Il existe des sociétés où la communication est soumise à des règles militaires. Mais les États modernes ayant compris qu'aucun développement durable à l'ère de la mondialisation n'est possible sans liberté de communication, ont fait de la libéralisation de l'expression, leur cheval de guerre. Au Cameroun, l'intégration dans les moeurs de cette disposition fondamentale en 1990, a favorisé la diversité des opinions. Lesquelles sont aujourd'hui exprimées à travers la pléthore de médias. Cette pluralité a fait naitre une concurrence accrue, dont les conséquences sont plus que fâcheuses. De ce fait, les journalistes se sont mués en manipulateurs du matériau linguistique, capable de transformer une rumeur en information et un fait banal, en un scandale social. Un retour à la censure jadis applicable ne serait-il pas salutaire pour un meilleur contrôle du style complexe et scandaleux de chaque journaliste? du moins, les linguistes et autres spécialistes des sciences de la communication savent que la recherche du vraie dans l'information journalistique est soumise à la complexité des ordres de vérité: l'ordre de la vérité des faits et l'ordre de la vérité des formes d'expression.
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