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Dans cette bourgade aux airs de rêve américain, Ragle Gumm est une petite célébrité : il cumule plus de victoires que n'importe qui au jeu « Où Sera Le Petit Homme Vert La Prochaine Fois ? », proposé quotidiennement par le journal local. Une occupation qui lui assure des revenus modestes, mais qui lui laisse aussi beaucoup de temps libre, qu'il meuble en flânant de-ci de-là, toujours à la recherche d'objets insolites. C'est ainsi qu'il tombera un jour sur un annuaire falsifié, puis plus tard sur une revue populaire à la gloire d'une certaine Marylin Monroe dont personne n'a jamais entendu parler...
Nous sommes en 1959, dans une paisible banlieue américaine typique des années 60. Ragle Gumm, 46 ans, vit avec sa sœur, son beau-frère et leur fils de 10 ans. Vétéran, il ne travaille pas mais gagne sa vie en jouant au jeu « Où sera Le Petit Homme Vert La Prochaine Fois ? » qui consiste à trouver dans laquelle des 1244 cases il se trouvera chaque jour, aidé en cela par quelques indices donnés par le journal ; Ragle est le super-gagnant depuis deux ans.
La vie paisible se déroule tranquillement jusqu’à ce qu’elle se dérègle petit à petit ; Ragle a des hallucinations, il découvre un vieil annuaire et des journaux qui ne correspondent à rien de ce qu’il connaît. Ragle est persuadé qu’il est victime d’un complot et tente de fuir. Mais pour où et qu’est-ce qui l’attend?
Le sentiment de paranoïa qui envahit Ragle est très bien décrit au point que la lectrice que je suis a parfois eu l’impression d’en être atteinte ! Le texte est vivant, fluide, alerte grâce à la présence de nombreux dialogues et peu de descriptions. Il se lit facilement et avec un certain plaisir malgré un démarrage un peu lent.
Ce roman nous offre, par ailleurs, une réflexion quasi philosophique sur la perception de la réalité et sur les manipulations psychiques ; ces thèmes sont d’une actualité brûlante avec le développement du métavers pour le premier et la déferlante de fake news sur Internet pour le deuxième.
Ce roman, écrit en 1959, paru en France en 1975 et qui a inspiré le film « The Truman Show » sorti en 1998, je ne l’ai pas choisi et ne l’aurait pas lu s’il n’avait été proposé dans le cadre du club de lecture dont je fais partie. La science-fiction est un genre qui ne me convient pas, ne m’attire pas ; paradoxalement, j’ai besoin d’un texte ancré dans la réalité pour laisser libre cours à mon imagination alors que la science-fiction, pour ce qui me concerne, la canalise. J’ai besoin de m’identifier dans une certaine mesure aux personnages, de me reconnaître dans certaines situations.
Malgré les qualités que je reconnais à ce livre, je n’ai pas vraiment aimé ce roman dont le dernier tiers est de la science-fiction pure (vacances sur Vénus, guerre entre les habitants de la lune et ceux de la terre…) même si j’ai apprécié de découvrir un nouvel auteur.
Bref, certainement un très bon roman pour les aficionados mais pas pour moi.
Si ce roman n'atteint pas la qualité d'"Ubik" ou du "Dieu venu du Centaure" pour ne citer qu’eux, on peut le lire tout de même sans déplaisir. L’ambiance fifties, la paranoïa larvée mais réelle et la réalité justement, jamais vraiment ce qu’elle devrait être, celle-là...
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