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Les associations de maliens en France ; migration, développement et citoyenneté

Couverture du livre « Les associations de maliens en France ; migration, développement et citoyenneté » de Christophe Daum aux éditions Karthala
  • Date de parution :
  • Editeur : Karthala
  • EAN : 9782865378531
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Depuis le début des années 90, et notamment depuis l'occupation de l'église Saint-Bernard en 1996 par des étrangers sans papiers, différents événements de l'actualité ont mis en avant les Africains de France, et parmi eux, les Maliens, renforçant les fantasmes d'une prétendue " invasion " par... Voir plus

Depuis le début des années 90, et notamment depuis l'occupation de l'église Saint-Bernard en 1996 par des étrangers sans papiers, différents événements de l'actualité ont mis en avant les Africains de France, et parmi eux, les Maliens, renforçant les fantasmes d'une prétendue " invasion " par des communautés non intégrables.
Se plaçant à contre-courant de ces images, cet ouvrage vient rendre compte d'un mouvement généralisé, mais souvent ignoré, chez les Maliens (comme chez les Sénégalais ou les Mauritaniens) originaires de la région du fleuve Sénégal : leur forte organisation en associations visant à développer les villages d'origine. Cette migration a en effet multiplié depuis plus d'une quinzaine d'années les collectes de fonds pour réaliser des projets d'intérêt villageois.
Ces réalisations se comptent par centaines et couvrent tous les secteurs de la vie : santé, scolarisation, consommation, production agricole. Par ailleurs, ces initiatives sont aussi le lieu d'une certaine redistribution des pouvoirs au sein de la famille et de la société villageoise. Parce que cette dynamique prend corps en France, elle regarde aussi la place que la société française assigne aux immigrés et les stratégies de remise en cause de cette place.
Pour les migrants, en somme, ce mouvement associatif est tout autant le lieu de déploiement d'un rapport étroit avec le village d'origine, qu'il autorise à reconsidérer le rapport avec la société française. Par ces actions " développementalistes ", les immigrés interpellent aussi la société d'accueil. Tout d'abord parce que le " développement des zones d'origine des migrants " est devenu une affaire de politique intérieure française : alibi ou prétexte d'un rejet aggravé de l'étranger par certains courants de la société française, qui alimentent ainsi la peur de l'Autre.
Ensuite, parce que la démarche des immigrés les a conduits, au fil des expériences, à la rencontre de toute une série de réseaux de citoyenneté ici et là-bas.

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