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Mémoires d'un frêne

Couverture du livre « Mémoires d'un frêne » de Park Kun-Woong aux éditions Rue De L'echiquier
Résumé:

Adapté d'une nouvelle, inédite en français, de l'écrivain coréen Choi Yong-tak, Mémoires d'un frêne dépeint un moment dramatique et violent de l'histoire contemporaine de la Corée, connu comme « le massacre de la ligue Bodo ». Au cours de l'été 1950, tout au début de la guerre de Corée, les... Voir plus

Adapté d'une nouvelle, inédite en français, de l'écrivain coréen Choi Yong-tak, Mémoires d'un frêne dépeint un moment dramatique et violent de l'histoire contemporaine de la Corée, connu comme « le massacre de la ligue Bodo ». Au cours de l'été 1950, tout au début de la guerre de Corée, les autorités organisent la liquidation physique de dizaines de milliers de civils, opposants politiques déclarés ou simples sympathisants, par crainte de la contagion communiste.
Ce massacre de masse, mis en oeuvre par l'armée et la police coréennes, a fait entre 100 000 et 200 000 morts, y compris des femmes et des enfants. Par la suite, il a été délibérément occulté par l'histoire officielle de la Corée du Sud. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que des charniers ont été retrouvés et que certains exécutants de la tuerie ont été amenés à témoigner.
Auteur virtuose et engagé, Park Kun-woong poursuit ici un travail de longue haleine visant à exorciser les errements des gouvernements coréens depuis l'indépendance de 1945. Dans ce récit, dont le narrateur est un arbre peuplant l'une des vallées où se sont déroulés les massacres, il mobilise des moyens graphiques exceptionnels, à travers un ensemble d'images d'une beauté sombre et saisissante.

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Avis (1)

  • Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’URSS décident d’installer un protectorat sur la Corée, précédemment occupée par le Japon avant sa capitulation provoquée par les bombardements d’Hiroshima en août 1945.

    C’est le 38e parallèle qui va servir de séparation entre la Corée du...
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    Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’URSS décident d’installer un protectorat sur la Corée, précédemment occupée par le Japon avant sa capitulation provoquée par les bombardements d’Hiroshima en août 1945.

    C’est le 38e parallèle qui va servir de séparation entre la Corée du Sud occupée par les Américains et la Corée du Nord occupée par les Soviétiques. La Guerre Froide s'installe entre les deux superpuissances.
    La République de Corée (au sud) est proclamée en août 1948 et la République populaire démocratique de Corée (au nord) voit le jour un mois plus tard.
    En juin 1950, l’armée nord-coréenne envahit le nord de la Corée du Sud, c’est le début de la Guerre de Corée, qui prendra fin trois ans plus tard.

    C’est dans ce contexte que débute l’histoire de Mémoires d’un frêne, écrite par Park Kun-Woong, un des plus grands auteurs de bande dessinée coréen.
    Cet album, édité en 2018 chez Rue de l’Échiquier, relate le massacre de la ligue Bodo qui s’est déroulé durant l’été 1950, au début de la guerre de Corée.
    Les autorités sud coréennes, l’armée et la police, par peur d’une contagion idéologique, vont assassiner les communistes. 200 000 personnes seront exécutées. Une chape de plomb s’abat, jusqu'à la découverte de charniers au début des années 2000.

    Cet album est l’adaptation de la nouvelle éponyme de l’écrivain coréen Choi Yong-Tak. À travers le regard d’un frêne, on assiste aux différentes salves d’assassinats.
    C’est noir, c’est sombre. Rien n’est caché, les détails les plus horribles sont montrés et dits. Les regards de ces hommes, qui s'apprêtent à mourir, sont terribles. Les barbelés, qui les enchaînent les uns aux autres, les empêchent de fuir face à des hommes armés, pressés d’en finir pour rentrer chez eux.

    Les fosses communes vont se remplir et rougir le sol en profondeur avant que le silence ne revienne et ne laisse place aux familles. Certaines pourront retrouver le corps de proches, uniquement grâce à leurs habits. Les corps et les visages étaient eux en partie méconnaissables.

    Un album puissant et dur, dont certains passages pourront heurter les plus sensibles, mais indispensable pour le devoir de mémoire.

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