour un manuscrit. Rentrée
chez elle, elle laisse la chemise sur son bureau, part en vacances et ne l'ouvre, par hasard, qu'en
septembre. A sa grande stupéfaction, la chemise contient des lettres de sa mère, écrites entre
1950 et 1960. La dernière date du 31 décembre 1959, jour de sa disparition à Port-Bou. Elles sont
destinées à un amant, apparemment le grand amour de sa vie. Pour la narratrice, le choc est
immense, d'autant que les lettres de Cecilia Balaguer suggèrent qu'elle est la fille illégitime de cet
amant. La romancière va se consacrer alors à une recherche désespérée de la vérité. Elle se rend à
Paris sur les traces de sa mère et de son grand-père, Pere Balaguer, républicain espagnol qui
s'était exilé en France. Elle recherche toutes les personnes ayant pu la connaître de près ou de loin,
fouille dans sa mémoire pour retrouver des bribes de son enfance pouvant la mettre sur quelque
indice. Peu à peu apparaît le portrait d'une mère froide et distante, belle et riche, fille de
républicains et mariée à un franquiste, faisant de fréquents voyages à Paris, peut-être agent de
liaison pour les anarchistes ou le parti communiste clandestin, peut-être trafiquante d'oeuvres d'art.
En tout cas passionnément amoureuse de cet amant qu'au fil de la lecture on reconnaît aisément :
gabardine, feutre, écrivain ayant remporté le plus grand des prix littéraires. Un portrait de femme
qui se complique quand la narratrice apprend que Cecilia Balaguer est morte à Avignon le 4 janvier
1960, renversée par une voiture, peut-être un suicide, peut-être un meurtre. Des pistes qui
renvoient à d'autres pistes, toujours plus compliquées, tandis que la silhouette d'Albert Camus
devient de plus en plus évidente. Or, Albert Camus est mort dans un accident de voiture le 4
janvier 1960. Est-ce lui le père de la narratrice ? Est-ce avec lui que Cecilia Balaguer avait rendezvous
oe S'est-elle suicidée ce même jour à Avignon ? Ou l'aurait-on assassinée au motif de son
action avec la résistance anti-franquiste oe
Bien évidemment le roman ne peut répondre à toutes ces questions et c'est l'habileté de l'auteur.
Elle met en scène une narratrice vraisemblable, réaliste, qui, désespérée, interpelle le lecteur pour
qu'il lui vienne en aide, et elle lui raconte tout ce qui remonte à sa mémoire, la période noire du
franquisme, la relation avec sa mère, son père, son grand-père à Paris, ses tantes à Majorque.

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