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Le soldat désaccordé

Couverture du livre « Le soldat désaccordé » de Gilles Marchand aux éditions Aux Forges De Vulcain
Résumé:

Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a... Voir plus

Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d'espoir dans un monde qui s'effondre.

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Avis (29)

  • Le narrateur, ancien soldat qui a été vite démobilisé suite à sa blessure de guerre, devient enquêteur à la fin de la 1ere GM pour retrouver la trace des disparus à la demande de leurs proches.

    Les demandes sont plutôt simples jusqu'à ce qu'on lui confie la recherche d'un certain Émile...
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    Le narrateur, ancien soldat qui a été vite démobilisé suite à sa blessure de guerre, devient enquêteur à la fin de la 1ere GM pour retrouver la trace des disparus à la demande de leurs proches.

    Les demandes sont plutôt simples jusqu'à ce qu'on lui confie la recherche d'un certain Émile Joplain. De là, va exister une véritable introspection et un parallèle entre l'enquêteur et ce jeune soldat dont la trace a disparu au moment des combats. On découvre rapidement que bien au delà d'une personne, l'enquêteur est à la recherche d'une histoire d'amour qui voulait survivre à la guerre.
    Très vite aussi on va découvrir que Lucie Himmel son amoureuse à tout fait pour le retrouver avant lui et l'enquête ne recherche plus une personne mais ce couple qui avait tout pour être heureux mais que les nationalités et le contexte historique ont séparé. L'amour plus fort que la guerre, c'est le message transmis dans ce roman.

    Une très belle écriture, une histoire touchante, une fin bouleversante et des mots qui percutent et sonnent justes. Un roman poétique malgré le contexte et les atrocités vécues lors de cette guerre des tranchées.

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  • Le narrateur est un soldat à la recherche d’autres soldats, un combattant qui a perdu une main et beaucoup plus lors de la grande guerre et qui recherche pour le compte de leurs familles, des hommes dont on ne sait si ils sont morts, blessés et soignés quelque part, des fils, maris, frères dont...
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    Le narrateur est un soldat à la recherche d’autres soldats, un combattant qui a perdu une main et beaucoup plus lors de la grande guerre et qui recherche pour le compte de leurs familles, des hommes dont on ne sait si ils sont morts, blessés et soignés quelque part, des fils, maris, frères dont on espère encore le retour.
    Émile Joplain fait partie de ces hommes, ni déclaré mort, ni revenu auprès des siens et que notre narrateur va chercher partout en France pour le compte de sa mère.
    C’est petit à petit une vie qui se dévoile, une histoire d’amour absolu qui prend corps et c’est drôlement beau.
    Gilles Marchand est beaucoup trop jeune me semble-t-il pour avoir eu un grand père ayant combattu pendant la première guerre mondiale et pourtant il raconte ces hommes comme on le ferait de gens proches, d’amis. Malgré l’horreur de cette guerre, il se dégage du roman une grande douceur, un hommage tendre à ces soldats.

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  • Que dire de plus que les chroniques déjà élogieuses et très méritées pour ce beau texte, malgré un sujet si terrible.
    Un auteur et une maison d'édition que je suis, grâce à des clubs de lecture.
    La période de ce texte, les années 20, mais surtout le retour des soldats de la première guerre...
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    Que dire de plus que les chroniques déjà élogieuses et très méritées pour ce beau texte, malgré un sujet si terrible.
    Un auteur et une maison d'édition que je suis, grâce à des clubs de lecture.
    La période de ce texte, les années 20, mais surtout le retour des soldats de la première guerre mondiale, qui aurait dû être la der des der. Ces jeunes gens qui rentrent traumatisés, physiquement et psychologiquement et ils ne sont pas tous rentrés, il y a des familles qui recherchent leur enfant, mari.
    Le narrateur de ce texte, ancien combattant qui est rentré avec un bras un moins et ne peut reprendre son travail de chauffeur de tranway a décidé d'ailleurs de proposer ses services à ces familles pour découvrir et retrouver des soldats qui auraient disparu. Il rencontre les familles, les anciens soldats, et parcours les archives.
    J'ai pensé à d'autres textes comme "à l'Ouest rien de nouveau" de Remarque, aux textes de Pierre Lemaître et au magnifique film de Bertrand Tavernier "la vie et rien d 'autre".
    Le texte de Gilles Marchand est un beau texte terrible mais avec des moments de pure poésie et des portraits très touchants d'hommes et de femmes. L'enquête entraîne le narrateur dans les souvenirs de certains soldats et de légendes, quelle belle image que cette fille de la Lune et quelle belle et terrible histoire d'amour entre Emile Joplain et Lucie, jeune Alsacienne, et leur échanges de lettres.
    Un texte si terrible et beau, et quand les mots, la poésie peuvent soigner les maux de la guerre.
    #LeSoldatdésaccordépremièreguerremondialeguerremondialegillesmarchandlittératurefrançaiselittératureromanforgesduvulcain #NetGalleyFrance

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  • Le narrateur n’est pas parti la fleur au fusil, il n’imagine pas que le conflit va s’éterniser, évidemment personne ne peut le prévoir. Il croit passer l’été sous les drapeaux et revenir à temps pour les vendanges avec l’Alsace et la Lorraine en bandoulière. Pour sa part son sort a été...
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    Le narrateur n’est pas parti la fleur au fusil, il n’imagine pas que le conflit va s’éterniser, évidemment personne ne peut le prévoir. Il croit passer l’été sous les drapeaux et revenir à temps pour les vendanges avec l’Alsace et la Lorraine en bandoulière. Pour sa part son sort a été rapidement scellé, il a perdu une main dès l’automne 1914, c’en était fini de sa participation au combat. Il culpabilise d’avoir quitté le front à cause de sa blessure. Alors c’est parce qu’il sent qu’il a une dette envers ses camarades qu’il se lance dans le travail d’enquêteur pour permettre à des veuves de toucher une pension ou à des communes de mettre un nom sur un monument. C’est ainsi qu’en 1925, Jeanne Joplain le charge de retrouver la trace de son fils Emile.
    Gilles Marchand nous entraîne dans un véritable jeu de piste à la recherche d’un jeune homme pas taillé pour la guerre, un romantique, un poète. Il semble s’être volatilisé, le narrateur va remuer pendant sept ans cette merde de Grande Guerre dans l’espoir de découvrir des indices sur le soldat disparu.
    À travers cette quête, l’auteur nous fait revivre l’horreur des combats, où les soldats ne sont que de la chair pour nourrir la mitraille allemande, on trouve de tout dans les tranchées de Verdun, des corps sans tête, des bouches sans personne, des extraits d’hommes. Et au milieu des violences et de l’abomination, une incroyable histoire d’amour. Ce roman dédié aux victimes de toutes les guerres aborde d’une manière très originale et souvent poétique ce conflit meurtrier où beaucoup ont laissé leur vie et bien d’autres leur raison.

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  • « La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux, jusqu’au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. Alors, j’y retournais. Ça sentait encore la cendre et la poudre. Les croix s’étendaient à l’infini. Et...
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    « La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux, jusqu’au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. Alors, j’y retournais. Ça sentait encore la cendre et la poudre. Les croix s’étendaient à l’infini. Et j’enquêtais inlassablement. Durant toutes ces années 20 et une bonne partie des années 30, j’ai fait ce drôle de boulot d’enquêteur. »

    Le narrateur est un combattant de 14-18 qui a perdu sa main dès la première année de guerre. Il pourrait rentrer et laisser ses camarades, mais il choisit volontairement des postes à l’arrière du front et enquête sur les soldats déclarés disparus. Alors que sa femme, Anna, qui l’aime passionnément, l’attend.
    « J’étais culpabilisé parce que j’avais quitté le front à cause de ma blessure. Et j’avais culpabilisé de ne pas être rentré auprès de mon Anna quand j’aurais pu le faire. Au fond de moi, je suis même persuadé que c’est justement parce que je sentais que j’avais une dette envers mes camarades que je m’étais lancé dans ce travail d’enquêteur. »
    Il ne peut retrouver la paix après la guerre, poursuit son travail d’enquêteur en répondant à la mère d’Émile Joplain, en recherchant son fils disparu. Un jeune homme fou amoureux de Lucie, à qui il envoie chaque jour des lettres passionnées. Patiemment et obstinément, le narrateur reconstitue son parcours. Il comprend aussi que « La fille de la lune » dont parlent certains soldats est bien Lucie, qui a recherché désespérément Émile durant toute la guerre, sous le feu des obus, avec les soldats agonisants. Elle représente souvent pour les blessés, une sorte de vision lumineuse et apaisante.

    Ce que j’ai trouvé beau et particulièrement prenant, c’est ce contraste parfaitement bien maîtrisé entre le traumatisme intime de la guerre, à tel point qu’il est impossible d’en parler, impossible de l’exorciser, et cette histoire d’amour, qu’aucun obstacle, même pas celui de la peur, des obus, de la mort, ne parvient à casser.
    Le narrateur sait qu’il poursuivra son enquête tant qu’il n’aura pas restitué la vie d’Émile. Car cette histoire d’amour se superpose à la sienne. Anna qui l’a attendu, et qui va mourir avant qu’ils aient la possibilité de vivre ensemble. « Et c’est parce que j’avais une dette envers Anna que je m’éreintais dans cette affaire d’Émile et Lucie. »
    La culpabilisation de ceux qui sont revenus vivants est omniprésente et elle explique l’attitude du narrateur qui se sent toujours en dette face aux disparus et aux morts.

    Le soldat désaccordé fait partie des finalistes du Prix des Libraires 2023.
    J’ai infiniment apprécié « On était des loups » de Sandrine Collette, « les mangeurs de nuit » de Marie Charrel, mais mon « Number One » est « le soldat désaccordé ».
    Sujet original, roman sombre et lumineux en même temps. Une vraie gageure parfaitement réussie !
    Gros coup de cœur et merci, Gilles Marchand

    https://commelaplume.blogspot.com/
    Instagram : commelaplume

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  • Il y a cette idée de cruauté romantique car, dans son roman, Gilles Marchand mêle allègrement les deux thématiques antinomiques de la guerre et de l'amour.
    La Première Guerre Mondiale n'est pas ici une toile de fond à la romance, elle est ce qui permet à cette histoire pour le moins singulière...
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    Il y a cette idée de cruauté romantique car, dans son roman, Gilles Marchand mêle allègrement les deux thématiques antinomiques de la guerre et de l'amour.
    La Première Guerre Mondiale n'est pas ici une toile de fond à la romance, elle est ce qui permet à cette histoire pour le moins singulière d'exister.
    L'amour retrouvé c'est l'espérance, malgré tout ça… les échos de la guerre, les gueules cassées des soldats, les morts et le quotidien des familles bouleversé.

    Notre roman se passe donc dans l'entre-deux-guerres.
    Un ancien soldat enquête pour le compte des familles sur les hommes disparus (peut-être est-il lui aussi en quête de sens ? Perdu dans ses propres souvenirs après un conflit d'une violence inouïe et une autre guerre qui se profile à l'horizon…).
    Une mère qui recherche son fils fait appel à lui, mais l'histoire, vous le verrez, est bien plus complexe que cela.

    Je fais une digression mais il faut savoir que pour beaucoup de femmes cela revêtait une importance capitale car pour pouvoir être considérée comme "veuve de guerre" et toucher une pension, il fallait le prouver donc avoir un corps à pleurer.

    Et puis, quand l'homme revient par on ne sait quel miracle, il est défiguré, démembré, traumatisé par les horreurs de la guerre… l'ombre du mari, du père, du fils qu'il était… Bousillé de l'intérieur par les mois passés à compter les morts dans les sinistres tranchées.

    Ce sont toutes les images de nos livres d'histoire qui reviennent coloniser ce livre, les films terribles des gueules cassées et grands traumatisés que l'on retrouve dans la série documentaire Apocalypse.

    Je crois que ce livre est aussi un hommage - et quel hommage ! - aux hommes de toutes nations brisés par la guerre.

    Coup de cœur pour ce livre qui, je viens de l'apprendre, est finaliste du Grand Prix du Roman francophone "naissance d'une œuvre"…
    Gilles Marchand manie le contexte historique aussi bien que la poésie ! Foncez le lire, il est bouleversant, c'est un très grand livre.

    Je poursuis mes découvertes aux Forges de Vulcain avec La tragédie de l'orque de Pierre Raufast, auteur que j'avais découvert avec son livre complètement loufoque Les embrouillaminis et qui me surprend une nouvelle fois avec un roman de science-fiction.

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  • « On s’était promis qu’on s’aimerait jusqu’à la mort.
    On s’était promis qu’on n’aurait pas peur. Ni de la guerre, ni de la paix, ni de l’après.
    On s’était promis qu’à la fin on gagnerait, qu’à la fin on partirait, on s’en irait. »

    Ces deux-là se sont aimés, passionnément et ils se sont...
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    « On s’était promis qu’on s’aimerait jusqu’à la mort.
    On s’était promis qu’on n’aurait pas peur. Ni de la guerre, ni de la paix, ni de l’après.
    On s’était promis qu’à la fin on gagnerait, qu’à la fin on partirait, on s’en irait. »

    Ces deux-là se sont aimés, passionnément et ils se sont cherchés durant toute la Grande Guerre, lui soldat parti au Front, elle infirmière sillonnant les champs de bataille pour le rejoindre.
    Et c’est ce couple que le narrateur tente de retrouver, des années durant, malgré sa main arrachée au combat, une fois la guerre terminée. Au départ parce qu’il vit de ses enquêtes sur les disparus de 14-18, mais très vite parce qu’il s’attache à ces deux amants, Lucie l’Alsacienne et Emile le poète.
    Une quête dans tous les lieux de guerre, Verdun, Vimy, la Voix Sacrée, dans tous les hôpitaux et auprès de tous ceux qui ont croisé ces amoureux ; et un homme déterminé, infatigable, comme animé par la même passion que celle qui les a habités.
    Si le sujet de la Première Guerre mondiale a souvent été traité, sous toutes les formes possibles, Gilles Marchand a choisi d’y mêler l’amour à l’horreur avec ce couple qui parvient, malgré l’enfer, à croire encore à son paradis.

    « On voulait des lions, on a eu des rats.
    On voulait le sable, on a eu la boue.
    On voulait le paradis, on a eu l’enfer.
    On voulait l’amour, on a eu la mort. »

    J’ai été saisie par le feu de cette passion et, plongée dans le théâtre sanglant d’un conflit inhumain, je n’ai jamais pu m’éloigner des pas de cet enquêteur porté par un fol espoir.
    Un roman bouleversant qui, malgré le spectacle déchirant des combats, m’a donné le sentiment d’avoir fait un rêve, éclairé d’une petite lumière et de beaucoup de poésie.

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  • Enfin, j'ai lu Gilles Marchand ! Cécile Coulon dit dans son émission La source du 27 novembre sur France Inter "qu'il navigue depuis son premier roman, Une bouche sans personne, sur des courants poétiques romanesques et virevoltants qui font de son style et de ses histoires des univers fouillés...
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    Enfin, j'ai lu Gilles Marchand ! Cécile Coulon dit dans son émission La source du 27 novembre sur France Inter "qu'il navigue depuis son premier roman, Une bouche sans personne, sur des courants poétiques romanesques et virevoltants qui font de son style et de ses histoires des univers fouillés sensibles où l'humanité des uns traque la beauté des autres".

    Le soldat désaccordé mélange le réalisme magique et la poésie à une enquête historique parfaitement documentée (L'auteur a fait des études d'histoire comme il l'a confié lors du @vleel_ du 1er decembre et c'est la première fois qu'il écrit un roman sur une période historique bien définie) et nous offre dans une véritable partition musicale dont l'intensité va crescendo, un roman bouleversant. Une fabuleuse histoire d'amour au milieu des horreurs et de l'enfer des tranchées de la première guerre mondiale.

    Le narrateur dont on ne connaitra pas le nom, amputé d'un bras au début des combats va se voir charger quelques années après la fin de la guerre, d'une enquête par une bourgeoise persuadée que son fils Émile Joplain est vivant bien qu'il ne soit pas rentré. Très vite, bien que sa mère prétende être la seule femme de sa vie, l'enquêteur va entendre parler de Lucie, une jeune alsacienne dont est tombé amoureux fou le fameux Émile...Et puis il y a cette Fille de la lune dont les soldats interrogés parlent avec des étoiles dans les yeux. La nuit venue, elle cherche sans relâche son amoureux et interroge en plein champ de bataille tous les soldats qui n'en croient pas leurs yeux et hallucinent comme devant une apparition...
    Pour aider à surmonter l'enfer, les histoires d'amour se colportent, s'inventent, s'embellissent. Mais l'histoire d'Émile est la plus belle de toutes. Car " il est beau comme un prince " et "il parle comme un poète " , apportant un peu de rêve et de beauté au milieu du chaos et de la peur et tous ceux qui l'ont côtoyé gardent le souvenir de quelqu'un qui a illuminé leur quotidien terrible.

    C'est un très beau roman lumineux et poétique. Lisez-le, offrez-le !

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